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    HUGUEN, Hervé

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    Message  Nina Lun 8 Nov 2021 - 22:18

    HUGUEN, Hervé 41a2gr10

    Marée rouge en pays blanc
    édition du Palémon - 272 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Marc Leroux trompait tout le monde.
    Il mentait depuis qu’il avait décidé de changer de vie, d’abandonner femme et enfants, de quitter la société de mareyage qu’il présidait et de disparaître pour toujours. Il préparait son départ dans le plus grand secret.
    Pourtant un soir, deux appels aussi inquiétants qu’anonymes l’avaient poussé à regagner très vite son domicile, qu’il n’atteindra jamais. La mort l’attendait au sous-sol.

    Mon avis :

    Ce roman nous parle d’une histoire simple, tristement banale au début. Marc est un chef d’entreprise à qui tout a réussi : il est mariée, a deux enfants, son entreprise est florissante. Seulement, Marc s’ennuie. Sa femme est remplie de qualités, si ce n’est qu’il ne les voit pas, ces qualités, il ne voit que ce qui est à ses yeux des défauts. Note : si l’on lit attentivement le roman, on se rend compte qu’il est bien le seul à lui en trouver, des défauts. Donc Marc a pris une maîtresse, avec laquelle il s’éclate au lit et qu’il couvre de cadeaux. Note : elle aurait tort de ne pas en profiter, elle est célibataire et ne manque pas de moyens elle non plus. Cependant, Marc est bien décidé à tout plaquer pour elle. Pas de chance (pour lui) : deux balles dans la poitrine, reçues dans le parking de son immeuble, mettront fin à toutes ses velléités de changements de vie.

    Encore un personnage antipathique qui se fait tuer. Plus j’avançais dans le récit, plus je me disais qu’il n’avait franchement rien qui permette de le regretter. L’histoire semble un perpétuel recommencement : le père de Claudine, sa femme, avait lui-même quitté femme et enfants, les laissant dans une situation désastreuse, et Claudine garde de mauvais souvenirs de cette enfance sacrifiée (elle et son frère furent placés). C’est pour cette raison que malgré ses doutes, de plus en plus grands, malgré les conseils de sa mère (prends un bon avocat), Claudine avait tenu bon, jusqu’à craquer ce soir-là, le soir où, pour esquiver un dîner avec son père, il prétendit se rendre à un dîner d’affaires. A son retour, il fut tué, preuve qu’il ne pouvait s’agir que d’un proche. Oui, mais lequel ?

    Sa femme ? Son propre père ? Sa maîtresse ? Sa belle-mère ? Comme souvent, le crime a lieu dans la sphère intime. Si Marc ne pensait qu’à lui, et était très satisfait de l’orientation qu’il comptait donner à sa vie, ce n’est pas le cas des autres protagonistes de ce récit qui pensent avant tout aux autres avant de penser à eux mêmes. On voit peu les enfants du couple mais l’on sait toujours qu’ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, que toujours un adulte est près d’eux ? Ils sont adolescents ? Et alors ? Ils viennent de perdre leur père, les entourer, faire attention à leur ressenti est la moindre des choses.

    Alors…. je ne dirai rien sur l’identité du coupable (forcément), je dirai simplement que l’intrigue est véritablement bien construite, et m’a donné envie de me plonger rapidement dans les autres romans de cet auteur, moi qui ai quasiment lu ce livre d’une traite.
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    Message  Pinky Jeu 11 Nov 2021 - 14:14

    merci Nina pour cette présentation, un auteur de part chez moi, c'est un nantais
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    Message  Nina Jeu 11 Nov 2021 - 15:26

