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3 participants

    ROBINSON, Todd

    Nina
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    ROBINSON, Todd Empty ROBINSON, Todd

    Message  Nina Mer 16 Mar 2016 - 11:31

    ROBINSON, Todd Cassan10
    Edition Gallmeister - 384 pages.


    Présentation de l'éditeur :
    Boo et Junior ne se sont pas quittés depuis l’orphelinat. Aujourd’hui adultes, ils sont videurs dans un club de Boston. Avec leurs deux cent quinze kilos de muscles et leurs dix mille dollars de tatouages, ça leur va plutôt bien de jouer les durs. Mais quand on leur demande de rechercher la fille du procureur de Boston qui a disparu, ils vont devoir recourir à autre chose qu’à leurs biceps. Que la gamine fasse une fugue, soit. Il faut bien que jeunesse se passe. Mais quand elle se retrouve sous l’emprise de ses mauvaises fréquentations, c’est une autre histoire.

    Mon avis :

    J’ai adoré ce roman. Il y a aura des personnes pour ne pas l’aimer. Je sais pourquoi : le langage particulièrement expressif des deux personnages principaux. Les amateurs de littérature « belle », et aseptisée seront choqués et passeront leur chemin. Je pourrais prétendre qu’utiliser ce langage était nécessaire – un peu comme font les actrices qui s’excusent d’avoir tourné des scènes olé-olé. Ce serait très hypocrite. Non, utiliser un langage aussi percutant n’était pas nécessaire, c’était indispensable pour toucher la vérité de ces deux personnages, Boo et Junior, pour les nommer comme ils ont choisi de s’appeler.
    Et là, bim ! Je pourrais utiliser le terme « bromance », terme un brin crétin pour désigner une amitié amoureuse entre deux hommes. Ce serait non seulement impropre pour désigner le lien qui unit ses deux survivants qui n’en ont pas fini de survivre à ce qui leur arrive, ce serait risible, et même dangereux pour peu que vous vous approchiez trop prêt de Junior. Comment cela, il n’existe que dans les pages du livre ? Todd Robinson a réussi à le rendre bien vivant, lui et Boo, le narrateur – comme Boo Radley. On peut utiliser un langage très imagé et avoir des lettres.
    Leur mission était de retrouver discrètement Cassandra, fille unique du procureur de la ville, 14 ans, qui a fugué. Elle avait pourtant (presque) tout pour être heureuse, cette petite, sauf l’attention de son père. Ce que vont découvrir les deux hommes est vraiment très éloigné de ce à quoi ils s’attendaient. Et comme Boo n’aime pas laisser une affaire non terminée, il ira jusqu’au bout – sans que le lecteur puisse avoir la moindre idée quand débute leur enquête de ce que ce « bout » puisse signifier.
    Ce qui en prend un coup, comme souvent dans la littérature américaine contemporaine, c’est l’image de la famille modèle américaine. Le procureur ne cherche pas (seulement) sa fille parce qu’il a peur pour elle – sinon, il y a belle lurette qu’il aurait utilisé d’autres moyens pour la retrouver, non – il la cherche parce qu’il est en pleine campagne électorale et ce n’est vraiment pas le moment que son adolescente de fille fasse quelque chose qui pourrait lui nuire. Je ne parle même pas d’autres familles qui, en principe, se veulent particulièrement strictes sur certains sujets, tout en l’étant nettement moins sur d’autres, – je veux parler des familles d’origine irlandaise.dont les dieux lares sont les Kennedy. Ce qui ne change guère, par contre, c’est que les problèmes se règlent dans le cercle de famille – élargi. Il est certains membres que Boo se serait bien passé de rencontrer, et Junior encore plus.
    Cassandra est une oeuvre forte, un premier roman noir particulièrement réussi. Bravo, monsieur Robinson.
    Ratdebibliotheque
    Ratdebibliotheque
    ML
    ML


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    Message  Ratdebibliotheque Mer 16 Mar 2016 - 13:01

    Je le note.
    J'ai juste une crainte : qu'il y ait beaucoup d'argot, car j'ai du mal avec ce langage.
    Nina
    Nina
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    ML


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Nina Mer 16 Mar 2016 - 16:08

    Merci Ratdebibliothèque.
    Ce n'est pas tant l'argot qu'un langage vraiment très cru. Junior appelle vraiment un chat un chat.
    Ratdebibliotheque
    Ratdebibliotheque
    ML
    ML


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    Message  Ratdebibliotheque Mer 16 Mar 2016 - 22:11

