A pas de loups
Edition Taurnada - 256 pages
Présentation de l’éditeur :
Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s’installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c’est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons.
Mais l’équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s’infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique.
Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar.
Votre pire cauchemar…
Mon avis :
Jusqu’où iriez-vous pour vos enfants ? Cela dépend de ce que vous souhaitez pour eux. Rosalie et Philippe ont tous les deux une bonne situation, ils auraient pu offrir à leur fils une bonne école privé, des loisirs à gogo, et les meilleurs soins. Ils ont préféré un choix autre, plus sécurisant à leurs yeux : sous l’égide de Michel, ils ont rejoint un éco-hameau dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ils vivent ainsi loin de tout, retirés de tout, dans une parfaite sécurité, ou presque. Oui, Toby, le patou, a été dressé pour les avertir du danger, de la présence d’un intrus. Aussi, s’il n’aboie pas, c’est que tout va bien, ou presque. Mais quel intrus, ai-je envie de dire ? Qui peut avoir envie de pénétrer dans cette petite communauté, qui se suffit quasiment à elle-même, qui vend quelques produits, assurant ainsi à ses membres une (petite) source de revenue ? A moins qu’il ne s’agisse de ce loup qui prête son nom au titre du roman. Oui, le loup est là, non loin. Le loup, ou plutôt les loups, qui ont été réintroduits en France, et qui posent problèmes à la petite communauté. J’ai trouvé que les arguments des uns et des autres étaient intéressants, j’ai trouvé plus intéressant encore la plongée parmi les militants pro-loups, leurs arguments particulièrement pesés, documentés, leurs comparaisons avec nos voisins européens. Oui, la douleur d’un éleveur qui doit achever une bête agonisante est bien réelle, et il est difficile d’argumenter face à elle.
Et si le loup n’était qu’un prétexte, qu’il était déjà là, dans la bergerie ? Au matin, c’est Martin, le fils de Rosalie, qui a disparu. Qui l’a enlevé, nous le saurons très vite, puisqu’il s’agit de son propre père. Depuis deux ans, Philippe avait été exclu de la communauté. Depuis deux ans, il n’avait vu son fils qu’une seule fois. Ce qui s’est passé deux ans plus tôt, ce qui s’est passé dans cette communauté, c’est tout le roman qui nous l’apprendra, en un récit tissé serré, entre aller-retour dans le passé, pour nous apprendre aussi comment les différentes familles sont arrivées au hameau puis ont décidé d’y rester – oui, il est des familles qui sont venues, puis qui sont reparties, parce qu’elles ne se sont pas faites à ce mode de vie. Je parle bien de familles, parce que c’est le point commun entre tous ceux qui sont restés : un couple, des enfants. Une exception : Vladimir et Nadia, qui n’ont pas pu avoir d’enfants, mais qui reportent leur amour pour les enfants sur ceux de la communauté. Tous ces couples ont un autre point commun : bien connaître la société moderne et ne plus vouloir d’elle pour leur progéniture. Oui, c’est un beau projet que celui de cet éco-hameau. Alors comment a-t-il pu dévier de sa voie ? J’avais écrit « déraper » au début, mais c’est bien plus profond que cela.
Parce que Rosalie et les autres sont dans l’air du temps, finalement. Tout plaqué, oui, mais en gardant le plus souvent un immense filet de sécurité. Tout plaquer, mais utiliser les ressources juridiques, judiciaires qui sont disponibles. Tout plaquer, et s’en remettre à d’autres pour prendre les décisions les plus importantes, afin de… De quoi au juste ? De pouvoir se consacrer véritablement à sa vie de famille et à ses activités éco-professionnelles ? Oui, l’inquiétude a pour moi grandi au milieu du roman, et même si j’ai (comme souvent) tardé entre le moment de la lecture (j’ai fini le roman le 2 janvier) et le moment de l’écriture, je revis cette émotion tout en tapant ses lignes. Rosalie est un personnage qu’il est difficile d’oublier.
