LA VOIX DES VAGUES
Roman, édité aux escales éditions en octobre 2016
304 pages
Résumé
Lorsqu'un homme horriblement défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi et qu'il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s'il dit la vérité ?
Ce qu'elle sait c'est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu'elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l'arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remord.
Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu'elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L'apparition de l'étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d'où s'échappent les souvenirs qu'elle a laissé derrière elle ...
Mon ressenti
Que dire de ce livre, je l’ai lu en mars et je suis toujours portée par les émotions qu’il a générées. C’est un coup de cœur. J’ai été touchée par cette famille et plus particulièrement par Amaterasu. Elle est la seule survivante du drame qui a frappé le Japon et sa famille proche. Elle vit dans un monde qu’elle ne reconnait plus, qu’elle ne connait pas forcément puisque déracinée. Elle survit dans les brumes d’un passé qui la poursuit et dont elle se cache dans le fond d’un verre pour ne plus souffrir jusqu’au jour où…
Hideo Vatanabe sonne à sa porte et prétend être son petit-fils disparu. Il lui apporte des lettres pour lui faire part d’une partie de son histoire après le 9 août 1945 mais aussi pour tenter de lui faire comprendre que lui aussi a été traumatisé par la perte. Bien sûr que son histoire est difficile à comprendre et il ne lui demande pas de le croire comme ça par enchantement. Il lui propose de lui laisser du temps et de se retrouver dans deux jours pour discuter.
Elle se souvient bien de cette journée. Comme bien souvent, elle a emmené Hideo à l’école et devait retrouver sa fille à l’église peu avant midi… et puis plus rien à part ce nuage au loin, cette déflagration et ses répercutions, les dégâts matériels, les odeurs et la peur…. Oui, elle se souvient…. Depuis bien longtemps elle a fait son deuil, alors cet homme : que lui veut-il ? et si… ?
Le passé resurgit par flash : les souvenirs et ses combats de femme puis de mère et de grand-mère au travers de la culture japonaise et de sa politique. Pour la première fois depuis longtemps, elle s’autorise à ouvrir les journaux intimes de sa fille qu’elle n’a pas réussi à détruire comme son mari le lui avait demandé.
Le livre pose la question de ces familles pulvérisées, de ces intimités volées en éclat, de ces anonymes qui ont payé le prix fort des décisions de leurs dirigeants. Avec Amaterasu, j’ai fait le chemin inverse, nous nous sommes tenues la main parfois en souriant et parfois en pleurant pour revivre son histoire jusqu’au jour fatidique. Frappée au plus profond de mon être, je n’imagine pas pire cheminement à faire que de devoir perdre son enfant, son petit-fils et se déraciner pour tenter d’oublier. Hideo lui apportera une ouverture vers une certaine paix intérieure et peut être des réponses.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous enlever le plaisir de passer quelques moments avec ces deux personnes d’exception autour de leur rencontre.
A découvrir absolument
Roman, édité aux escales éditions en octobre 2016
304 pages
Résumé
Lorsqu'un homme horriblement défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi et qu'il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s'il dit la vérité ?
Ce qu'elle sait c'est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu'elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l'arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remord.
Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu'elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L'apparition de l'étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d'où s'échappent les souvenirs qu'elle a laissé derrière elle ...
Mon ressenti
Que dire de ce livre, je l’ai lu en mars et je suis toujours portée par les émotions qu’il a générées. C’est un coup de cœur. J’ai été touchée par cette famille et plus particulièrement par Amaterasu. Elle est la seule survivante du drame qui a frappé le Japon et sa famille proche. Elle vit dans un monde qu’elle ne reconnait plus, qu’elle ne connait pas forcément puisque déracinée. Elle survit dans les brumes d’un passé qui la poursuit et dont elle se cache dans le fond d’un verre pour ne plus souffrir jusqu’au jour où…
Hideo Vatanabe sonne à sa porte et prétend être son petit-fils disparu. Il lui apporte des lettres pour lui faire part d’une partie de son histoire après le 9 août 1945 mais aussi pour tenter de lui faire comprendre que lui aussi a été traumatisé par la perte. Bien sûr que son histoire est difficile à comprendre et il ne lui demande pas de le croire comme ça par enchantement. Il lui propose de lui laisser du temps et de se retrouver dans deux jours pour discuter.
Elle se souvient bien de cette journée. Comme bien souvent, elle a emmené Hideo à l’école et devait retrouver sa fille à l’église peu avant midi… et puis plus rien à part ce nuage au loin, cette déflagration et ses répercutions, les dégâts matériels, les odeurs et la peur…. Oui, elle se souvient…. Depuis bien longtemps elle a fait son deuil, alors cet homme : que lui veut-il ? et si… ?
Le passé resurgit par flash : les souvenirs et ses combats de femme puis de mère et de grand-mère au travers de la culture japonaise et de sa politique. Pour la première fois depuis longtemps, elle s’autorise à ouvrir les journaux intimes de sa fille qu’elle n’a pas réussi à détruire comme son mari le lui avait demandé.
Le livre pose la question de ces familles pulvérisées, de ces intimités volées en éclat, de ces anonymes qui ont payé le prix fort des décisions de leurs dirigeants. Avec Amaterasu, j’ai fait le chemin inverse, nous nous sommes tenues la main parfois en souriant et parfois en pleurant pour revivre son histoire jusqu’au jour fatidique. Frappée au plus profond de mon être, je n’imagine pas pire cheminement à faire que de devoir perdre son enfant, son petit-fils et se déraciner pour tenter d’oublier. Hideo lui apportera une ouverture vers une certaine paix intérieure et peut être des réponses.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous enlever le plaisir de passer quelques moments avec ces deux personnes d’exception autour de leur rencontre.
A découvrir absolument