Les oubliées.
Edition Presse de la cité - 400 pages.
Présentation de l’éditeur :La main d’une femme est découverte dans une ruelle obscure du quartier asiatique de Boston. Sur le toit d’un immeuble des environs, on retrouve le cadavre de la victime à laquelle elle appartient : rousse, vêtue de noir, la gorge tranchée, comme si le meurtrier avait tenté de la décapiter. Deux mèches, qui ne s’apparentent pas à des cheveux humains, sont retrouvées sur son corps.
Assistée dans son enquête par le détective d’origine chinoise Johnny Tam, Jane Rizzoli découvre que ce meurtre brutal a connu un précédent. Dix-neuf ans auparavant, une tuerie au Phénix Rouge, un restaurant asiatique des environs, avait fait cinq victimes. Existe-t-il un lien entre ces deux drames ? Et si la clé du mystère se trouvait dans le passé ?
Mon avis :J’aime toujours autant les romans de Tess Gerritsen. Pour une fois, je ne les ai pas lu dans l’ordre, les oubliées étant l’avant-avant-dernier roman, celui qui est paru voici deux ans.
Maura vient tout juste de se remettre de ce qui lui est arrivé dans La disparition de Maura. Elle témoigne contre un policier qui a commis une bavure, et se retrouve ainsi ostracisée par les autres policiers – même Jane se montre parfois un peu distante. Heureusement, Johnny Tam, une toute nouvelle recrue, est là, et il est bien le seul à se comporter normalement face à Maura.
Pourtant, l’enquête ne se fera pas sans autopsie, elle ne se fera pas non plus sans que Jane ne trouve certaines coïncidences bizarres. Il est des familles qui semblent plus touchées que d’autres par le malheur. D’aucuns traduisent cela par le fait que le pessimisme attire les malheurs – Jane apprécie ce genre de commentaires à sa juste valeur.
Ce qu’elle découvre, avec son nouvel enquêteur Johnny Tam (parfois un peu téméraire) c’est la communauté chinoise de Boston. Celle-ci vit discrètement, semble parfois laissée de côté, tant elle tend à se faire oublier. Si la disparition d’une jeune fille blanche entraîne un déploiement énorme de moyen, il n’en est pas de même pour une jeune fille d’origine chinoise.
Ce livre nous questionne aussi sur la notion de justice et de liberté. Qu’est-ce qui compte le plus, être juste, ou sauver les apparences ? Et quand la loi, la justice ont été impuissantes à faire éclater la vérité, à trouver et châtier les coupables, que faut-il faire ? La réponse apportée dans ce livre ne plaira pas à tout le monde, il est vrai. Elle montre pourtant la persévérances et le courage des survivants.
Les oubliées – encore un très bon livre signé Tess Gerritsen.