Edition Marabout - 408 pages.
Présentation de l’éditeur :
En plein coeur de l’hiver, sur une autoroute verglacée de Slovaquie, un minibus achève de flamber… Six jeunes femmes ont péri dans l’accident. Le commandant Jana Matinova, appelée sur les lieux, reconnaît l’une d’entre elles, devenue prostituée à Bratislava Mais ce qui paraît une affaire banale est en réalité le point de départ d’une enquête qui va mener Jana dans les méandres terrifiants du trafic d’êtres humains, aux quatre coins de l’Europe de Kiev à Strasbourg en passant par Nice et Vienne à la recherche d’un tueur impitoyable, lui-même déterminé à retrouver une jeune et belle russe qu’il veut éliminer.
Mon avis :
Je n’irai pas par quatre chemins : je n’ai pas aimé ce livre. J’ai même eu l’impression que ma lecture traînait en longueur, n’ayant pas du tout l’impression d’avancer. L’intrigue, oui, progressait, et moi, je faisais du sur-place.
Quels reproches adresserai-je donc à ce livre ? En premier lieu, l’accumulation de cadavres, avec des passages de vie à trépas qui ne frôle pas le mélodrame, non, le lecteur est en plein dedans. Ne me demandez pas de m’appesantir sur la psychologie des personnages, il n’y en a pas – ou si peu. Ils sont plutôt définis par un trait de caractère, et par une émotion : la peur. Oui, elle est bien légitime, puisque les menaces sont réelles. Elle semble pourtant l’un des seuls moteurs de l’action.
Puis, j’ai eu l’impression que certains personnages étaient laissés sur le bord de la route, et complètement oubliés. Pas ou peu de chagrin pour les victimes, vidées de leur substance pour être juste des cadavres. J’ai failli dire « des pions sur un échiquier ». Même pas : il faudrait alors penser à une stratégie, à des criminels géniaux, ce n’est pas le cas. Même le fameux Koba, élevé au rang de mythe, manque de charisme. Et pourquoi avoir tué Moïra, je vous le demande un peu ?
Ensuite, j’ai trouvé les incessants retours en arrière pour découvrir le passé de l’enquêtrice et la cause de sa brouille avec son unique fille fortement ennuyeux à la longue. Katka, la fille de Jana Matinova, est une création trop manichéenne pour être convaincante.
Enfin, si j’ai choisi de lire ce livre, c’est parce que l’action se passait principalement en Slovaquie. Qu’ai-je appris de ce pays ? Il semble que peu de choses le distinguent des autres pays de l’ex-bloc communiste, que ce soit avant ou après. Certes, je ne cherche pas le folklore à tout prix, cependant l’action aurait pu se passer n’importe où, cela n’aurai pas changé grand chose, si ce n’est cette impression lancinante d’indifférence.