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5 participants

    MACDONALD, Ross

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    MACDONALD, Ross Empty MACDONALD, Ross

    Message  Nina Dim 27 Sep 2015 - 10:16

    MACDONALD, Ross 5188-c10
    Cible mouvante.
    Edition Gallmeister - 276 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Qu’un homme d’affaires surmené ait une envie de « disparaître » pour s’aérer un peu, quoi de plus naturel ? Mais quand il s’agit d’un industriel aussi fortuné que Ralph Sampson qui « pèse » au bas mot cinq million de dollars et fréquente assidûment les milieux louches de Los Angeles, on peut s’interroger sur la réalité de ladite fugue. Pour Lew Archer, le privé chargé de l’enquête, le problème est clair: il ne peut s’agir que d’un enlèvement savamment orchestré. Plus inquiétant cependant : c’est dans l’entourage de Sampson qu’il faut chercher les coupables.

    Mon avis :

    Bienvenue, bienvenue en Californie : il fait beau, l’argent est bien présent, tous les rêves peuvent se réaliser, surtout les rêves de gloire, Hollywood n’est pas loin.
    Rien n’est si simple pourtant, et Lew Archer, ancien policier, et détective privé émérite, ne me contredira pas. Un magnat a disparu. Volontairement ou pas ? Sa femme veut faire toute la lumière sur cette disparition, et même si elle compte bien survivre à son mari, elle n’entend pas à ce qu’il trépasse prématurément. Le fils Bob est mort pendant la guerre, ce qui remit en cause bien des choses dans la famille. La fille, Miranda, ne s’entend guère avec sa belle-mère, qu’elle juge avec une extrême sévérité, tout en vivant (presque) une tragédie racinienne : aimé par un homme qui a des allures de futur bon père de famille, elle est éprise du pilote de son père, qui est lui-même amoureux d’une autre femme.
    Mais nous ne sommes pas dans une tragédie signée Jean Racine, nous sommes dans un univers dont le glamour dissimule à peine le sordide, où la générosité cache des motivations tout sauf altruistes. Lew est sans illusion, depuis longtemps, mais pas sans humour, fort heureusement pour le lecteur, et pour lui aussi, vu ce qu’il endure. Il m’a fait penser, par sa malchance, au bien français Nestor Burma. Qui a dit qu’enquêter était facile ?
    Nous sommes près d’Hollywood, près de Sunset Boulevard aussi. Si des gloires passées croisent la route du privé, force est de constater qu’elles se sont perdues dans un monde d’illusion, et qu’elles ne sont pas étrangères à leur propre déchéance.
    Pessimiste, Lew Archer ? Non, lucide de bout en bout. Après cette première enquête, j’ai très envie de le retrouver.
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    Message  peyrelong Dim 27 Sep 2015 - 10:50

    Merci Nina. Je crois qu'il est dans ma PAL
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    Message  Nina Dim 27 Sep 2015 - 11:25

    Merci Peyrelong pour ta visite.
    Pour les romans de Ross MacDonald, privilégie absolument les éditions Gallmeister : les anciennes traductions, publiées par d'autres maisons d'éditions, n'étaient pas intégrales.
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    Message  Keana Dim 27 Sep 2015 - 12:16

    Merci Nina pour ton avis.
    L'humour est apparemment présent, mais n'est-ce pas gore ? Tu as dis sombre, je ne sais pas ce que tu entends par là.
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    Message  Nina Dim 27 Sep 2015 - 12:28

    MerciKeana pour ta visite.
    J'entends par "sombre" le fait que Lew Archer a une vision pessimiste de l'homme, et que les faits ne le contredisent pas. Gore, non, le roman a été écrit en 1949 et même s'il y a des meurtres (nous sommes dans un roman policier), ils ne sont pas plus sanglants que nécessaires.
    Voici quelques citations, prononcées par Lew Archer pour appuyer mon propos :
    — Vous ne pouvez pas en vouloir à l’argent pour le mal qu’il fait aux gens. Le mal est chez les gens, et l’argent n'est que la patère à laquelle ils l’accrochent. L’argent les rend fous quand ils ont perdu toutes leurs autres valeurs.
    La guerre et l'inflation engendrent toujours leur vaste lot de salauds...
    — C ’est plus facile d’arnaquer les gens si vous leur refusez le statut d’humains – je fais un sacré moraliste, avec l’âge.

