TAMARA DE LEMPICKA
Glénat - 2017 - 58 pages
Le mot de l'éditeur:
Quand Tamara rencontre la belle RafaelaParis, les années 1920. Proche de Gide ou Cocteau, la peintre Tamara de Lempicka est l'une des artistes les plus en vue de la capitale. Artiste sulfureuse, libertaire et ouvertement bisexuelle, elle passe ses soirées à s'encanailler dans les célèbres cabarets des années folles, en quête d'inspiration, d'acheteurs, de modèles ou d'amours d'un soir. Ces nuits d'excès lui valent de fréquentes disputes avec son mari Tadeusz qui lui reproche de ne pas s'occuper de leur fille Kizette. Mais Tamara entend bien faire comme elle le désire, d'autant que c'est l'argent de ses tableaux qui fait vivre sa famille. Ainsi sont les femmes libres !Après le remarqué Avant l'heure du tigre, roman graphique sur la femme d'André Malraux, Virginie Greiner et Daphné Collignon dresse le nouveau portrait d'une femme moderne, forte et indépendante : Tamara de Lempicka. Une évocation élégante et sensuelle de la vie de cette figure de proue de l'Art déco.
Ce que j'en pense :
C'était une bonne idée de retracer la vie de Tamara de Lempicka en BD. Or, ici, il ne s'agit qu'un épisode, assez court, de la vie de la peintre. le récit et les dessins se situent dans la période des années folles, vers 1920, période art déco. Tamara délaisse sa famille, mari et fille, pour fréquenter salons et endroits branchés de l'époque. Ceci entraîne éclats de voix, reproches et mécontentement du mari et questions de la fille. Seule à travailler Tamara, au caractère bien trempé, fait valoir, de ce fait, sa liberté et ses absences justifiées par son relationnel, modèles et peinture. Garçonne, elle s'adonne aux plaisirs saphiques, tout en côtoyant les personnalité de l'époque, Cocteau, Gide, etc.
L'apogée de la BD se situant avec la rencontre de Rafaëla et la fameuse toile qui devait asseoir la réputation de Tamara.
Les vignettes sont élégantes, les dialogues posés, représentatifs du personnage et de ses relations bonnes ou mauvaises.
Le dessin est précis, tout autant élégant, juste et réaliste. Les couleurs ocre, noir et blanc conférent au dessin une ambiance rappelant l'époque, feutrée et débridée par le jeu des contrastes et des oppositions, jaune et noir, bistre et blanc, noir et blanc avec des rendus très lumineux. Les deux tableaux, reproduits, dont la belle Rafaëla, sont superbes. le rose de la couverture apporte une note de distinction à la BD (qui est ce personnage noir, ce cyclope derrière Tamara?).
Un cahier en fin d'album permet au lecteur de compléter sa lecture par une biographie complète de Tamara.
Un bon moment de lecture.
B