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3 participants

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    Message  Nina Mar 26 Mai 2020 - 23:19

    ARBOL, Victor del Couv5311

    La veille de presque tout
    Edition Actes Sud - 320 pages

    Présentation de l’éditeur :

    L’inspecteur Ibarra a été transféré depuis trois ans dans un commissariat de sa Galice natale après avoir brillamment résolu l’affaire de la petite disparue de Málaga. Le 20 août 2010, 0 h 15, il est appelé par l’hôpital de La Corogne au chevet d’une femme grièvement blessée. Elle ne veut parler qu’à lui. Dans un sombre compte à rebours, le récit des événements qui l’ont conduite à ce triste état fait écho à l’urgence, au pressentiment qu’il pourrait être encore temps d’éviter un autre drame.
    À mesure que l’auteur tire l’écheveau emmêlé de ces deux vies, leurs histoires – tragiques et sublimes – se percutent de plein fouet sur une côte galicienne âpre et sauvage.
    Une fillette fantasque qui se rêvait oiseau marin survolant les récifs, un garçon craintif qui, pour n’avoir su la suivre, vit au rythme de sa voix, un vieux chapelier argentin qui attend patiemment l’heure du châtiment, un vétéran des Malouines amateur de narcisses blancs…

    Mon avis :

    Je sens que tout le monde a aimé ce livre. Et moi, non. Je crois que mon avis pourrait se résumer à tout ce que je n’ai pas aimé, alors je commencerai plutôt par ce que j’ai aimé : le personnage de Samuel. Il a un chromosome en moins, et pourtant, c’est lui qui mène l’existence la plus pleine, se contentant de ce qu’il a, du temps qui lui reste à vivre, et ses parents font tout ce qu’ils peuvent pour qu’il vive bien – avec amour et patience.

    Et pourtant, l’inspecteur Ibarra a de quoi mal vivre, constamment. Oui, le livre commence par une fin, celle de la résolution de l’affaire Amanda, une résolution dans la violence et le sang, une résolution que le meurtrier attendait autant que le policier. Celui-ci en est sorti définitivement meurtri, par ce qu’il a fait, mais aussi par ce qui a été ravivé en lui par cette affaire. Il se moque d’être puni pour ce qu’il a fait – mais c’est impossible, le scandale serait trop grand, et certains savent parfaitement, avec beaucoup d’argent, comment étouffer un malencontreux accident.

    Si le roman s’est concentré uniquement sur Ibarra, je crois que je l’aurai apprécié. Le problème est que c’est un roman choral, qui entrelace les destinées, et je suis franchement lassée de ce genre de narration. Parmi tous les autres personnages, les plus sympathiques, ceux à qui j’aurais pu aussi m’attacher, sont morts. Nous sommes constamment renvoyés dans le passé, de l’Argentine à l’Allemagne en passant par les Etats-Unis. Je n’ai rien contre le récit des heures noires de l’Argentine, ou de l’Allemagne, il y a trois ans et un jour, je chroniquai le magnifique Les jours de l’arc en ciel d’Antonio Skarmeta qui parle du Chili, de sa dictature, et trois ans après, je me souviens encore de l’émotion que j’avais ressentie. Là, je me dépêche d’écrire

    Les survivants ont vécu le pire, sont à la recherche de réponses. Les parents ? Mis à part Germinal Ibarra et sa femme, aucun ne semble avoir été à la hauteur, avec peut-être même, pour certains, le regret d’avoir été parents – ou d’avoir engrossé une femme, ou de n’avoir su éviter une grossesse. il est aussi des faits qui me paraissent peu gros, comme si personne ne pouvait y avoir pensé plutôt, comme si certaines étrangetés n’inquiétaient pas.

    Première lecture de cet auteur, et peut-être dernière : cela fait deux ans qu’un de ses livres est en pause.
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    Message  Pinky Mer 27 Mai 2020 - 10:31

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Mer 27 Mai 2020 - 11:28

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Ratdebibliotheque Mer 27 Mai 2020 - 19:48

    Merci Nina pour cet avis.
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    Message  Nina Ven 29 Mai 2020 - 17:18

    Merci Ratdebibliothèque pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 30 Mai 2020 - 20:17

    ARBOL, Victor del Couv5111

    Par delà la pluie
    Edition Actes Sud - 448 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Les murailles de Tarifa abritent la dernière résidence de deux septuagénaires que rien ne destinait à se rencontrer. Ancien directeur d’une succursale de banque, Miguel est aussi mesuré et prévisible qu’Helena est impulsive et extravagante. La dis­parition tragique d’un pensionnaire les décide à solder leurs comptes avec la vie : ils se lancent sur les routes au volant d’une flamboyante Datsun de 1967 ; cap sur Barcelone, Madrid et Malmö.
    Miguel veut sauver sa fille des griffes d’un pervers narcis­sique et retrouver un troublant amour de jeunesse.
    Helena aimerait revoir son fils, installé à Malmö. Elle a connu, elle aussi, une passion dévorante mais son existence est un champ de ruines depuis la disparition de son père à Tanger lorsqu’elle était enfant : le suicide de sa mère, un mariage sans amour, la mort de tous ceux qui lui sont chers.
    Chacun sera le miroir de l’autre dans sa quête de vérité pour pouvoir refermer les blessures traumatisantes de l’en­fance et trouver enfin la paix de l’âme.
    Avec le talent qu’on lui connaît, Víctor del Árbol fait con­verger ces histoires vers un dénouement criant de vérité et d’émotion. Et si, au cours de ce saisissant road movie, on traverse les contrées arides de la maladie, de la prostitution ou du grand âge, on en sort convaincu que vivre est le plus beau des voyages.