    PS : le personnage a été interprété au cinéma par Paul Newman.
    Keana
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    Message  Keana Lun 28 Sep 2015 - 11:18

    Je comprends mieux ce que tu as dis dans ton avis, merci pour l'explication Nina.
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    Message  Nina Lun 28 Sep 2015 - 14:40

    Je t'en prie Keana !
    Il est probable que je lise d'autres romans de cet auteur prochainement.
    Nina
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    Message  Nina Lun 15 Aoû 2016 - 10:53

    MACDONALD, Ross Couv7010

    La côte barbare.
    Edition Gallmeister - 300 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Sur la côte californienne, le Channel Club rassemble une clientèle d’habitués triés sur le volet, et les murs de son enceinte savent garder les plus lourds secrets. Quand, à la recherche de sa femme, un jeune reporter sportif se retrouve à escalader les grilles de la propriété, le privé Lew Archer gagne son droit d’accès au lieu. Il devra mettre la main sur Hester Campbell, qui, des studios de production d’Hollywood aux villas de Beverly Hills, tente à tout prix de fuir son mari. Cette quête entraînera Archer sur les traces d’un mystère plus ancien : le meurtre d’une autre habituée du club, deux ans auparavant.

    Mon avis :
    Si Lew Archer était un simple détective privé, bien discipliné, acceptant toutes les missions du moment qu’elles sont bien payées, ce roman n’aurait pas eu sa raison d’être. Le gérant du Channel Club lui demande de le débarrasser d’un mari gênant ? Cela pourrait être simple – si Lew contournait la loi. Cela pourrait être encore plus simple si le gérant disait tout ce qu’il sait à George Wall, le mari qui cherche désespérément sa femme, qui l’a quitté puis appelé parce qu’elle se sent en danger. George, cet homme aimant, stable, sérieux, donne envie à Lew de lui donner un coup de main, lui qui comprend très bien ce qu’il a pu ressentir auprès de sa femme – Lew ressentait la même chose auprès de la sienne, avant le divorce. Si George inspire la sympathie, il n’en est pas de même pour Hester, sa femme, changeante comme une girouette, vouant un culte au corps et aux apparences, cherchant avant tout l’argent et la célébrité – déjà. Un obscur et honnête journaliste ne pouvait lui convenir longtemps.
    Lew Archer, comme souvent dans ses enquêtes, ne craint pas de prendre des risques, tout en essayant de protéger ceux qu’il estime – pas toujours facile, surtout quand ses « protégés » n’en font qu’à leur tête, au mépris de leur propre sécurité et de celle d’Archer. Pas facile d’enquêter quand les personnes qui en ont réellement envie sont rares. Bien sûr, le noeud du problème est bien différent de ce que l’on pouvait supposer, et, en cherchant, Lew trouve des faits que certains auraient bien voulu laisser dans l’ombre, pour leur tranquillité et surtout leur prospérité.
    Comme souvent dans l’oeuvre de Ross MacDonald, la famille et ses dysfonctionnements sont au coeur de l’intrigue. La mère d’Hester n’aime ses filles que pour la place qu’elles peuvent lui procurer dans la société, autant dire qu’une infirmière ne vaut pas grand chose à ses yeux. Isobel, milliardaire, n’a toujours pas réglé ses problèmes avec son défunt père et a reporté ses névrosesy sur son mari. Quant à Tony Torres, gardien du Channel club, sa fille Gabrielle a été assassinée deux ans plus tôt, et son neveu est un petit voyou de très bas étage.
    « Plus j’en découvre sur l’esprit humain, moins j’en sais. » dit le docteur Frey. Le lecteur pourra admirer, à la lecture de la côte barbare, quel chemin tortueux il emprunte pour parvenir à ses fins. Lew est un de ceux qui parcourent le chemin à l’envers pour retrouver comment on en est arrivé là. Limiter les dégâts ? A ce stade, ceci est quasiment impossible. Une fois le livre refermé, il se dégage une sensation d’amertume devant tant de gâchis, le mince espoir provenant du fait qu’il existe encore des personnes lucides et incorruptibles comme Archer et, dans une moindre mesure, le docteur Frey.
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    Message  Nina Lun 15 Aoû 2016 - 10:58

    MACDONALD, Ross Couv2910
    A chacun sa mort.
    Edition Gallmeister - 304 pages.

