édition l’Age d’homme – 186 pages.
Présentation de l’éditeur :
Un huis clos, une partie de cache-cache, une porte entrouverte et cinq coupables potentiels : Sciences Po, le vénérable institut de la rue Saint Guillaume est tourmentée par le meurtre d’une de ses élèves. Dans un univers brillant mais faussement lisse, où se mêlent petites combines et grands destins, se débattent une poignée de jeunes gens, tous appelés à faire carrière dans la finance, la politique internationale, les médias. Cette année, le sujet du fameux « grand O », redoutable oral de fin d’études, est donné à l’avance : qui est l’assassin de Nadège Ramz?
L’auteur : Parisienne d’origine iranienne, Suzanne Azmayesh a vingt-trois ans. Ancienne élève de l’IEP de Paris, elle vient d’obtenir le barreau. Meurtre à Sciences Po est son premier roman.
Mon avis :
Pour ne pas perdre mes bonnes habitudes, j’ai du mal à rédiger cet avis.
Tout allait pourtant pour le mieux dans le meilleur des mondes, à savoir Sciences-Po. De gentils étudiants organisaient une soirée pour se détendre, avec forces macarons au menu. Problème : ils n’ont rapidement plus rien à se dire et se mettent à jouer. Attention, je ne vous parle pas d’une partie d’échec ou de dames, non, je vous parle d’une joyeuse partie de cache-cache dans un appartement. Puérils, nos étudiants ? Un peu.
Pas de chance, au lieu de retrouver leurs camarades à peine judicieusement cachés, c’est sur leur hôtesse à l’état de cadavre qu’ils mettent la main ! Ce n’est pas parce qu’elle avait à moitié brûlé le dîner qu’il fallait lui planter un couteau dans le dos. Ah, non, ce n’est pas pour cela ? Pourtant, avec la vogue des émissions culinaires, cela aurait été possible.
Sciences-Po mène à tout, y compris à devenir commissaire de police. C’est un ancien de la maison qui enquête – on reste entre nous, pas de soucis. Il mène son enquête de manière traditionnelle, interrogeant un à un, sans les brusquer, dans leur milieu naturel, chacun des protagonistes du drame. Les étudiants de Sciences-Po sont des êtres précieux, fragiles. Je ne vous parle même pas du directeur, qui affronte vaillamment la presse et la puanteur de leurs questions.
Les thèmes principaux de ce roman sont la famille et le double. Le commissaire a lui-même un double physique, un jumeau, avec lequel il s’entend peu et qui n’a de cesse de lui présenter …. un double de sa femme, afin de le caser une bonne fois pour toute. Un des suspects est lui-même doté d’un gentil frangin philosophe, égaré au beau milieu du XXIe siècle, qui a la bonté de faire passer la Justice avant la Famille – ou comment se venger de son frère en gardant les mains propres.
Serait-ce lui, le coupable, cet angélique Séraphin ? Ah ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Je ne vous dévoilerai pas le nom du sombre individu ou de la ténébreuse traîtresse qui a occis Nadège. Je ne vous dirai pas non plus qu’un des convives n’en était pas à son coup d’essai : on ne tue bien que ceux qu’on aime. Alors, Nadège, Nadège la gourmande, Nadège la bavarde, Nadège, la fausse amie de confiance, incapable de garder un secret…. Non (bis), je ne vous dévoilerai pas le nom du coupable (bis) et c’est bien dommage, parce que c’est là que le bas blesse. Je n’ai pas aimé le choix de ce tueur, encore moins celui de son mobile. Peut-être ai-je l’esprit aussi large que je le pensai, après tout.
Meurtres à Sciences-Po est un premier roman à lire pour tout ceux qui veulent découvrir ou re-découvrir l’univers estudiantin, tout en lisant un roman policier assez léger.