Car si l'on nous sépare (The strawberry girl)
Harper Collins – 2017 – 330 pages
EAN : 9791033900238
Résumé
Edvard Munch et sa muse. Une interprétation sensuelle, enchanteresse de la genèse du Cri d’Edvard Munch, l’un des tableaux les plus connus au monde « Je me mis au défi de prononcer son nom au grand air, marchant avec vigueur pour assourdir le son de ma voix. Je commençai par murmurer tout doucement ces deux mots qui sentaient le soufre. Puis je lâchai son nom à voix haute. Edvard Munch. »
Norvège, 1893. Le petit village de pêcheurs d’Åsgardstrånd se prépare à l’arrivée de la noblesse mais aussi à celle d’un cercle d’artistes très controversés, la Bohême de Kristiania. Tous viennent profiter du fjord, dont la lumière estivale décuple la beauté.
Johanne Lien, la fille d’un modeste fabricant de voiles, devient le temps d’une saison la servante de l’impétueuse Tullik Ihlen. La jeune femme l’entraîne dans sa passion pour Edvard Munch, dont les toiles scandalisent les estivants. Johanne est captivée par l’émotion brute qui se dégage de l’œuvre du peintre et accaparée par la liaison secrète qu’il entretient avec Tullik. Mais très vite, elle comprend qu’elle devra dissimuler bien plus que des rendez-vous amoureux…
Mon avis
En cet été 1893, la bourgade norvégienne de [/size][/b][size=16][color=#000000][font=Times New Roman]Åsgardstrånd est en ébullition. Chez les Lien on frotte et on astique pour laisser la maison, pour l’été, à la famille Heyerdahl, le célèbre peintre, celui-là qui a fait le portrait de Johanne, la fille de la famille, un papier de fraises à la main. Pour sûr que cette dernière préférerait aller se baigner avec Thomas, son amoureux, ou aller dessiner chez son ami Munch qui l’accueille et la laisse utiliser crayons, fusains et couleurs et lui donne, même, papier et toile. Seulement voilà, Edvard Munch n’est pas en odeur de sainteté dans le village, pensez, un homme qui peint ce qu’il peint et que, même, le docteur, qui est instruit, prévient que regarder les œuvres de Munch donnerait des maladies ! Alors la petite Johanne devra poser ses jolis yeux ailleurs et, pourquoi pas poser, de nouveau, pour M. Heyerdahl qui, lui, peint des choses remarquables.
Ce qui est défendu est attirant et l’herbe est tellement plus verte quand il est risqué de s’y aventurer, n’est-ce pas. Aussi la jeune fille passera outre les recommandations de maman. Pour l’heure, Johanne passe l’été chez l’Amiral Ihlen et sa famille comme bonne à tout faire. Elle deviendra la confidente de Tullik, la puinée, qui s’amourachera de Edvard jusqu’à la folie, sans être aimée en retour.
J’ai attendu d’avoir rencontré l’auteure, Lisa Stromme, avant de donner mon avis sur ce livre que j’ai terminé, maintenant, depuis plusieurs semaines.Le personnage principal de cet ouvrage est, incontestablement, la peinture et ce d’un bout à l’autre du récit. Pour juge, l’incipit :
-Je me cachais dans le tableau, dans l’espoir qu’elle ne voie pas ce que j’étais devenue.
Là, Johanne explique son rôle dans la peinture d’Heyerdahl, précisant que de petite fille elle était passée à l’adolescence. Lisa Stromme cite, en tête de chaque chapitre, Goethe et son traité des couleurs. Je ne trouve pas que ce soit nécessaire, à contrario les termes employées comme titre des chapitres : toile vierge, rouge ou écarlate, conviennent bien mieux à définir le texte. Ce n’est que mon avis que je partage, il va de soi.