    Mon résumé :

    Elle se nomme Galatea, et sa mère est très inquiète pour elle. Voici deux mois que sa fille unique, infirmière, orpheline de père, n’a pas donné de nouvelles. Elle demande à Lew Archer d’enquêter pour savoir ce qui est arrivé à sa fille. A-t-elle des ennuis ? Vit-elle dans le péché avec un homme ? Sa beauté ne lui attire que des ennuis. Belle, Galatea l’est. Les ennuis ? Elle semble les chercher, oui.

    Mon avis :

    Lew Archer est un détective qui peut se laisser convaincre par une femme de mener une enquête à laquelle il ne croit. La condition ? Que cette femme soit sincère et désespérée, comme c’est le cas pour la mère de Galatea. Quant à cette dernière, surnommée Galley, Lew est persuadé qu’elle s’est attirée de gros ennuis, quand elle n’en est pas elle-même la cause. Il n’est pas sa mère, il n’est pas prêt à tomber amoureux d’elle, si belle soit la photographie qui lui est montrée, il a donc le recul nécessaire pour juger de la situation de la jeune femme (et un bon coup sur la tête lui aurait remis les idées en place, si tant est qu’elles ne l’étaient pas déjà).
    Le second avantage de ce coup sur la tête est de vous montrer que l’affaire est bien plus grave qu’il ne le pensait. La jeune femme, qui se révèle être mariée (de quoi rassurer un peu sa mère) ne fréquente pas des gens très fréquentables. Etre l’infirmière d’un trafiquant de drogue, soit, on soigne qui se présente à l’hôpital, c’est un devoir. Epouser un homme – Jo- qui n’est même pas suffisamment poli pour être honnête, manager un peu, trafiquant beaucoup, doté d’une mère qui l’a toujours préféré à son frère Mario et lui a donc donné toute confiance en lui et en ses capacités n’est pas franchement la décision qui donne une bonne opinion de soi.
    Oui, Lew prend des risques dans cette enquête, parce qu’il ne supporte pas de voir des gamins, des gamines, perdre la vie, se bousiller la santé à cause de la drogue dont on les rend dépendants – déjà à cette époque. Il sait aller au-delà des apparences, dans un monde où elles comptent pourtant beaucoup. Mention spéciale, également, pour le curieux médecin légiste obstétricien – et sa capacité à aller aussi au-delà des apparences.
    Encore un très bon cru signé Ross MacDonald.
    peyrelong
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    Message  peyrelong Lun 15 Aoû 2016 - 12:13

    Merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 15 Aoû 2016 - 13:12

    Merci Peyrelong pour ta visite.
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 16 Aoû 2016 - 8:22

    Merci Nina pour ces présentations que je découvre aujourd'hui
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    Message  Nina Mar 16 Aoû 2016 - 11:05

    Merci Pinky pour ta visite !
    Sept aventures de Lew Archer ont été retraduites à ce jour par les éditons Gallmeister, il m'en reste encore quelques-unes à lire.
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    Message  Nina Dim 24 Mar 2019 - 15:37

    MACDONALD, Ross Couv7210

    Noyade en eau douce
    Edition Gallmeister - 240 pages

    Présentation de l'éditeur :

    Dans le quartier huppé de Nopal Valley, en Californie, Lew Archer est engagé pour enquêter sur une lettre anonyme accusant sa cliente, Maude Slocum, d’adultère. À aucun prix, ces allégations ne doivent parvenir jusqu'à son mari. Profitant d'une fête organisée chez les Slocum, le détective se mêle aux invités. La soirée est interrompue par une macabre découverte: celle du corps de la belle-mère de Maude, flottant dans la piscine. Les soupçons se portent immédiatement sur son fainéant de fils et sa trop séduisante petite-fille, premiers héritiers de la fortune colossale de la vieille dame. C’est désormais une double enquête qu’Archer doit mener, sur les traces d'un corbeau et d'un meurtrier.

    Mon avis :


    Voici, à mes yeux, ce qui constitue le centre de des intrigues mettant en scène Lew Archer: la famille, la sacro-sainte famille américaine. Dysfonctionnelle et maltraitante dans Trouver une victime, décomposée dans Cible mouvante, elle est ici l’endroit où se focalisent toutes les haines, le non-refuge pour les enfants.