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Ven 12 Nov 2021 - 22:48

    HUGUEN, Hervé Cvt_le37
    Commissaire Baron - tome 19 : Le manoir des oubliées.
    édition du Palémon – 272 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Sylvain, Gaby, Nathan, Aymeric. Quatre amis inséparables invités le temps d’un week-end par l’un de leurs anciens professeurs de faculté. Guy Mendel, pénaliste réputé, veut leur parler des études qu’il mène désormais sur des dossiers criminels que la justice n’est jamais parvenue à résoudre, et il a besoin de leur aide.
    Pour quelle affaire ? La curiosité les attire.
    La rencontre aura lieu dans un vieux manoir dominant l’archipel des Sept-Îles et le chaos de rochers de la Côte de Granit Rose. Un panorama unique.
    Mendel s’est assuré de l’aide de la propriétaire des lieux et d’une cuisinière. Onze personnes vont ainsi passer la nuit enfermées dans la vieille bâtisse du XIXe siècle, isolée au milieu de la lande balayée par le vent.
    Au matin, l’une d’elles sera retrouvée morte.
    Il faudra au commissaire Baron renverser le paravent des conventions sociales pour dévoiler les souvenirs dérangeants, comprendre les liens qui unissaient tous les protagonistes, reconstituer les allées et venues au cours de la soirée. Et réveiller les fantômes de l’affaire dont parlait Guy Mendel, la disparition de deux jeunes filles, vingt-trois années auparavant. Deux oubliées…
    L’assassin était dans la maison

    Mon avis :

    Je vous donne la version courte : j’ai aimé cette enquête.
    Voici maintenant la version longue.
    Le mot d’ordre semble être la simplicité. Oui, Guy Mendel, ancien professeur des quatre amis réunis dans son manoir, ne leur a pas dit tout de suite le véritable motif de son invitation. Mais leur réaction prouve qu’il a bien fait, quelque chose est bien resté secret pendant toutes ces années, mais quoi ?
    Au petit matin, l’un d’entre eux est retrouvé mort. Un suicide. La police laisse les autres invités le croire. A quoi bon mobiliser son énergie à dire, redire, et re répéter que ce n’est pas la victime qui a mis elle-même fin à ses jours, en dépit des difficultés qu’elle rencontrait ? Non, il faut écouter, et enquêter, y compris enquêter sur ce cold case qui a tout déclenché. Vingt ans plus tôt, deux jeunes femmes ont été violées, l’une a été tuée. La survivante, amnésique, n’a pu aider ses enquêteurs. J’ai aimé la dignité, la simplicité avec laquelle le personnage a été décrit. Jamais le commissaire Baron ne remet en doute sa parole, jamais il ne la juge ou ne l’interrompt. Écouter les victimes, ne pas perdre l’espoir, même s’il est ténu, c’est important. Et cela ne devrait pas exister que dans la littérature, quand on voit le nombre d’affaires classées sans suite.
    Oui, la vie des invités, des anciens étudiants insouciants est remise en cause. Ils avaient oublié tout ce qui s’est passé vingt ans plus tôt, ou n’avaient pas voulu s’en souvenir, ce qui revient au même.
    L’intrigue est construite de manière rigoureuse, les personnages sont décrits avec efficacité. Au milieu, nous avons la Bretagne, la côte de granit rose, les vents d’automne. Et des existences remises en cause à tout jamais.
    Un beau roman.
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 13 Nov 2021 - 11:58

    merci Nina pour cette présentation, la côte de granit rose un lieu magnifique, victime de son succès
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    Message  Nina Sam 13 Nov 2021 - 12:34

    Merci Pinky pour ta visite.
    J'aimerai la découvrir... plus tard.
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    Message  Nina Dim 5 Déc 2021 - 12:33

    HUGUEN, Hervé 41uzpv10

    Commissaire Baron - tome 20 : les silences du marais
    édition du Palémon - 240 pages

    Présentation de l’éditeur :
    Quinze ans après le décès de Léna Tigréat, le journaliste Claude Guillemet entreprend d’enquêter sur les circonstances dans lesquelles la jeune femme avait trouvé la mort, à la suite d’une violente dispute avec son petit ami. L’ancien compagnon, accusé du meurtre, avait été abattu par le père de Léna, fou de douleur. Fort d’un témoignage inattendu susceptible de remettre en cause les conclusions de l’enquête, Guillemet tente de comprendre les rapports qui unissaient les protagonistes entre eux. Pourquoi certains témoins ont-ils menti ? Pourquoi l’un des participants à la soirée tragique n’a-t-il jamais été entendu ?