Le lecteur que je suis sait que l’histoire entre Tullik Ihlen et Munch est à sens unique. Tullik qui colle à Munch comme un papier peint et que ce dernier rabroue n’a aucune chance d’amener Munch au mariage, même dans la fiction. Le peintre est un rêveur qui pense toile, mange couleurs, fume pinceaux et rêve lumière, aussi en bon écorché vif il ne peut s’arrêter à un amour, il n’essaie même pas, pourquoi faire. La fille se donne, il prend et quand venant dire adieu à la belle il sera éconduit par le paternel, eh bien ma foi il continuera son chemin sans autre. Tullik en revanche, pensant que Munch venait demander sa main, prendra mal le refus de son père, ce qui l’amènera à une certaine folie.
Et Johanne ? Elle est reçue par Munch dans d’autres relations collégiales, si je peux me permettre de dire ceci car, en fait c’est bien de cela qu’il s’agit, non ? Elle passe chez le peintre qui la laisse disposer de son matériel, la conseille à persévérer sur ce chemin. Cependant elle sera la complice de Tullik, notamment lorsqu’il faudra cacher le fameux tableau « Le Cri ».
Lisa Stromme a réalisé un coup de maître pour un premier livre. Son œuvre est une ode à la peinture, mieux c’est un tableau peint avec des mots, bleu, rouge, jaune et encore bleu, rouge et jaune… Ses répétitions incitent à considérer son œuvre comme des aplats posés sur une toile. Elle avoue aimer Munch et la peinture mais ne pas pratiquer, mais fichtre que c’est bien imité, enlevé et convaincant. J’ai reconnu les toiles qu’elle décrit tant la description était bonne et juste.
Il y a des moments de bravoure dont une tempête dont on entend siffler le vent, la pluie mouiller les pages du livre. J’ai transpiré quand il faisait chaud, dansé au bal, me suis rafraîchi en me baignant dans ces rigolos maillots de la fin du XIXème… Quant-à savoir qui est le personnage tourmenté du cri…je laisse la réponse à votre perspicacité.
Un auteur de talent, un livre comme un cadeau, un moment de lecture magique et un véritable coup de cœur.
Harper Collins – 2017 – 330 pages
EAN : 9791033900238
Résumé
Edvard Munch et sa muse. Une interprétation sensuelle, enchanteresse de la genèse du Cri d’Edvard Munch, l’un des tableaux les plus connus au monde « Je me mis au défi de prononcer son nom au grand air, marchant avec vigueur pour assourdir le son de ma voix. Je commençai par murmurer tout doucement ces deux mots qui sentaient le soufre. Puis je lâchai son nom à voix haute. Edvard Munch. »
Norvège, 1893. Le petit village de pêcheurs d’Åsgardstrånd se prépare à l’arrivée de la noblesse mais aussi à celle d’un cercle d’artistes très controversés, la Bohême de Kristiania. Tous viennent profiter du fjord, dont la lumière estivale décuple la beauté.
Johanne Lien, la fille d’un modeste fabricant de voiles, devient le temps d’une saison la servante de l’impétueuse Tullik Ihlen. La jeune femme l’entraîne dans sa passion pour Edvard Munch, dont les toiles scandalisent les estivants. Johanne est captivée par l’émotion brute qui se dégage de l’œuvre du peintre et accaparée par la liaison secrète qu’il entretient avec Tullik. Mais très vite, elle comprend qu’elle devra dissimuler bien plus que des rendez-vous amoureux…
Mon avis
En cet été 1893, la bourgade norvégienne de [/size][/b][size=16][color=#000000][font=Times New Roman]Åsgardstrånd est en ébullition. Chez les Lien on frotte et on astique pour laisser la maison, pour l’été, à la famille Heyerdahl, le célèbre peintre, celui-là qui a fait le portrait de Johanne, la fille de la famille, un papier de fraises à la main. Pour sûr que cette dernière préférerait aller se baigner avec Thomas, son amoureux, ou aller dessiner chez son ami Munch qui l’accueille et la laisse utiliser crayons, fusains et couleurs et lui donne, même, papier et toile. Seulement voilà, Edvard Munch n’est pas en odeur de sainteté dans le village, pensez, un homme qui peint ce qu’il peint et que, même, le docteur, qui est instruit, prévient que regarder les œuvres de Munch donnerait des maladies ! Alors la petite Johanne devra poser ses jolis yeux ailleurs et, pourquoi pas poser, de nouveau, pour M. Heyerdahl qui, lui, peint des choses remarquables.