    Il ne faut que quelques pages pour que tout s’effrite. Maud Slocum, encore jeune, encore belle, demande à Lew Archer d’enquêter sur la personne qui a envoyé une lettre anonyme à son mari. Et oui, elle lit son courrier, et vice-versa. La confiance règne – ou pas. Lew ne comprend pas très bien pourquoi une simple lettre anonyme peut la bouleverser à ce point, ou plutôt, il ne le comprend que trop bien. Aussi, accepte-t-il d’enquêter pour Maude, de manière discrète, et de rencontrer les membres de sa famille. Et quelle famille ! Son mari est un dillettante qui se veut brillant, et n’assume pas ses penchants homosexuels – étant donné l’époque, il est déjà courageux de trouver un auteur qui ose en parler. Sa mère, Olivia Slocum, n’a pas vu son fils grandir – il n’a pas mûri non plus – et a tout fait pour le maintenir dans sa dépendance. Et Cathy, la petite-fille, n’a grandi qu’en entendant les disputes de ses parents, haïssant sa mère, idolâtrant son père, rêvant de fuir avec le chauffeur, qui la fait rêver avec son passé de héros dans l’armée. Une famille qui donne envie de fuir en courant – et je ne dis pas que Lew baisse les bras, non, je dis simplement que la mort d’Olivia, noyée dans la piscine, n’est pas vraiment ce qui facilite son enquête.

    Suicide ? Certainement pas. Accident ? Peut-être. Meurtre ? Sûrement. Le chef de la police est bien décidé à attraper, emprisonner, juger le coupable – il en est un qui a le profil idéal, et non, ce n’est pas Lew Archer. Tout pourrait donc se résoudre le mieux du monde, si d’autres intérêts n’entraient en jeu. Qui a l’argent a le pouvoir, et la mort d’Olivia Slocum a redistribué les cartes. Ce qui avait commencé comme une histoire très banale se métamorphose en un parcours sanglant, violent, qui ne laisse personne indemne, pas même Lew Archer. Il faut bien du courage pour quitter sa cage pas vraiment dorée. Il faut bien du courage – au bon moment. Il faut bien de l’amour aussi – pour l’autre, et ce qu’il est réellement. Le soleil de Californie ne suffit pas pour être heureux.
    Nina
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    Message  Nina Dim 24 Mar 2019 - 15:43

    MACDONALD, Ross Couv2910

    Trouver une victime
    Edition Gallmeister - 288 pages.

    Présentation de l'éditeur :

    Las Cruces n'avait rien d'une destination touristique. Mais après avoir ramassé sur le bord de la route un auto-stoppeur en sang, qui ne tarde pas à mourir, Lew Archer se retrouve coincé là, à attendre l'ouverture de l'enquête. La victime, un employé d'une société de transport appartenant au notable local, s'est fait dérober un camion et sa cargaison d'alcool. Se proposant de remettre la main sur le tout, Archer se lance à la poursuite de la fille du propriétaire, que certains n'hésitent pas à accuser de complicité dans cet étrange vol.

    Mon avis :

    Pauvre Lew Archer ! Si, si, vraiment, je vous assure. Il passait tranquillement par là par hasard, quand la victime d’un meurtre s’est pratiquement jeté sous sa voiture. N’écoutant que son bon coeur et son courage, Lew a aussitôt chargé le jeune homme dans sa voiture et l’a conduit à l’habitation la plus proche – et oui, parfois, pour ses enquêtes, Lew se trouve perdu au fin fond de la Californie. L’accueil de la population locale n’est pas des plus chaleureux. Au moins, il ne se fait pas trouer la peau, c’est déjà ça.
    A peine arrivé, à peine innocenté (la victime, un dénommé Tony, a succombé à ses blessures), et Lew a trouvé un client : Meyer l’engage pour retrouver Anne, sa fille cadette. Sa fille aînée est mariée au shérif. Je ne dis pas que la justice locale n’est pas brillante, non, je dirai plutôt que l’entente ne règne pas dans la famille Meyer, pas plus que chez les Kerrigan, dont le mari dirige le seul motel de la ville. Lui trompe sa femme, magouille (et plus si affinité) tandis qu’elle, issue d’une très bonne famille dont le seul tort fut peut-être de la surprotéger, n’en finit pas de regretter cette union.
    Non, nous ne sommes pas dans un coin paisible, mais alors là pas du tout. Lew Archer va véritablement payer de sa personne pour que justice soit faite. Il mène son enquête presque sans filet, sans employeur pourrait-on dire, si ce n’est sa volonté d’aller jusqu’au bout. La force de Lew Archer dans cette enquête est sa capacité à se remettre en cause – et à dire ce qu’il pense, à ses risques et périls. Trouver une victime…certes. Si seulement il n’avait pu en trouver qu’une seule !
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    Message  Nina Dim 24 Mar 2019 - 15:46

