J'ai lu le roman en bulgare, c'est surement bien plus expressif en francais. Voila Corinne Hoex:
L’auteure Corinne Hoex impose son ecriture singuliere des le debut de son premier roman Le grand menu. Apres avoir ecrit de la poesie minimaliste et sensuelle, cette intellectuelle belge fait introduire (en parlant a la premiere personne) le lecteur dans un cauchemar, celui de la soi-disant « bonne education » dans la famille bourgeoise des annees 50 du 20eme siecle. Corinne Hoex s’identifie a son heroine, une petite fille qui n’arrive pas a se faire entendre par ses parents. Cette petite fille est elevee sans un brin d’affection de la part de ses parents. Ils se soucient beaucoup plus de la rigoureuse education de leur fille que de l’amour parental qu’ils lui doivent.
C’est un roman personnel et psychologo-social a la fois. La parole est prise par une fille de « bonne famille » mais en fait une famille comme plein d’autres. La mere est une femme d’affaire pratique et reservee, le père – un petit entrepreneur grossier, porte a fantasmer tout betement. La petite ne dit pas « ma » mere ou « mon » père, elles les appelle tout juste Maman et Papa avec majuscule. La petite mythologise – elle soupconne ses parents de l’avoir arrachee a ses geniteurs pour endosser apres les masques de parents.
La narratrice ne juge pas et ne tente pas de suggestions en noir et blanc. Mais elle nous fait voir comment, vu par les yeux de cette enfant, les rapports dans la maison bourgeoise ou la vie est parfaitement bien arrangee qui comprend immanquablement des repas exquis et manieres, les rituels de se mettre au lit, accompagnes des predictions moralisatrices et criuelles de Papa, des railleries cruelles de Maman, comment tout cela creuse des abymes et fait venir les cauchemars.
Sur un site, Pascal Leclerq dit a propos de ce livre:
Et il y a des suites - d'abord c'est "Ma robe n'est pas froissee" et "Decidement, je t'assassine", j'attends qu'on les traduise.
Le grand menu
L’auteure Corinne Hoex impose son ecriture singuliere des le debut de son premier roman Le grand menu. Apres avoir ecrit de la poesie minimaliste et sensuelle, cette intellectuelle belge fait introduire (en parlant a la premiere personne) le lecteur dans un cauchemar, celui de la soi-disant « bonne education » dans la famille bourgeoise des annees 50 du 20eme siecle. Corinne Hoex s’identifie a son heroine, une petite fille qui n’arrive pas a se faire entendre par ses parents. Cette petite fille est elevee sans un brin d’affection de la part de ses parents. Ils se soucient beaucoup plus de la rigoureuse education de leur fille que de l’amour parental qu’ils lui doivent.
C’est un roman personnel et psychologo-social a la fois. La parole est prise par une fille de « bonne famille » mais en fait une famille comme plein d’autres. La mere est une femme d’affaire pratique et reservee, le père – un petit entrepreneur grossier, porte a fantasmer tout betement. La petite ne dit pas « ma » mere ou « mon » père, elles les appelle tout juste Maman et Papa avec majuscule. La petite mythologise – elle soupconne ses parents de l’avoir arrachee a ses geniteurs pour endosser apres les masques de parents.
La narratrice ne juge pas et ne tente pas de suggestions en noir et blanc. Mais elle nous fait voir comment, vu par les yeux de cette enfant, les rapports dans la maison bourgeoise ou la vie est parfaitement bien arrangee qui comprend immanquablement des repas exquis et manieres, les rituels de se mettre au lit, accompagnes des predictions moralisatrices et criuelles de Papa, des railleries cruelles de Maman, comment tout cela creuse des abymes et fait venir les cauchemars.
Sur un site, Pascal Leclerq dit a propos de ce livre:
L'enfant se raconte ici à travers un prisme adulte, celui de la psychologie justement, en témoigne la clarté des sentiments décrits, mais aussi celui de la psychologie sociale. Car cet enfant semble avoir compris le concept de classe sociale, et même si tout ça est vu sous un angle affectif, il n'en reste pas moins que ses réflexions par rapport à son milieu attestent d'une conscience relativement élevée. De même, l'écriture n'est pas celle d'une gamine de huit ans, c'est un langage précis, simple et intelligent, et qui vaut à lui seul le détour. Loin de tomber dans la facilité de l'imagination enfantine pure et simple, Corinne Hoex brosse à travers ce regard d'enfant le portrait de toute une société, et c'est certainement une des grandes réussites de ce livre.
Et il y a des suites - d'abord c'est "Ma robe n'est pas froissee" et "Decidement, je t'assassine", j'attends qu'on les traduise.