Vivre ses vies
édition Rageot – 256 pages.
Présentation de l’éditeur :
Gabriel vient d’avoir 13 ans et de passer le test sanguin qui permet de déterminer le nombre de vies dont il dispose. Comme tous ses camarades, il a rêvé d’être un multi-vies, mais jamais il n’aurait imaginé avoir… six vies ! Dans une société obsédée par les risques et le danger, il organise à l’insu de ses parents son premier vol en parachute, bien décidé à vivre sa vie à fond.
Mon avis :
Que faire de sa vie ? Comment ne pas rater sa vie ? Autant de questions que se posent davantage les adultes que les adolescents, quand ils ne posent pas sur leur existence le verdict suivant : « j’ai raté ma vie ». Ce n’est déjà pas facile. Alors quand on a plusieurs vies, cela devient encore plus compliqué.
Mais quelles sont ses vies, et que peut-on, que doit-on en faire ? En effet, c’est un peu, voire même beaucoup, comme si les personnes qui possédaient ces vies devaient ces vies – leurs vies – aux autres. Autres restrictions : ne pas se mélanger avec ceux qui n’ont qu’une seule vie, puisqu’ils prennent moins de risques – comme si la vie ne pouvait être pleinement vécue qu’en prenant des risques. D’ailleurs, certains multi-vies, ayant assisté à des événements atroces, ont choisi de préserver le plus possible leur deuxième vie, alors que d’autres n’ont pas hésité à tout donner – aux autres.
Gabriel, lui, a envie de tout envoyer promener. Il veut vivre, profiter, ne pas s’économiser. Quitte à cacher certaines choses à sa mère, qui s’inquiète pour lui. Elle n’est pas la seule : les multi-vies ont droit à un suivi psychologique serré, tant avoir plusieurs vies vous exposent à des risques. Cela ne signifie pas non plus être invulnérable, cela vous place même tout en bas des listes d’attente en cas de soucis gravissimes de santé : place aux mono-vies, vous, vous pouvez vous permettre d’en perdre une.
Autre interrogation de ma part : le livre aurait-il été possible avec une personnage principale, et non pas un personnage principal ? Ce sont les garçons qui « perdent » le plus de vie, qui sont le plus souvent cités en contre-exemple pour avoir perdu, sacrifié leur vie (ou pour se les être fait prendre) alors que les filles sont soit mono-vies, soit habituées à en prendre très soin. Non, je ne ferai pas de lien de cause à effet, mais j’ai tant entendu mes profs (si, si) ou des infirmières scolaires dire que les filles devaient prendre soin d’elles pour leurs enfants – et pallier aux défaillances des hommes si aventureux ? Je m’écarte un peu du livre, cependant un livre intéressant doit nous permettre de beaucoup nous questionner.
édition Rageot – 256 pages.
Présentation de l’éditeur :
Gabriel vient d’avoir 13 ans et de passer le test sanguin qui permet de déterminer le nombre de vies dont il dispose. Comme tous ses camarades, il a rêvé d’être un multi-vies, mais jamais il n’aurait imaginé avoir… six vies ! Dans une société obsédée par les risques et le danger, il organise à l’insu de ses parents son premier vol en parachute, bien décidé à vivre sa vie à fond.
Mon avis :
Que faire de sa vie ? Comment ne pas rater sa vie ? Autant de questions que se posent davantage les adultes que les adolescents, quand ils ne posent pas sur leur existence le verdict suivant : « j’ai raté ma vie ». Ce n’est déjà pas facile. Alors quand on a plusieurs vies, cela devient encore plus compliqué.
Mais quelles sont ses vies, et que peut-on, que doit-on en faire ? En effet, c’est un peu, voire même beaucoup, comme si les personnes qui possédaient ces vies devaient ces vies – leurs vies – aux autres. Autres restrictions : ne pas se mélanger avec ceux qui n’ont qu’une seule vie, puisqu’ils prennent moins de risques – comme si la vie ne pouvait être pleinement vécue qu’en prenant des risques. D’ailleurs, certains multi-vies, ayant assisté à des événements atroces, ont choisi de préserver le plus possible leur deuxième vie, alors que d’autres n’ont pas hésité à tout donner – aux autres.
Gabriel, lui, a envie de tout envoyer promener. Il veut vivre, profiter, ne pas s’économiser. Quitte à cacher certaines choses à sa mère, qui s’inquiète pour lui. Elle n’est pas la seule : les multi-vies ont droit à un suivi psychologique serré, tant avoir plusieurs vies vous exposent à des risques. Cela ne signifie pas non plus être invulnérable, cela vous place même tout en bas des listes d’attente en cas de soucis gravissimes de santé : place aux mono-vies, vous, vous pouvez vous permettre d’en perdre une.
Autre interrogation de ma part : le livre aurait-il été possible avec une personnage principale, et non pas un personnage principal ? Ce sont les garçons qui « perdent » le plus de vie, qui sont le plus souvent cités en contre-exemple pour avoir perdu, sacrifié leur vie (ou pour se les être fait prendre) alors que les filles sont soit mono-vies, soit habituées à en prendre très soin. Non, je ne ferai pas de lien de cause à effet, mais j’ai tant entendu mes profs (si, si) ou des infirmières scolaires dire que les filles devaient prendre soin d’elles pour leurs enfants – et pallier aux défaillances des hommes si aventureux ? Je m’écarte un peu du livre, cependant un livre intéressant doit nous permettre de beaucoup nous questionner.