    MACDONALD, Ross Cvt_la11

    L'affaire Galton
    édition Gallmeister – 262 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Une vieille dame richissime demande à Lew Archer de retrouver son héritier, disparu deux décennies plus tôt en compagnie d’une femme peu recommandable. Sans illusions, Archer se lance sur cette piste refroidie lorsqu’un meurtre surprenant l’en détourne. À défaut d’héritier, Archer débusque un squelette sans tête, un malfrat malin et une blonde terrorisée. Et découvre une combine particulièrement inventive, même pour la Californie.

    Mon avis :

    Lew Archer pourrait presque dire que l’affaire commence comme une enquête de routine. Après tout, retrouver des personnes disparues, mettre le nez dans les affaires de famille tout sauf heureuses et aimantes, c’est son quotidien. Problèmes : la disparition a eu lieu vingt ans plus tôt et les ennuis débutent immédiatement.
    Alors que l’on croit que l’affaire est rapidement résolue, ou presque, une nouvelle piste s’ouvre, avec des péripéties qui plongent Archer dans des difficultés imprévues – et je reste évasive à dessein. Seulement, quoi qu’il lui arrive, Archer n’est pas le genre de détective à baisser les bras, ni à renoncer à mener à bien l’enquête qui lui a été confiée. Les femmes sont très nombreuses dans ce récit. Madame Galton, bien sûr, richissime veuve qui a été si dure avec son fils qu’elle l’a perdu et tente aujourd’hui de trouver un peu de bonheur – si c’est possible. Mme, femme et mère respectable, qui a pourtant un passé à cacher. Sheila, fille du docteur et bien décidé, du haut de ses études approfondies de sociologie – elle est en deuxième année – de comprendre le monde mieux que personne et de vivre son amour au grand jour. Mme Alice Sable, dont le mari prend grand soin.
    Être la mère, être la femme, la conjointe, l’amante, la maîtresse, la veuve, être la fille, être la nièce : toutes les femmes sont définies dans ce roman (et dans la société ?) par rapport à un ou plusieurs hommes. Après, passer sa vie avec lui ou non est une question de d’opportunité, de choix, de conséquences aussi.
    C’est facile à dire, le roman a été sans doute moins facile à écrire, mais le suspens est vraiment maintenu jusqu’à la toute dernière page. L’intrigue est particulièrement bien construite, entre drame, tragédie et escroquerie. Lew Archer paie largement de sa personne dans cette enquête, pensant toujours à la justice et à la vérité avant ses propres intérêts. L’amour peut faire faire des bêtises, pas l’amour de la justice – il peut simplement vous envoyer à l’hôpital, dans cette huitième enquête. Il m’en reste encore dix à découvrir.
    Ratdebibliotheque
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    Message  Ratdebibliotheque Dim 24 Mar 2019 - 18:12

    Merci Nina, pour ces avis.
    Je note cet auteur, ça m'intrigue tout ça.
    Nina
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    Message  Nina Dim 24 Mar 2019 - 19:30

    Merci Ratdebibliothèque pour ta visite.
    Lew Archer est véritablement un personnage attachant. La justice, la vérité, oui, mais aussi éviter de faire du mal à ceux qui ne le méritent pas comme dans Noyade en eau douce.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 25 Mar 2019 - 12:08

    merci Nina pour ces présentations
    Nina
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    MACDONALD, Ross Empty Re: MACDONALD, Ross

    Message  Nina Lun 25 Mar 2019 - 21:28

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Sam 8 Juin 2019 - 21:23

    MACDONALD, Ross Couv6810

    Le cas Wycherly
    édition Gallmeister – 316 pages

    Présentation de l’éditeur :