    Mon avis :

    Oui, je lis beaucoup de romans d’Hervé huguen en ce moment. C’est bien la preuve qu’ils me plaisent et qu’ils m’apportent quelque chose. A force d’en lire, je vois – peut-être – un point commun entre eux : celui de parler d’affaires classées. Claude Guillemet est un journaliste que connais bien Nazer Baron. Or, le journaliste reçoit une confidence, plus qu’une confidence même : Floriane, une jeune femme avec laquelle il s’est lié d’amitié, lui avoue avoir menti quinze ans plus tôt, en ne confirmant pas l’alibi de son petit ami. Accusé du meurtre de Léna, la jeune fille avec laquelle il venait de rompre, il avait assuré avoir passé la soirée avec Floriane et un autre ami. Le père de Floriane a affirmé qu’elle avait passé la soirée en famille, et n’a pas pu le contredire. Il était trop tard : Romain avait été tué par le père de Léna, les gendarmes n’avaient pas pris de précautions suffisantes pour son transfert. Fin de l’enquête sur la mort de Léna d’un côté, condamnation de son père de l’autre, père qui n’a jamais regretté son acte, toujours persuadé qu’il est de la culpabilité du jeune homme.

    Il ne faut pas réveiller les morts, tel est le leitmotiv qui marquera l’enquête de Claude Guillemet. Il se heurte à la violence des uns – Corentin Parot, le père de Floriane, est un tyran domestique – à l’incrédulité des autres, à incompréhension aussi. Pourquoi parler maintenant ? Floriane a frôlé la mort, et elle ne peut plusse taire. La simple enquête journaliste tourne à l’enquête policière quand le père de Floriane disparaît à son tour. Suicide ? Accident ? Meurtre ? Il était trop soucieux du peu de liberté qu’il accordait à sa femme pour avoir le temps de mener une double vie. Oui, il n’aurait peut-être pas fallu réveiller les morts, mais il aurait peut-être fallu, quinze ans plus tôt, trente ans plus tôt, ne pas le faire non plus et écouter les vivants. Les enfants n’ont pas fini de payer pour les histoires des grandes personnes.
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    Message  Keana Dim 5 Déc 2021 - 17:59

    Merci pour ton avis !

    Je ne connais pas l'auteur, je ne lis pas ce genre de livres, le seule genre en policier que je lis sont des cosy mystery, je n'aime pas les ambiances sombres et glauques, mais les histoires policières qui refont surface après des années, j'aime bien en série/téléfilm.
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    Message  Pinky Mer 8 Déc 2021 - 8:41

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 19 Déc 2021 - 10:51

    Merci Pinky et Keana pour vos visites.
    @Keana : le roman n'est pas trop glauque, ça va, l'auteur privilégie l'aspect humain plutôt que l'aspect sanglant.
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    Message  Nina Dim 19 Déc 2021 - 10:53

    HUGUEN, Hervé 41wpng10

    Châtiment pour mémoire
    édition du Palémon - 248 pages

    Présentation de l’éditeur :

    La découverte d’un vieux paysan assassiné relance le commissaire Nazer Baron sur une nouvelle enquête !Un vieux paysan est découvert assassiné dans sa ferme près de Roscoff. L’homme, veuf et malade, allait avoir quatre-vingt-dix ans.Qui a pu s’en prendre à un vieillard inoffensif ? Et dans quel but ? L’autopsie réservera même quelques surprises…Le lendemain, c’est une tombe du cimetière de Santec qui est découverte profanée. Quelqu’un y a gravé, par deux fois, le mot Assassin. L’homme inhumé là aurait eu quatre-vingt-six ans. Existe-t-il un rapport entre les deux ?

    Mon avis :

    Nous sommes dans une commune sans histoire, véritablement sans histoire. Et pourtant…. Un homme de 90 ans est assassiné. 90 ans ! Qui a bien pu vouloir assassiner un homme qui n’avait que très peu de temps à vivre – déduction extrêmement simple, même pour une personne qui n’aurait pas su que la maladie l’avait condamné à brève échéance. Il ne s’agit pas d’un cambriolage qui aurait mal tourné : rien n’a disparu, d’ailleurs, rien n’était réellement digne d’intérêt pour un cambrioleur. Alors qui ?

