Edition 10/18 - 230 pages.
Mon résumé :
Le président Félix Faure meurt subitement - et Raoul de Mézières, au service de la République, de monnayer le silence de la maîtresse du président, témoin de ses derniers instants. Quelques années plus tard, elle fait appel à lui : le prince de Galles aurait tué son mari et sa mère. Comment préserver les relations franco-anglaises ?
Mon avis :
Je me suis ennuyée, le mot n'est pas trop fort. Tout d'abord, l'action est très longue à réellement démarrer - comptez une centaine de pages. Ensuite, les personnages ne sont pas attachants, sauf Marguerite, et encore, à l'extrême fin du roman. Puis, l'intrigue est grevée par les nombreuses sentences qui émaillent le récit. Raoul, le héros, aristocrate, déteint sur le narrateur qui raconte cette histoire. La France est une république, et pourtant, les regrets de la royauté, sa soi-disant supériorité, le désir de la restauration semblent parcourir ses lignes. Les gens du peuple sont forcément vénaux, et il est souvent difficile de démêler le premier du second degré dans les propos qui sont tenus - si tant est qu'il y est un second degré. Les personnages parlent peu finalement, même Raoul, qui devrait être le héros du roman, ne semble mener qu'une vie creuse et répétitive - un rouage parmi d'autres.
Tout était pourtant là pour nous raconter une belle histoire - inspirée de faits réels. D'un point de vue romanesques, je n'ai pu que songer au Crime du golf d'Agatha Christie - pour le crime par lui-même. Pour le reste... préférez nettement la reine du crime à ce roman policier bien documenté, mais sans saveur.