Edition Taurnada - 256 pages
Présentation de l’éditeur :
Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s’installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c’est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons.
Mais l’équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s’infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique.
Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar.
Votre pire cauchemar…
Mon avis :
Jusqu’où iriez-vous pour vos enfants ? Cela dépend de ce que vous souhaitez pour eux. Rosalie et Philippe ont tous les deux une bonne situation, ils auraient pu offrir à leur fils une bonne école privé, des loisirs à gogo, et les meilleurs soins. Ils ont préféré un choix autre, plus sécurisant à leurs yeux : sous l’égide de Michel, ils ont rejoint un éco-hameau dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ils vivent ainsi loin de tout, retirés de tout, dans une parfaite sécurité, ou presque. Oui, Toby, le patou, a été dressé pour les avertir du danger, de la présence d’un intrus. Aussi, s’il n’aboie pas, c’est que tout va bien, ou presque. Mais quel intrus, ai-je envie de dire ? Qui peut avoir envie de pénétrer dans cette petite communauté, qui se suffit quasiment à elle-même, qui vend quelques produits, assurant ainsi à ses membres une (petite) source de revenue ? A moins qu’il ne s’agisse de ce loup qui prête son nom au titre du roman. Oui, le loup est là, non loin. Le loup, ou plutôt les loups, qui ont été réintroduits en France, et qui posent problèmes à la petite communauté. J’ai trouvé que les arguments des uns et des autres étaient intéressants, j’ai trouvé plus intéressant encore la plongée parmi les militants pro-loups, leurs arguments particulièrement pesés, documentés, leurs comparaisons avec nos voisins européens. Oui, la douleur d’un éleveur qui doit achever une bête agonisante est bien réelle, et il est difficile d’argumenter face à elle.
Et si le loup n’était qu’un prétexte, qu’il était déjà là, dans la bergerie ? Au matin, c’est Martin, le fils de Rosalie, qui a disparu. Qui l’a enlevé, nous le saurons très vite, puisqu’il s’agit de son propre père. Depuis deux ans, Philippe avait été exclu de la communauté. Depuis deux ans, il n’avait vu son fils qu’une seule fois. Ce qui s’est passé deux ans plus tôt, ce qui s’est passé dans cette communauté, c’est tout le roman qui nous l’apprendra, en un récit tissé serré, entre aller-retour dans le passé, pour nous apprendre aussi comment les différentes familles sont arrivées au hameau puis ont décidé d’y rester – oui, il est des familles qui sont venues, puis qui sont reparties, parce qu’elles ne se sont pas faites à ce mode de vie. Je parle bien de familles, parce que c’est le point commun entre tous ceux qui sont restés : un couple, des enfants. Une exception : Vladimir et Nadia, qui n’ont pas pu avoir d’enfants, mais qui reportent leur amour pour les enfants sur ceux de la communauté. Tous ces couples ont un autre point commun : bien connaître la société moderne et ne plus vouloir d’elle pour leur progéniture. Oui, c’est un beau projet que celui de cet éco-hameau. Alors comment a-t-il pu dévier de sa voie ? J’avais écrit « déraper » au début, mais c’est bien plus profond que cela.
Parce que Rosalie et les autres sont dans l’air du temps, finalement. Tout plaqué, oui, mais en gardant le plus souvent un immense filet de sécurité. Tout plaquer, mais utiliser les ressources juridiques, judiciaires qui sont disponibles. Tout plaquer, et s’en remettre à d’autres pour prendre les décisions les plus importantes, afin de… De quoi au juste ? De pouvoir se consacrer véritablement à sa vie de famille et à ses activités éco-professionnelles ? Oui, l’inquiétude a pour moi grandi au milieu du roman, et même si j’ai (comme souvent) tardé entre le moment de la lecture (j’ai fini le roman le 2 janvier) et le moment de l’écriture, je revis cette émotion tout en tapant ses lignes. Rosalie est un personnage qu’il est difficile d’oublier.