Le crime d'Orcival
édition Voolume - Présentation de l’éditeur :
La Comtesse de Trémorel, l’une des plus belles femmes de France, est retrouvée assassinée dans la rivière qui borde sa propriété par deux braconniers en maraude. Le Comte de Trémorel, lui, est introuvable. Un vêtement découvert dans la rivière laisse à penser qu’il a subi le même sort que son épouse.
Une scène d’une violence inouïe semble s’être déroulée au château : le mobilier a été sauvagement brisé, des traces de sang maculent le sol et les murs. Les fauteuils ont cependant été méthodiquement éventrés : cherchait-on quelque chose ?
Mon avis :
Cela peut paraître étonnant, mais j’ai choisi d’écouter ce livre audio à cause de sa couverture, que j’ai trouvé à la fois très belle et très évocatrice. Puis, j’ai aimé le titre de ce roman policier. Ensuite, j’ai commencé à écouter, et j’ai vraiment été charmée par la manière dont Philippe Caulier lisait, interprétait, donnait vie à chacun des personnages si fortement caractérisés de ce récit, qu’il soit enquêteur, comme Lecocq, juge, rebouteux ou braconnier.
Nous sommes en province, et deux braconniers, qui braconnaient honnêtement (eh bien oui) découvrent le corps de la comtesse de Trémorel. Le plus jeune veut absolument prévenir les autorités, le plus âgé Jean la Ripaille le met en garde, et, une fois le crime révélé, n’aura de cesse de lui dire : voilà ce qu’il en coûte d’aider les bourgeois ! Les bourgeois ont certes leur propre drame, comme on le verra en suivant le cours du récit, et Lecocq fera tout pour tenir les promesses qu’il a faites. Cependant, les bons bourgeois s’arrêtent très souvent aux apparences, et quels meilleurs coupables que deux braconniers et un serviteur, Guespin, dépensant tout ce qu’il gagnait, serviteur qui, de plus, n’avait pas d’alibi pour l’heure du crime.
Pour l’agent de la sûreté Lecocq, cet enquêteur capable de passer totalement inaperçu comme de s’imposer face à un suspect, toute l’enquête doit être reprise depuis le début. Cependant, il ne fixe pas exactement le commencement de l’affaire au même point chronologique que les autres. La comtesse de Trémorel n’était mariée au comte que depuis peu de temps : son premier mari Clément Sauvresy était le meilleur ami du comte, et avait stipulé, sur son lit de mort, qu’il souhaitait les voir s’unir après son trépas. Je vous épargne mon petit couplet sur le sort des femmes au XIXe siècle qui, fort souvent après leur veuvage, se retrouvaient à épouser un proche de leur défunt époux. Aurait-elle pu refuser ? Mais comment faire ? Mettre dehors cet homme qui avait trouvé moyen de vivre à Orcival constamment, lui qui ne quittait quasiment pas le chevet de son meilleur ami, atteint d’un mal que les médecins ne parvinrent pas à guérir, encore moins à définir réellement ? Hier, comme aujourd’hui, il est peu de solutions pour une femme qui se retrouve totalement isolée, à cause des aléas de la vie – ou de choix de vie qui ne furent pas les siens.
Je vous épargne aussi mon couplet sur les femmes séduites et abandonnées, femmes ou jeunes filles. Il est des hommes qui n’osent pas dire leur amour, parce qu’ils craignent d’être mal reçus, par pudeur, par respect. Il en est d’autres qui ne le craignent pas, et tant pis pour les conséquences – ce sont rarement, hier comme aujourd’hui, les hommes qui les subissent. Il n’empêche : la comtesse de Tremorel est morte, et bien morte.
Le comte ? Porté disparu, introuvable. Assassiné lui aussi ? Et les trois suspects, pourquoi ne veulent-ils rien dire, à personne ? Lecocq, qui se joue des apparences, est l’un des seuls capables d’aller au-delà, de rechercher ce que personne n’avait pensé à chercher avant lui. Enfin, presque personne. Il se passe bien des choses dans ces petites villes de province, mais tous ne connaîtront pas le véritable dénouement du crime d’Orcival. D’ailleurs, ont-ils vraiment besoin de tout savoir ? Non. Pas même les méthodes de Lecocq, fin observateur, capable de découvrir ce qui s’est réellement passé sur la scène de crime, et ce que l’on a voulu faire croire.
Une belle découverte et un bon moment d’écoute.
