Sous son toit
Edition Robert Lafont, collection La bête noire - 432 pages.
Présentation de l'éditeur :
Il a du sang sur les mains. Il ne se souvient de rien.
Quand l’avocate Rose Benninghoff est retrouvée morte dans son appartement à Munich, la gorge tranchée, le commissaire Waechter semble tenir le coupable idéal : Oliver Baptiste Junior. Le garçon de quatorze ans était tapi dans le sous-sol de l’immeuble, les mains couvertes de sang. Manifestement battu par son père, un homme que la victime avait fréquenté, Oliver prétend n’avoir aucun souvenir de la soirée qui a précédé le crime.
Par ce rude hiver, le plus froid depuis des années, le commissaire Waechter et son équipe organisent une redoutable chasse à l’homme pour démasquer le meurtrier. Mais le mystère qui entoure Rose, secrète et insaisissable, les ralentit autant que la neige qui recouvre la ville…
Mon avis :
Je vous donne en mille pourquoi j’ai sollicité ce partenariat : le nom du commissaire. Si, si. Sont venus ensuite l’éditeur et la collection, que j’apprécie beaucoup (lire Claire Favan, Alexis Aubenque ou Amy Gentry). J’ai laissé mûrir mon avis, parce qu’il n’était pas si facile que cela à rédiger.
Ce que j’ai aimé ? Les enquêteurs, qui sortent de la norme des romans policiers. Ils ne sont pas alcooliques/divorcés/traînant leur solitude et leur mal de vivre dans les bars ou ailleurs, mettant en danger l’enquête. Non, ils sont presque banals. Mention spéciale pour Ellie, remplie de peps et de détermination, plus que son collègue Hannes. A sa décharge, il faut dire que sa vie privée n’est pas simple mais s’inscrit bien dans notre époque.
J’ai aimé aussi les thèmes, forts, qui étaient développés. La justice, ou plutôt la manière dont elle est rendue, est au coeur de ce roman, de même que le sort réservé aux plus vulnérables, et la manière dont ils peuvent se remettre de ce qu’ils ont subi.
Ce que j’ai moins aimé, ce sont les zones d’ombre de l’enquête. J’ai beau avoir relu certains passages, j’ai eu l’impression que tout n’était pas complètement éclairci. Trop d’attente avait été crée pour ne pas être satisfaite. Oui, nous avons un suspect, un suspect-victime puisque les enquêteurs se demandent, tout de même, comment il est arrivé dans un état pareil – à croire que, plus les parents ont le bras long, plus les services sociaux ferment les yeux, l’argent assurant une parfaite protection et une excellente éducation. Olivier Baptiste Junior est quasiment le seul suspect, et l’essentiel de l’enquête tient plus à savoir comment ils parviendront à l’interroger qu’à l’enquête en elle-même.
Sous mon toit est une lecture en demi-teinte. J’espère que le prochain roman de cette série me laissera moins sur ma faim.