Edition de la Martinière - 312 pages.
Présentation de l’éditeur :
Mac menait une vie paisible dans la petite ville de Hemlock, jusqu’à ce que sa meilleure amie, Amy, soit sauvagement assassinée. Le coupable : un loup garou, autrement dit un homme infesté par le syndrome du loup garou, un virus qui se répand à grande vitesse à travers le pays. La plupart des victimes de ce mal étrange parviennent à cacher leurs symptômes, c’est pourquoi le meurtrier d’Amy n’a jamais été démasqué.
Depuis ce tragique événement, une véritable chasse à l’homme s’est engagée à Hemlock. La ville a été investie par les Traqueurs, une milice qui ne recule devant rien pour se débarrasser des loups-garous. Dans cette atmosphère inquiétante, Mac voudrait faire son deuil. Mais Amy vient continuellement hanter ses rêves. Pour en terminer une bonne fois pour toutes avec ses horribles cauchemars et débarrasser Hemlock des Traqueurs, Mac décide d’enquêter elle-même sur la mort de son amie.
Mon avis :
Si vous croyez avoir touché le fond avec une héroïne telle que Sookie Stoockouse, je vous rassure tout de suite : Mackenzie, la narratrice de ce roman, est une gourde pleine de vide.
Tout d’abord, j’aime beaucoup sa façon de dialoguer. Dès que quelqu’un lui adresse la parole, elle ne lui répond pas, non, elle garde pour elle tout ce qu’elle pense, et elle « tourne les talons ». J’ai renoncé à compter le nombre de fois où cela se produit. J’aurai cependant aimé une description approfondie des talons : plat, aiguille, compensé, italien ? Il faut attendre le dernier tiers du livre pour qu’elle dise enfin en face ce qu’elle pense. Pas souvent non plus : le mensonge est parfois une stratégie pour découvrir la vérité, ou pour couvrir un ami.
Ensuite, elle est d’une bêtise incommensurable. Elle ne se rend compte de rien, et ce n’est pas peu dire. Autant de naïveté, c’est sympathique pour surprendre le lecteur – sauf que parfois, il n’en a pas envie, et voudrait juste une narratrice un peu plus observatrice.
IL faut dire qu’elle a souffert dans la vie. Mais cela ne se voit pas trop. Son père est parti acheter des cigarettes trois ans plus tôt et n’est jamais revenu. Je connaissais le cliché, mais jamais appliqué à sa propre fille. Elle vit avec sa cousine, elle travaille pour gagner sa vie et payer ses études – mais je ne me souviens pas d’une seule scène où on la voit travailler. Puis, elle a perdu sa meilleure amie dans des circonstances atroces, elle a de la peine. C’est vraiment bien qu’elle le dise, parce que, franchement, cela ne se voit pas ! Je la comprends, Mac, de ne montrer aucun chagrin : le fantôme de son amie lui rend fréquemment visite, et elle ne correspond pas à l’image que je me fais d’une meilleure amie défunte. Il est clair qu’elle semble détester Mac, qu’elle est froide, distante, cynique, odieuse même. Qu’a bien pu faire Mac pour susciter tant de haine ?
On le saura – un peu. Amy garde ses secrets, et ce que l’on découvre au cours de la lecture est invraisemblable – même pour un roman de loup-garou ! Je n’ai garde d’oublier la traditionnelle intrigue amoureuse. Mac a bien de la chance : deux garçons l’aiment, et tous deux ne veulent qu’une chose : la protéger. N’est-ce pas mignon ? Bien sûr, j’ai pensé à Twilight – et j’ai largement préféré cette quadrilogie, c’est vous dire le niveau d’Hemlock.