    “Vous dramatisez les choses. Quand des jeunes filles disparaissent, elles ont souvent de bonnes raisons de le faire. Tous les ans, des milliers de jeunes femmes abandonnent leurs familles, leurs écoles…” Pas de quoi s’inquiéter ? Homer Wycherly, riche Californien, n’est pas de cet avis. Voilà deux mois que Phoebe, sa fille unique, a disparu, alors qu’il était à l’étranger. Maintenant qu’il est rentré, il se fait un sang d’encre et s’en remet à Lew Archer pour la retrouver. Sauf qu’il ne lui facilite pas la tâche, car il veut laisser son ex-femme, à la conduite pour le moins bizarre, en dehors de l’affaire. Naturellement, cette exigence ne fait qu’attiser la curiosité d’Archer. Les cadavres commencent à sortir des placards.

    Mon avis :


    Lew Archer – ou l’élégance faite détective privé. Oui, l’on peut enquêter sur des affaires sordides et garder une distance, de l’humour et un sens de la réparti aiguë. Le récit est un vrai régal à lire, tant l’écriture est recherchée, ne cédant jamais à la facilité.
    Lew Archer enquête, comme il en a l’habitude, sur une affaire de famille délicate. Une jeune fille a disparu depuis deux mois, et son père fait appel à Lew. Pourquoi a-t-il attendu deux mois ? Parce qu’il était parti en croisière, le cher et richissime homme, et qu’il ne s’en est pas fait de n’avoir aucune nouvelle de sa fille, qui n’aime pas écrire. Oui, à l’aube des années 60, il existait déjà des jeunes filles qui ne prenaient pas leur plus belle plume pour donner des nouvelles à leur père, qui avait besoin de se ressourcer en partant dans les mers du Sud. Lew Archer y est allé aussi, à la fin de la seconde guerre mondiale, et ne ressent pas vraiment la tentation d’y retourner.
    Homer Wycherly, descendant d’une riche famille, a l’habitude de tout régenter, aussi verrouille-t-il étroitement ce que Lew a le droit de faire, de dire, de chercher, ou pas, sans oublier les personnes auxquelles il a le droit de s’adresser. Hors de question qu’il contacte la mère de Phoebe, Catherine, non qu’elle soit trop émotive, ou trop souffrante, mais Homer ne veut plus aucun contact avec son ex-femme. Le divorce a été houleux, plus encore que leurs vingt années de vie commune. Au milieu, leur fille. Attention ! Homer tient à sa fille, il garde espoir – il est simplement passé à côté de beaucoup de choses.
    Pas Lew, qui enquête, en allant à l’encontre de ses directives. Homer n’est pas le seul à vouloir lui donner une ligne directrice, Helen, la soeur d’Homer (à croire que leurs parents étaient des lecteurs compulsifs de l’Odyssée) veut également épargner tout le monde, surtout Trevor, son mari, qui considérait Phoebe comme la fille que sa femme et lui n’ont pas eu. Helen a trouvé une explication dans la religion. Celle-ci lui permet de vivre assez sereinement. Tant mieux pour elle. Tant pis pour les autres.
    Frère, soeur, couple pour la vie, plus solide que celui qui a été uni par monsieur le maire : ils ne sont pas les seuls à faire front pour le pire dans cette histoire. Prenez Sally et Stanley,le frère oeuvre pour le mari de sa chère soeur, qui ignore l’étendue de leur combine. On n’arrête pas le progrès dès qu’il s’agit de se remplir les poches, on n’hésite pas cependant à employer les méthodes vieilles comme le monde.
    Il est question de courage, aussi. Lew, comme à son habitude, ne ménage pas sa peine, paie de sa personne, pour découvrir la vérité qui, vous vous en doutez, n’est pas très jolie. Il en croisera également, des hommes, des femmes, des jeunes femmes, épouses, compagnes, étudiantes, punching ball pour leur compagnon. La vie de couple, officielle ou non, n’est jamais sereine.
    peyrelong
    peyrelong
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    Message  peyrelong Sam 8 Juin 2019 - 21:48

    Merci Nina pour cette présentation qui donne bien envie de lire ce roman
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Sam 8 Juin 2019 - 22:54

    Merci Peyrelong pour ta visite.
    Je suis une grande fan de cet auteur et de son enquêteur.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 9 Juin 2019 - 10:04

    Merci Nina pour cette présentation intéressante
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Dim 9 Juin 2019 - 10:09

    Merci Pinky pour ta visite.

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