    Parallèlement, une tombe est retrouvée profanée au cimetière. Une seule tombe. Il ne s’agit pas d’une profanation ordinaire. Un seul mot est écrit : assassin. Au singulier. Preuve d’une seule des deux personnes enterrées est visée. Le mari ? La femme ? Les enquêteurs font très vite le lien entre les deux affaires. Les deux hommes n’avaient que quelques années d’écart, ils venaient du même village, ils ont certainement dû se connaître. Reste à trouver des personnes qui ont pu les connaître et qui sont encore vivantes, encore capables de témoigner.

    Les enquêteurs ont tout de même une piste – très mince. Ils ont trouvé une lettre adressée au commissaire Baron, une lettre qui parle simplement de vengeance. Alors oui, il existe deux commissaires Baron, mais le second est trop jeune, pas assez connu pour que la missive lui soit adressée. Contacté, le commissaire Baron est étonné. Aucun des noms cités dans cette affaire ne lui dit quelque chose, aucun des visages ne lui est connu. Et pourtant, il va seconder les enquêteurs, parce que si ce message lui est adressé, c’est pour que cette enquête ne tombe pas dans l’oubli, pour que quelqu’un cherche, dans le passé des victimes, ce qui a pu amener quelqu’un à dire, à faire, en dépit du temps passé.

    Il faut parfois, véritablement, chercher loin, très loin. Alors oui, la prescription existe, alors oui, voici quarante, cinquante, soixante ans, les enquêteurs ne disposaient pas des mêmes moyens pour mener à bien leur enquête. Ce qui ne change pas, cependant, c’est la volonté ou non de mener à bien une affaire. Il est tellement facile de classer une affaire. Pour réveiller le passé, il suffit que quelqu’un parle, et je suis sûre qu’il est de grandes affaires judiciaires actuelles dont les survivantes n’attendent qu’une chose : que quelqu’un parle enfin ! Et de rappeler aussi, même si cela semble contradictoire avec ce que je viens d’écrire, que garder un secret permet aussi de protéger les vivants. Parfois, on n’a peu de temps pour faire un choix, et ce choix peut, aussi étonnant que cela puisse sembler, être le bon.

    Le châtiment sera bien là, même si le lecteur ne pouvait pas se douter, en ouvrant le livre, de ce qu’il adviendrait.
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    Message  Pinky Lun 20 Déc 2021 - 10:10

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 20 Déc 2021 - 10:39

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Mer 5 Jan 2022 - 21:36

    HUGUEN, Hervé Le-can10

    Le canal des innocentes
    édition du Palémon - 350 pages

    Présentation de l’éditeur :

    1988. En six mois, trois jeunes femmes mystérieusement disparues furent retrouvées le long des berges du canal de Nantes à Brest, victimes d’un tueur maniaque qui ne sera jamais identifié.
    Vingt-trois ans plus tard, un corps sans vie est abandonné sur les mêmes rives, le long du seuil de partage de Bout-de-Bois. Puis c’est au tour d’une cinquième jeune femme d’être découverte à proximité de l’écluse de la Prée. Toutes deux présentent exactement les mêmes caractéristiques physiques que les disparues de 1988.
    Persuadé que le Prédateur du Canal s’est réveillé, le commissaire Nazer Baron exhume les vieux dossiers.

    Mon avis :

    Les affaires classées ne le sont jamais réellement.

    Vingt-trois ans plus tôt, un criminel n’avait pu être arrêté. Il avait torturé et tué trois femmes. Oui, un suspect avait été identifié, mais il avait été relâché et s’était suicidé peu après avoir été relâché. Aucun autre crime n’avait été commis, mais deux femmes sont tuées, exactement de la même manière. Un copieur ? Cela paraît strictement impossible, tant les similitudes sont nombreuses, pour ne pas dire totales. Le seul homme suspecté ne peut plus l’être. Alors ?

    Alors il faut compter sur la patience des enquêteurs et sur une bonne dose de civisme (oui, cela existe encore) de la part de certaines personnes. Toutes les vérités ne sont pas faciles à dire, encore moins à entendre, et pourtant, nous ne le répéterons jamais assez, communiquer est important. Que penser aussi de l’avenir d’un couple quand on ne peut rien dire à son/sa conjoint(e), que l’on n’a pas envie de se retrouver face à elle/lui, ou, pire, que l’on craint de se retrouver face à lui, parce qu’on sait que l’on est dans une impasse ? La violence n’est pas que physique, elle est aussi psychologique, il est toujours bon de le rappeler. Il est bon de rappeler aussi que les enfants se retrouvent (parfois) au centre de tout ceci et se retrouvent victimes collatérales des adultes, quand ils ne sont pas instrumentalisés par eux.