Ce qui est défendu est attirant et l’herbe est tellement plus verte quand il est risqué de s’y aventurer, n’est-ce pas. Aussi la jeune fille passera outre les recommandations de maman. Pour l’heure, Johanne passe l’été chez l’Amiral Ihlen et sa famille comme bonne à tout faire. Elle deviendra la confidente de Tullik, la puinée, qui s’amourachera de Edvard jusqu’à la folie, sans être aimée en retour.
J’ai attendu d’avoir rencontré l’auteure, Lisa Stromme, avant de donner mon avis sur ce livre que j’ai terminé, maintenant, depuis plusieurs semaines.Le personnage principal de cet ouvrage est, incontestablement, la peinture et ce d’un bout à l’autre du récit. Pour juge, l’incipit :
-Je me cachais dans le tableau, dans l’espoir qu’elle ne voie pas ce que j’étais devenue.
Là, Johanne explique son rôle dans la peinture d’Heyerdahl, précisant que de petite fille elle était passée à l’adolescence. Lisa Stromme cite, en tête de chaque chapitre, Goethe et son traité des couleurs. Je ne trouve pas que ce soit nécessaire, à contrario les termes employées comme titre des chapitres : toile vierge, rouge ou écarlate, conviennent bien mieux à définir le texte. Ce n’est que mon avis que je partage, il va de soi.
Le lecteur que je suis sait que l’histoire entre Tullik Ihlen et Munch est à sens unique. Tullik qui colle à Munch comme un papier peint et que ce dernier rabroue n’a aucune chance d’amener Munch au mariage, même dans la fiction. Le peintre est un rêveur qui pense toile, mange couleurs, fume pinceaux et rêve lumière, aussi en bon écorché vif il ne peut s’arrêter à un amour, il n’essaie même pas, pourquoi faire. La fille se donne, il prend et quand venant dire adieu à la belle il sera éconduit par le paternel, eh bien ma foi il continuera son chemin sans autre. Tullik en revanche, pensant que Munch venait demander sa main, prendra mal le refus de son père, ce qui l’amènera à une certaine folie.
Et Johanne ? Elle est reçue par Munch dans d’autres relations collégiales, si je peux me permettre de dire ceci car, en fait c’est bien de cela qu’il s’agit, non ? Elle passe chez le peintre qui la laisse disposer de son matériel, la conseille à persévérer sur ce chemin. Cependant elle sera la complice de Tullik, notamment lorsqu’il faudra cacher le fameux tableau « Le Cri ».
Lisa Stromme a réalisé un coup de maître pour un premier livre. Son œuvre est une ode à la peinture, mieux c’est un tableau peint avec des mots, bleu, rouge, jaune et encore bleu, rouge et jaune… Ses répétitions incitent à considérer son œuvre comme des aplats posés sur une toile. Elle avoue aimer Munch et la peinture mais ne pas pratiquer, mais fichtre que c’est bien imité, enlevé et convaincant. J’ai reconnu les toiles qu’elle décrit tant la description était bonne et juste.
Il y a des moments de bravoure dont une tempête dont on entend siffler le vent, la pluie mouiller les pages du livre. J’ai transpiré quand il faisait chaud, dansé au bal, me suis rafraîchi en me baignant dans ces rigolos maillots de la fin du XIXème… Quant-à savoir qui est le personnage tourmenté du cri…je laisse la réponse à votre perspicacité.
Un auteur de talent, un livre comme un cadeau, un moment de lecture magique et un véritable coup de cœur.