édition Voolume - Présentation de l’éditeur :
La Comtesse de Trémorel, l’une des plus belles femmes de France, est retrouvée assassinée dans la rivière qui borde sa propriété par deux braconniers en maraude. Le Comte de Trémorel, lui, est introuvable. Un vêtement découvert dans la rivière laisse à penser qu’il a subi le même sort que son épouse.
Une scène d’une violence inouïe semble s’être déroulée au château : le mobilier a été sauvagement brisé, des traces de sang maculent le sol et les murs. Les fauteuils ont cependant été méthodiquement éventrés : cherchait-on quelque chose ?
Mon avis :
Cela peut paraître étonnant, mais j’ai choisi d’écouter ce livre audio à cause de sa couverture, que j’ai trouvé à la fois très belle et très évocatrice. Puis, j’ai aimé le titre de ce roman policier. Ensuite, j’ai commencé à écouter, et j’ai vraiment été charmée par la manière dont Philippe Caulier lisait, interprétait, donnait vie à chacun des personnages si fortement caractérisés de ce récit, qu’il soit enquêteur, comme Lecocq, juge, rebouteux ou braconnier.
Nous sommes en province, et deux braconniers, qui braconnaient honnêtement (eh bien oui) découvrent le corps de la comtesse de Trémorel. Le plus jeune veut absolument prévenir les autorités, le plus âgé Jean la Ripaille le met en garde, et, une fois le crime révélé, n’aura de cesse de lui dire : voilà ce qu’il en coûte d’aider les bourgeois ! Les bourgeois ont certes leur propre drame, comme on le verra en suivant le cours du récit, et Lecocq fera tout pour tenir les promesses qu’il a faites. Cependant, les bons bourgeois s’arrêtent très souvent aux apparences, et quels meilleurs coupables que deux braconniers et un serviteur, Guespin, dépensant tout ce qu’il gagnait, serviteur qui, de plus, n’avait pas d’alibi pour l’heure du crime.
Pour l’agent de la sûreté Lecocq, cet enquêteur capable de passer totalement inaperçu comme de s’imposer face à un suspect, toute l’enquête doit être reprise depuis le début. Cependant, il ne fixe pas exactement le commencement de l’affaire au même point chronologique que les autres. La comtesse de Trémorel n’était mariée au comte que depuis peu de temps : son premier mari Clément Sauvresy était le meilleur ami du comte, et avait stipulé, sur son lit de mort, qu’il souhaitait les voir s’unir après son trépas. Je vous épargne mon petit couplet sur le sort des femmes au XIXe siècle qui, fort souvent après leur veuvage, se retrouvaient à épouser un proche de leur défunt époux. Aurait-elle pu refuser ? Mais comment faire ? Mettre dehors cet homme qui avait trouvé moyen de vivre à Orcival constamment, lui qui ne quittait quasiment pas le chevet de son meilleur ami, atteint d’un mal que les médecins ne parvinrent pas à guérir, encore moins à définir réellement ? Hier, comme aujourd’hui, il est peu de solutions pour une femme qui se retrouve totalement isolée, à cause des aléas de la vie – ou de choix de vie qui ne furent pas les siens.
Je vous épargne aussi mon couplet sur les femmes séduites et abandonnées, femmes ou jeunes filles. Il est des hommes qui n’osent pas dire leur amour, parce qu’ils craignent d’être mal reçus, par pudeur, par respect. Il en est d’autres qui ne le craignent pas, et tant pis pour les conséquences – ce sont rarement, hier comme aujourd’hui, les hommes qui les subissent. Il n’empêche : la comtesse de Tremorel est morte, et bien morte.
Le comte ? Porté disparu, introuvable. Assassiné lui aussi ? Et les trois suspects, pourquoi ne veulent-ils rien dire, à personne ? Lecocq, qui se joue des apparences, est l’un des seuls capables d’aller au-delà, de rechercher ce que personne n’avait pensé à chercher avant lui. Enfin, presque personne. Il se passe bien des choses dans ces petites villes de province, mais tous ne connaîtront pas le véritable dénouement du crime d’Orcival. D’ailleurs, ont-ils vraiment besoin de tout savoir ? Non. Pas même les méthodes de Lecocq, fin observateur, capable de découvrir ce qui s’est réellement passé sur la scène de crime, et ce que l’on a voulu faire croire.
Une belle découverte et un bon moment d’écoute.