    Le canal des innocentes – une enquête solide et étonnante.
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 6 Jan 2022 - 10:21

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Jeu 6 Jan 2022 - 11:31

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 26 Mar 2022 - 22:36

    HUGUEN, Hervé Cvt_le40

    Le mystère de la falaise
    édition du Palémon - 243 pages

    Présentation de l’éditeur :
    Lorsque Patrick Pennec avait déclaré la disparition inexpliquée de Maud, il était sans nouvelles de son épouse depuis simplement quelques heures. Mais il était inquiet. Maud était rentrée fatiguée d’un rendez-vous professionnel la veille. Puis elle avait dormi, avant de quitter au petit matin leur villa perchée sur la falaise au-dessus des Sables Blancs. Personne ne l’avait plus revue ensuite.
    Patrick est le seul témoin des dernières heures de Maud. Il devient naturellement suspect. Son discours est émaillé d’incohérences et d’oublis. Des rumeurs courent. Maud n’a-t-elle pas plutôt disparu dans la nuit ?
    Patrick jure qu’il est innocent, et certains témoins le mettent hors de cause. Les preuves manquent.
    Alors ? Le commissaire Baron se heurte à un crime parfait, commis par un assassin sans visage dont on ignore tout des motivations. Un scénario diabolique.
    Une fois de plus, Hervé Huguen nous livre une excellente enquête, à la Simenon, sur les terres du célèbre Chien Jaune…

    Mon avis :
    Je fais étudier Le chien jaune à mes élèves, et je lis un polar qui se passe à Concarneau en même temps… Ce sont des choses qui m’arrivent.
    Le commissaire Baron est un habitué des cold case et pour une fois, ce n’est pas du tout le cas ici. C’est même sur une affaire extrêmement récente qu’il est amené à enquêter, pour éviter un conflit d’intérêt avec le premier enquêteur nommé, qui est un ami de la famille (Note : certaines séries télévisées devraient en prendre de la graine en ce qui concerne le respect de la Loi). Maud Pennec a disparu. Elle est partie, un matin, pour travailler, et elle n’est jamais arrivée à son travail. Ne pas prévenir le CMPP pour lequel elle travaillait ? Impensable. Ses collègues, les familles auprès desquelles elle intervient comptent sur elle. Et même si elle avait décidé de quitter son mari, elle aurait au moins donné des nouvelles à ses parents qui savent, qui sentent que quelque chose ne va pas. Alors ? Nous aurons assez rapidement la réponse, mais nous ne saurons pas tout de suite, et c’est bien normal, comment tout cela est arrivé.
    Oui, le quatrième de couverture l’annonce : le meurtrier pensait avoir commis le crime parfait. Il peut le penser, il peut penser avoir pris toutes les précautions possibles… Je me suis même dit, en refermant le livre, qu’il était bien naïf. Alors oui, un meurtrier peut passer entre les mails du filet, mais c’est rarement de son fait à lui, c’est plutôt grâce à des concours de circonstances, des dysfonctionnements, des erreurs qui ont été commises. Un manque de temps, aussi, des enquêteurs, des juges débordés. Oui, cela peut arriver, oui, cela peut prendre du temps, beaucoup de temps, mais l’on voit tous les jours ou presque des enquêtes menées par des policiers, des gendarmes tenaces, qui veulent que la vérité soit connue, que justice soit faite.
    Alors oui, cela envahit la vie privée – j’ai l’impression que Nazer Baron n’en possède plus, lui qui tourne et retourne faits et indices pour trouver ce qui cloche dans les jours précédents la disparition de Maud Pennec. Il faut dire que la vie de la disparue semble n’avoir aucune aspérité. Elle est fille unique de parents aimants, sans soucis, elle est mariée, a deux grands fils qui ont quitté le nid, son travail la satisfait et elle n’y connaît pas de conflits. Elle a des amies. Une femme comme les autres dont le destin sera celui de trop femmes : disparaître.

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