Le marathon d'Honolulu
Tristram éditions - 224 pages
Présentation de l’ouvrage :
La mode du marathon, prétexte à une nouvelle équipée délirante et sauvage de l’auteur de Las Vegas Parano. Hunter S. Thompson repart en vadrouille, pour couvrir avec son comparse Ralph Steadman le marathon d’Honolulu, à Hawaï. On est au début des années 1980. La majorité des rebelles des deux décennies précédentes se sont rangés et mis à la course à pied… Ce qui dégoûte profondément Hunter. Mais Honolulu, c’est aussi les expéditions du Capitaine Cook, la divinité Lono, la pêche au gros. Comme d’habitude, le reportage est un fiasco, et le récit du fiasco un fabuleux reportage !
Mon avis :
Ou comment lire un récit qui ne parle quasiment pas de marathon, mais beaucoup des difficultés du journaliste qui n’a pas vraiment envie de faire un reportage, qui n’aime pas le sport (je le comprends), qui a quelques soucis avec les hôteliers et autres personnes croisées pendant son séjour. Un journaliste qui a usé et abusé de quelques psychotropes, pour ne pas dire de beaucoup de psychotropes, tandis que son ami Ralph Steadman était aussi victime d’un malencontreux accident de surf. Ce sont des choses qui arrivent quand on s’essaie au sport et que le seul que l’on ait pratiqué jusque là, c’est :
– regarder un match de football ;
– suivi une course automobile, toujours sous psychotropes ;
– couru pour échapper à des poursuivants divers et variés.
Oui, je sais, je ne suis pas très sympa avec le sus-dit comparse, mais Thompson ne s’embarrasse pas non plus de finesse, lui qui n’hésite pas entre plusieurs substances alcoolisées, il les testera toutes. Le fond de ce reportage qui part dans tous les sens, c’est aussi ce constat sur les origines de l’engouement pour la course à pieds, et cela fait assez mal :
« Courir pour la vie… le sport, parce qu’il ne reste plus que ça. Ceux-là même qui brûlèrent leur ordre d’incorporation dans les années 60, et qui s’égarèrent dans les années 70, sont désormais à fond dans la course à pied. Quand la politique a échoué et que les relations interpersonnelles se sont avérées ingérables ; après que McGovern est tombé et que Nixon a explosé sous nos yeux… après que Ted Kennedy a chopé le syndrome Harold Stassen du type qui se présente à chaque coup et ne gagne jamais et que Jimmy Carter a déçu jusqu’au dernier de ses fidèles, et après que la nation s’est massivement ralliée à la sagesse atavique de Ronald Reagan.
Ma foi, nous voilà, après tout, dans les Années 80, et l’heure est enfin venue de savoir qui a des dents et qui n’en a pas. Ce qui peut éventuellement, mais ce n’est pas une certitude, expliquer l’étrange spectacle de deux générations de militants politiques se transformant finalement – vingt ans plus tard – en joggeurs.
Pourquoi cela ? »
Nous n’aurons pas la réponse à ce questionnement, peut-être est-ce avant tout à nous de la trouver, ou pas, à moins de nous inscrire nous aussi au prochain marathon. Et après cela, le reportage dégénère complètement, entre deux extraits du dernier voyage du capitaine Cook. Le livre part dans à peu près tous les sens, sauf celui de la course, il parlera de pêche aussi, des aléas climatiques non prévus et de la masse d’ennui générés par les excès en tout genre de notre valeureux reporter. Je ne connais rien au journalisme gonzo, et ne cherche pas forcément à enrichir ma culture sur le sujet. Je pense cependant qu’il faudra un certain temps avant que je ne me replonge dans la lecture d’un des ouvrages d’Hunter S. Thompson.
Tristram éditions - 224 pages
Présentation de l’ouvrage :
La mode du marathon, prétexte à une nouvelle équipée délirante et sauvage de l’auteur de Las Vegas Parano. Hunter S. Thompson repart en vadrouille, pour couvrir avec son comparse Ralph Steadman le marathon d’Honolulu, à Hawaï. On est au début des années 1980. La majorité des rebelles des deux décennies précédentes se sont rangés et mis à la course à pied… Ce qui dégoûte profondément Hunter. Mais Honolulu, c’est aussi les expéditions du Capitaine Cook, la divinité Lono, la pêche au gros. Comme d’habitude, le reportage est un fiasco, et le récit du fiasco un fabuleux reportage !
Mon avis :
Ou comment lire un récit qui ne parle quasiment pas de marathon, mais beaucoup des difficultés du journaliste qui n’a pas vraiment envie de faire un reportage, qui n’aime pas le sport (je le comprends), qui a quelques soucis avec les hôteliers et autres personnes croisées pendant son séjour. Un journaliste qui a usé et abusé de quelques psychotropes, pour ne pas dire de beaucoup de psychotropes, tandis que son ami Ralph Steadman était aussi victime d’un malencontreux accident de surf. Ce sont des choses qui arrivent quand on s’essaie au sport et que le seul que l’on ait pratiqué jusque là, c’est :
– regarder un match de football ;
– suivi une course automobile, toujours sous psychotropes ;
– couru pour échapper à des poursuivants divers et variés.
Oui, je sais, je ne suis pas très sympa avec le sus-dit comparse, mais Thompson ne s’embarrasse pas non plus de finesse, lui qui n’hésite pas entre plusieurs substances alcoolisées, il les testera toutes. Le fond de ce reportage qui part dans tous les sens, c’est aussi ce constat sur les origines de l’engouement pour la course à pieds, et cela fait assez mal :
« Courir pour la vie… le sport, parce qu’il ne reste plus que ça. Ceux-là même qui brûlèrent leur ordre d’incorporation dans les années 60, et qui s’égarèrent dans les années 70, sont désormais à fond dans la course à pied. Quand la politique a échoué et que les relations interpersonnelles se sont avérées ingérables ; après que McGovern est tombé et que Nixon a explosé sous nos yeux… après que Ted Kennedy a chopé le syndrome Harold Stassen du type qui se présente à chaque coup et ne gagne jamais et que Jimmy Carter a déçu jusqu’au dernier de ses fidèles, et après que la nation s’est massivement ralliée à la sagesse atavique de Ronald Reagan.
Ma foi, nous voilà, après tout, dans les Années 80, et l’heure est enfin venue de savoir qui a des dents et qui n’en a pas. Ce qui peut éventuellement, mais ce n’est pas une certitude, expliquer l’étrange spectacle de deux générations de militants politiques se transformant finalement – vingt ans plus tard – en joggeurs.
Pourquoi cela ? »
Nous n’aurons pas la réponse à ce questionnement, peut-être est-ce avant tout à nous de la trouver, ou pas, à moins de nous inscrire nous aussi au prochain marathon. Et après cela, le reportage dégénère complètement, entre deux extraits du dernier voyage du capitaine Cook. Le livre part dans à peu près tous les sens, sauf celui de la course, il parlera de pêche aussi, des aléas climatiques non prévus et de la masse d’ennui générés par les excès en tout genre de notre valeureux reporter. Je ne connais rien au journalisme gonzo, et ne cherche pas forcément à enrichir ma culture sur le sujet. Je pense cependant qu’il faudra un certain temps avant que je ne me replonge dans la lecture d’un des ouvrages d’Hunter S. Thompson.