    Mon avis :

    J’ai commencé ce livre l'an dernier. Cet après-midi, j’ai décidé d’en reprendre sa lecture et de le terminer. Par la même occasion, j’ai aussi décidé de ne plus lire de romans de Victor del Arbol avant longtemps – très longtemps, et cette fois-ci, je m’y tiendrai, puisque je n’ai plus de romans de cet auteur dans ma PAL.

    Le premier point positif est que le roman est bien écrit, et qu’il contient de très belles pages.

    Le second point négatif est qu’il traite de thèmes sensibles. Le premier, c’est la mémoire – et sa perte. Que devient-on quand plus personne ne se souvient de nous, de qui l’on a été ? Que faire quand les souvenirs s’en vont, et que l’on sait que chaque jour qui passe vous en arrachera un ? Miguel est le personnage qui est au centre de cette thématique. Il se souvient – presque constamment – de son père, mort pendant la guerre d’Espagne, il se souvient de sa femme, qu’il n’a pas rendu heureuse, de Carmen, qu’il a aimé, mais pour qui il n’a pas quitté sa femme, parce que sa vie était, selon lui, auprès d’elle et de leur fille. Sa fille. Il voudrait l’aider, lui qui a pensé faire de son mieux pour elle – et il a réellement fait ce qu’il pensait être bien pour elle, sauf qu’il s’est rendu compte, trop tard, qu’assurer tout ce qui concerne la sécurité matérielle est loin d’être suffisant. Oui, sa fille a un bon métier, elle n’est pas de taille face à Gustavo, qu’elle aime éperdument et qui s’emploie à la détruire. Son père essaie de la tirer de là : que peut-on, quand la principale intéressée ne s’aime pas assez elle-même pour s’en sortir, et surtout, quand personne autour d’elle, mis à part son père, ne semble s’apercevoir de ce qui se passe, ou détourne le regard. L’Espagne est pourtant un pays que l’on dit à la pointe de la lutte contre les violences faites aux femmes : cela ne se voit guère dans ce roman. Et là, nous sommes passés au second thème sensible : la filiation et la transmission. Il est des parents qui font de leur mieux, comme lui, comme Héléna, et les autres. Ils sont hélas les plus nombreux, quand ils ne choisissent pas de vivre leur vie, leur mort, tout en piétinant l’existence de leurs enfants, pour ne pas dire pire encore. Il est des pages qui sont véritablement dures à lire, parce que « piétiner » est un terme trop doux encore pour exprimer ce que subissent certains enfants, de la naissance à l’âge adulte. Dernier thème, qui rejoint les oeuvres de Camilla Lackberg et Lisa Marklund : la montée croissante du racisme et l’utilisation que les policiers, les hommes politiques (parfois, les deux catégories se recoupent) en font pour leur carrière. oui, ce n’est pas joli, parce que ce n’est jamais joli.

    Les points négatifs, ce sont tout le reste.

    Je ne supporte plus ces romans choraux, qui enlacent, entrelacent les destins de personnages, pour, finalement, trouver un moyen de relier tout le monde de manière parfois très artificielle. J’ai beaucoup de mal avec ses personnes, qui, sous un prétexte ou sous un autre, n’ont pas été capables de vivre leurs histoires d’amour pleinement. On ne refait pas le passé, certes, mais les conséquences ont été lourdes sur tous les descendants. Je n’ai garde d’oublier ceux qui se contentent de profiter des autres, indifférents au mal qu’ils provoquent. Et même si à la fin, des femmes osent, se rebellent, combien de vies gâchées avant d’y parvenir ? Beaucoup trop. Comme dans La veille de presque tout, c’est l’impression donnée par tous ces destins gâchés qui dominent. Là non plus, ce n’est pas une impression agréable. Même si la fin du roman est un tout petit peu optimiste – après tout ce que l’on a lu pendant quatre cents pages, c’est peu.
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    Message  Ratdebibliotheque Sam 30 Mai 2020 - 20:45

    Merci pour cet avis, Nina.
    Je vais m'abstenir de lire cet auteur.
    Nina
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    Message  Nina Dim 31 Mai 2020 - 9:55

    Merci Ratdebibliothèque pour ta visite.
    Il a ses fans, ses inconditionnels qui adorent ce que moi je n'apprécie pas. Mais pour ma part, je ne retenterai pas.
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    Message  Pinky Lun 1 Juin 2020 - 11:52

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 1 Juin 2020 - 12:31

    Merci Pinky pour ta visite.

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