    Je préfère ça, au moins le langage cru, c'est clair, pas comme l'argot.
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Nina Mer 16 Mar 2016 - 22:32

    Je te rassure tout de suite : c'est vraiment très clair !
    Pinky
    Pinky
    M
    M


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Pinky Jeu 17 Mar 2016 - 11:07

    merci Nina pour cette belle présentation
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Nina Jeu 17 Mar 2016 - 13:37

    Merci Pinky pour ta visite !
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Nina Lun 17 Sep 2018 - 20:04

    ROBINSON, Todd Cvt_un10

    Une affaire d'hommes
    Edition Gallmeister - 362 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Boo et Junior sont amis depuis l’orphelinat et videurs dans un club depuis que leurs muscles et tatouages en imposent assez. Ils cultivent depuis toujours leur talent pour se mettre dans les pires situations et s’en sortir avec des méthodes inédites. Quand une de leurs collègues leur demande d’avoir une conversation avec un petit-ami trop violent, nos deux compères sont trop heureux de jouer les chevaliers servants. Lorsque le type en question est retrouvé mort, Boo et Junior font des coupables parfaits.

    Mon avis :

    Le premier tome avait été un coup de coeur, aussi je craignais la lecture du second, pensant ne pas aimer aussi fort ce second tome. Celui-ci n’est pas un coup de coeur, mais ce n’est pas passé très loin.
    J’aime toujours autant les personnages de Boo et de Junior, qui se sont recomposés une famille depuis l’orphelinat. Ils avaient promis qu’ils ne se quitteraient pas, ils ont tenu parole. Il faut aussi compter sur Ollie et sur Twitch, et leurs talents particuliers – pour ce dernier, on peut même parler de névrose sans fausse pudeur. Note : Junior a aussi une attachant pour la propreté qui est parfois à mourir de rire, n’était les origines probables de cette névrose.
    Un an a passé depuis Cassandra, et tous les deux peinent à retrouver leur niveau initiale – leur bonne condition physique, dirons-nous. Il est bon de lire des auteurs lucides, qui comprennent que l’on ne se remet pas de graves blessures en deux temps trois mouvements. D’ailleurs, dès le début de l’intrigue, les blessures reviennent, comme si c’était une tradition. En moins de cent cinquante pages, je ne compte pas le nombre de saignements que nous décrira Boo, sur sa personne, sur celle de Junior ou sur leurs adversaires, pas toujours malheureux il faut bien le dire. Et cela ne s’arrête pas vraiment par la suite, Boo semblant avoir souscrit un abonnement à l’hospitalisation.
    Plus que l’intrigue, qui nous emmène dans toutes les directions possibles et imaginables, plus que le langage fleuri de Boo et de Junior, c’est l’introspection presque involontaire que devra faire Boo qui est intéressante. Pourtant, il était bien parti : « Tout le monde a ses raisons de détester certaines personnes. Et d’en craindre pour les mêmes raisons. La plupart des gens qu’on qualifie d’homophobes ne souffrent en fait d’aucune phobie. Ce sont juste des connards. » Seulement… on n’aime pas forcément se voir dans les yeux des autres, s’apercevoir que l’on n’est pas le gentil chevalier blanc sur son fier destrier que l’on pensait être (même si, au final, on n’était pas si négatif que cela), que l’on peut vous voir comme une brute ordinaire. Surtout, on peut s’apercevoir que l’on n’a pas vu ce que d’autres avaient compris du premier coup, et depuis très très longtemps. Je m’égare, je m’égare, revenons à nos trompettes et baladons-nous avec Boo, entre deux bastons, deux fusillades, quelques fuites par-ci, par là, des tueurs, venus parfois de l’autre côté de l’océan, et un sens de l’observation (toujours pour Boo) par très au point.
    Une dernière citation pour la route : Chacun de nous sans exception est la somme de ses blessures. On survit à certaines. D’autres vous rendent boiteux . D’autres encore vous laissent une douleur qui vous réveille tous les jours. Mais si cette douleur n’est pas la votre, vous ne remarquerez peut-être jamais combien elle fait souffrir l’être qui est en face de vous.
    Pinky
    Pinky
    M
    M


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Pinky Mar 18 Sep 2018 - 7:58

    merci Nina pour cette belle présentation
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    ROBINSON, Todd Empty Re: ROBINSON, Todd

    Message  Nina Mar 18 Sep 2018 - 19:27

    Merci Pinky pour ta visite.

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