Meurtre avec (pré)méditation
édition J'ai Lu - 352 pages.
Présentation de l’éditeur :
À la tête d’un centre de remise en forme physique et spirituelle pour riches vacanciers à Sainte-Marie, l’une des îles les mieux préservées des Caraïbes, Aslan Kennedy mène une vie de rêve.
Enfin, avant d’être assassiné…
À peine ouverte, l’enquête semble déjà résolue : au moment de sa mort, Aslan était enfermé en compagnie de cinq personnes, et l’une d’elles vient de passer aux aveux. Mais l’inspecteur-chef Richard Poole, chargé de l’affaire, n’est pas dans son assiette, et ce n’est pas qu’à cause de la chaleur. Quelque chose le chiffonne.
Dans un cadre où tout le monde ne jure que par l’ésotérisme, il va devoir puiser dans ses ressources de logique cartésienne pour démasquer le véritable meurtrier.
Mon avis :
Un meurtre dans un lieu clos, cinq personnes, cinq suspects potentiels donc, mais non, tout va beaucoup plus vite en apparence puisque l’une des personnes présentes est retrouvée un couteau à la main et s’accuse d’avoir poignardé la victime. Pas de quoi en faire un livre, donc. Si ce n’est qu’elle n’avait aucun mobile, qu’elle n’a pas pu introduire l’arme du crime là où le crime a été commis et que l’occasion – il y avait tout de même quatre témoins potentiels – n’était pas forcément la plus propice. De plus, tout le monde aimait Aslan, qui avait énormément apporté à tous. Alors que s’est-il réellement passé ? C’est ce que Richard Pool, accompagné de Camille, Dwayne et Fidel sera amené à découvrir – ce n’est pas spoiler un roman policier que de dire que le coupable et ses motivations sont découverts à la fin, cela fait partie du pacte de lecture.
Richard Poole ne supporte pas grand chose, ni la chaleur, ni l’humidité, ni le sable. Il supporte encore moins les lenteurs dues aux manques de moyens. Se baser sur son intuition, très peu pour lui. Par contre, se baser sur les faits, oui – même si tous sauf lui ne voient pas le rapport de prime abord. Ne pas baisser les bras non plus, même quand l’univers dans lequel il évolue de prime abord est très éloigné du sien. Fréquenter un centre de remise en forme spirituelle, très peu pour lui. Exprimer ses émotions ? Encore moi, même si Camille et sa mère ne désespèrent pas qu’un jour, l’inspecteur-chef ne montre ce qu’il ressent, quoi qu’il ressente.
Pourtant, Richard Poole n’est pas insensible, lui qui mène parallèlement un autre combat : se débarrasser de son colocataire, qui ne paie même pas le loyer. Mais qui est cet horrible squatteur ? Harry, le lézard ! Non, il n’est pas près à tout parce que « Personne ne devrait avoir à mourir seul. Pas en extérieur. Pas même un lézard. » Rendre le lézard à son habitat naturel, qui n’a rien à voir avec le logis d’un inspecteur-chef sur la plage, oui.
Si j’ai parlé de légèreté, elle n’est qu’apparente. Au cours de son enquête, Poole croisera maintes personnes dont le destin a été brisé, et qui n’ont pas forcément pu s’en relever. Se repentir part d’une attention louable, mais à quoi cela sert-il si l’on ne peut réparer le mal que l’on a commis ? Les vrais crimes ne provoquent pas nécessairement des torrents de sang.
Meurtre avec (pré)méditation est un roman très agréable à lire, qui m’a permis de me replonger dans l’ambiance de la série, tout en découvrant une enquête inédite.
Dernière édition par Nina le Jeu 15 Juil 2021 - 12:34, édité 1 fois