Le maître du Feng-Shui perd le nord
édition Philippe Picquier – 349 pages.
Présentation de l’éditeur :
Mourir est très mauvais pour le fengshui.
C’est pourquoi C.F. Wong, digne maître de fengshui exerçant à Singapour, se trouve amené à résoudre quelques énigmes criminelles-comme l’apparition intempestive d’un fantôme dans un cabinet dentaire, ou la disparition d’une jeune Chinoise promise à une mort inévitable et prochaine. Ici, il est confronté à une histoire très compliquée, qu’il va s’efforcer de dénouer avec l’aide de sa pétillante stagiaire, Joyce McQuinnie, une Anglo-Australienne plus préoccupée par ses soirées en boîte de nuit que par les enseignements de la géomancie traditionnelle chinoise.
Mon avis :
C.F. Wong est un maître du Feng Shui, et j’ai presque failli me convertir à cette philosophie de vie. Enfin, pendant cinq minutes, entendons-nous, puis je suis retournée à mon bordel organisé, c’est tellement mieux ainsi – pour moi.
D’ailleurs, ce pro du rangement et de l’organisation ne parvient pas vraiment à mettre de l’ordre dans sa propre vie. Il faut dire que ce roman ne commençait pas très bien pour lui : en pleine consultation dans l’appartement d’une famille, il ne parvient pas à trouver ce qui ne va pas, ce qui explique ce malaise – et pourtant, il l’éprouve, légèrement, certes, mais il l’éprouve. Enfin, il trouve : quelqu’un a mis le feu à l’appartement et l’odeur de fumée est apparue. Heureusement, le maître de la sagesse orientale a gardé tout son calme, et il lui en fallait, parce que :
– sa secrétaire est une calamité, ne fait absolument rien, sauf lui compliquer la vie ;
– Joyce, sa stagiaire, se met souvent dans des états que la morale réprouve, tout en mettant beaucoup de coeur à l’ouvrage.
De plus, il se retrouvera non seulement à fournir ses services de maître de feng shui, mais à résoudre une affaire d’enlèvement, de vengeance, mais aussi sauver, peut-être, une jeune femme d’une mort imminente. Cela fait beaucoup pour un seul homme, qui ne peut compter que sur sa stagiaire australienne, dont les coutumes l’étonnent, quand ils parviennent à se comprendre – à croire qu’ils ne parlent pas vraiment la même langue tous les deux (ou alors, les jeux de mots sont plus faciles à comprendre dans la langue originelle). Il faut dire aussi que la jeune femme déjeune de breuvages assez incompréhensible, comme des latte et autres caramel macchiatto.
J’ai l’impression que lui-même ne sait pas vraiment comment il se fourre dans des situations encore plus invraisemblables que celles que j’ai nommée plus haut, et qui impliquent la triade (si, si), la police (c’est le minimum) et un hélicoptère (parfois) quand il n’est pas obligé de courir partout, avec Joyce sur les talons. Le pauvre a parfois à peine le temps de se consacrer à son métier, encore moins d’écrire. Les quelques pages qu’il parvient à écrire sont pourtant autant d’invitations à se poster, à réfléchir, à profiter de la vie, à se demander ce qu’est vraiment le bonheur.
Il récuse aussi ceux qui croient tout savoir, ceux qui, en examinant les lignes de la main ou toute autres méthodes de divinations, pensent prédire l’heure de la mort – et ne pas tenter de l’empêcher, puisque tout est écrit. C.F. Wong rappelle, à juste titre, que l’on traverse tous des passes difficiles – à nous de les traverser le mieux possible, sans se laisser abattre, dans tous les sens du terme.
Un livre et une enquête bordélique, mais sympathique.
édition Philippe Picquier – 349 pages.
Présentation de l’éditeur :
Mourir est très mauvais pour le fengshui.
C’est pourquoi C.F. Wong, digne maître de fengshui exerçant à Singapour, se trouve amené à résoudre quelques énigmes criminelles-comme l’apparition intempestive d’un fantôme dans un cabinet dentaire, ou la disparition d’une jeune Chinoise promise à une mort inévitable et prochaine. Ici, il est confronté à une histoire très compliquée, qu’il va s’efforcer de dénouer avec l’aide de sa pétillante stagiaire, Joyce McQuinnie, une Anglo-Australienne plus préoccupée par ses soirées en boîte de nuit que par les enseignements de la géomancie traditionnelle chinoise.
Mon avis :
C.F. Wong est un maître du Feng Shui, et j’ai presque failli me convertir à cette philosophie de vie. Enfin, pendant cinq minutes, entendons-nous, puis je suis retournée à mon bordel organisé, c’est tellement mieux ainsi – pour moi.
D’ailleurs, ce pro du rangement et de l’organisation ne parvient pas vraiment à mettre de l’ordre dans sa propre vie. Il faut dire que ce roman ne commençait pas très bien pour lui : en pleine consultation dans l’appartement d’une famille, il ne parvient pas à trouver ce qui ne va pas, ce qui explique ce malaise – et pourtant, il l’éprouve, légèrement, certes, mais il l’éprouve. Enfin, il trouve : quelqu’un a mis le feu à l’appartement et l’odeur de fumée est apparue. Heureusement, le maître de la sagesse orientale a gardé tout son calme, et il lui en fallait, parce que :
– sa secrétaire est une calamité, ne fait absolument rien, sauf lui compliquer la vie ;
– Joyce, sa stagiaire, se met souvent dans des états que la morale réprouve, tout en mettant beaucoup de coeur à l’ouvrage.
De plus, il se retrouvera non seulement à fournir ses services de maître de feng shui, mais à résoudre une affaire d’enlèvement, de vengeance, mais aussi sauver, peut-être, une jeune femme d’une mort imminente. Cela fait beaucoup pour un seul homme, qui ne peut compter que sur sa stagiaire australienne, dont les coutumes l’étonnent, quand ils parviennent à se comprendre – à croire qu’ils ne parlent pas vraiment la même langue tous les deux (ou alors, les jeux de mots sont plus faciles à comprendre dans la langue originelle). Il faut dire aussi que la jeune femme déjeune de breuvages assez incompréhensible, comme des latte et autres caramel macchiatto.
J’ai l’impression que lui-même ne sait pas vraiment comment il se fourre dans des situations encore plus invraisemblables que celles que j’ai nommée plus haut, et qui impliquent la triade (si, si), la police (c’est le minimum) et un hélicoptère (parfois) quand il n’est pas obligé de courir partout, avec Joyce sur les talons. Le pauvre a parfois à peine le temps de se consacrer à son métier, encore moins d’écrire. Les quelques pages qu’il parvient à écrire sont pourtant autant d’invitations à se poster, à réfléchir, à profiter de la vie, à se demander ce qu’est vraiment le bonheur.
Il récuse aussi ceux qui croient tout savoir, ceux qui, en examinant les lignes de la main ou toute autres méthodes de divinations, pensent prédire l’heure de la mort – et ne pas tenter de l’empêcher, puisque tout est écrit. C.F. Wong rappelle, à juste titre, que l’on traverse tous des passes difficiles – à nous de les traverser le mieux possible, sans se laisser abattre, dans tous les sens du terme.
Un livre et une enquête bordélique, mais sympathique.