Dérapages
Edition J'ai Lu - 510 pages.
Présentation de l’éditeur :
Un corps d’enfant, très déconcertant, est découvert sur une plage du Nord de la France. Un cas troublant qui laisse perplexes tant les forces de police que le médecin légiste.
Même la commissaire Edwige Marion, qui dirige maintenant un important service de la PJ parisienne, n’a jamais rien vu de tel.
Au même moment, Marion récupère sa fille Nina en état de choc et couverte de sang. Nina a quitté Londres et sa sœur Angèle, clandestinement. Elle est murée dans son silence. Angèle et son mari, un scientifique renommé, ont disparu.
Quels peuvent être les liens entre un enfant étrange mort noyé, une adolescente, un scientifique spécialiste du génome humain… et une jeune mère dont on a enlevé le bébé et qui, séquestrée chez elle, sombre dans l’horreur.
Mon avis :
Avis à ceux qui aiment les romans policiers sans meurtres et sans violence (oui, de tels fans existent, j’en ai rencontrés),passez votre chemin : ce roman est glauque et sanglant. Les enquêteurs vont avoir fort à faire pour résoudre cette affaire, notamment lutter contre ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues. Normal, me direz-vous, un coupable, quel qu’il soit, n’a pas très envie d’être découvert. Sauf que certains enquêteurs eux-mêmes ne sont pas forcément prêts à aider le commissaire Marion et son équipe.
J’anticipe et je suis floue, oui, mais je ne veux pas trop en dire non plus, parce que l’intrigue est complexe, et parce que les points de vue sont variés. Prenons par exemple cette jeune femme, Jennifer, enfermée dans son curieux appartement. D’un côté, le lecteur la plaint pour les tourments qu’elle endure, pour sa solitude. De l’autre, nous sommes en droit de nous demander dans quelle mesure ce qu’elle voit, ce qu’elle ressent est vrai, et plus encore comment une jeune femme moderne a pu se retrouver aussi isolée, et aussi dépendante d’un seul homme, au point que son enfant voit pour la première fois un médecin à l’âge de quatre mois.
Effrayant, ce thriller ? Oui. Marion, qui doit de plus veiller sur sa fille Nina, découvre des ramifications à peine croyables, tant « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Chercher à guérir des maladies, à améliorer le sort des souffrants, oui. Chercher autre chose de plus futile (à mes yeux) non.
Ce que j’ai aimé, en dépit de l’épaisseur de ce livre, c’est à quel point il est facile à lire, à quel point j’ai tourné les pages rapidement pour découvrir le pourquoi du comment.