L'enfer de Church Street
Edition Gallmeister - 240 pages.
Présentation de l’éditeur :
Alors qu’il est victime d’un braquage sur un parking, Geoffrey Webb propose à l’agresseur de lui donner tout ce qu’il veut à condition qu’ils partagent ensemble cinq heures en voiture jusqu’à Little Rock dans l’Arkansas. Webb a quelque chose à dire et a besoin de se confesser, même avec un forcené.
Mon avis :
Road movie ? Pas vraiment. Geoffrey Webb est pris en otage, oui, mais le lecteur ne saura pas ce qui se passe pendant le voyage qui part de l’Oklahoma pour nous mener dans l’Arkansas. Nous aurons le départ – arme au poing – et l’arrivée – pas dans de meilleures conditions. Pendant le voyage, nous entendrons le récit de Geoffrey Webb. Je ne dirai pas sa confession : Webb ne cherche pas l’absolution, juste une oreille attentive.
Dire que la famille et l’église en prennent pour leur grade dans ce roman est presque un lieu commun. Parmi les hommes d’église que nous rencontrons, lesquels croient réellement en ce qu’ils disent ? Frère Card, certainement, sa femme aussi, et ils nous montrent que l’extrémisme religieux est partout. Bien que chrétienne, je me suis soudain sentie presque agnostique face à tant de rigidité. Ou comment l’on en vient à se disputer pour des broutilles tout en se disant croyant (« aime ton prochain comme toi-même » est passé depuis longtemps aux oubliettes). Pour les autres je reste réservée – et je ne parle même pas du narrateur, Geoffrey. Il maîtrise parfaitement le discours religieux, qui est devenu un automatisme langagier chez lui. Mais sa place dans cette petite église n’est qu’une étape pour satisfaire ses ambitions – toutes ses ambitions.
Ce n’est pas le suspens qui monte peu à peu c’est la tension, au fur et à mesure que l’étau se resserre autour de Webb. Il a eu une jeunesse difficile, il nous l’a raconté, ou plutôt il l’a raconté à son preneur d’otage. Ce n’est plus une excuse dans la mesure où quasiment tous les personnages ont eu une jeunesse difficile ! Bienvenue dans l’Amérique bien profonde, celle qui n’a même pas conscience de l’être. J’ai vraiment adoré ce livre, en dépit de toutes les horreurs qu’il racontait – ou grâce à elle ? N’hésitez pas, et venez à votre tour à Church street !
Edition Gallmeister - 240 pages.
Présentation de l’éditeur :
Alors qu’il est victime d’un braquage sur un parking, Geoffrey Webb propose à l’agresseur de lui donner tout ce qu’il veut à condition qu’ils partagent ensemble cinq heures en voiture jusqu’à Little Rock dans l’Arkansas. Webb a quelque chose à dire et a besoin de se confesser, même avec un forcené.
Mon avis :
Road movie ? Pas vraiment. Geoffrey Webb est pris en otage, oui, mais le lecteur ne saura pas ce qui se passe pendant le voyage qui part de l’Oklahoma pour nous mener dans l’Arkansas. Nous aurons le départ – arme au poing – et l’arrivée – pas dans de meilleures conditions. Pendant le voyage, nous entendrons le récit de Geoffrey Webb. Je ne dirai pas sa confession : Webb ne cherche pas l’absolution, juste une oreille attentive.
Dire que la famille et l’église en prennent pour leur grade dans ce roman est presque un lieu commun. Parmi les hommes d’église que nous rencontrons, lesquels croient réellement en ce qu’ils disent ? Frère Card, certainement, sa femme aussi, et ils nous montrent que l’extrémisme religieux est partout. Bien que chrétienne, je me suis soudain sentie presque agnostique face à tant de rigidité. Ou comment l’on en vient à se disputer pour des broutilles tout en se disant croyant (« aime ton prochain comme toi-même » est passé depuis longtemps aux oubliettes). Pour les autres je reste réservée – et je ne parle même pas du narrateur, Geoffrey. Il maîtrise parfaitement le discours religieux, qui est devenu un automatisme langagier chez lui. Mais sa place dans cette petite église n’est qu’une étape pour satisfaire ses ambitions – toutes ses ambitions.
Ce n’est pas le suspens qui monte peu à peu c’est la tension, au fur et à mesure que l’étau se resserre autour de Webb. Il a eu une jeunesse difficile, il nous l’a raconté, ou plutôt il l’a raconté à son preneur d’otage. Ce n’est plus une excuse dans la mesure où quasiment tous les personnages ont eu une jeunesse difficile ! Bienvenue dans l’Amérique bien profonde, celle qui n’a même pas conscience de l’être. J’ai vraiment adoré ce livre, en dépit de toutes les horreurs qu’il racontait – ou grâce à elle ? N’hésitez pas, et venez à votre tour à Church street !