Hazel
édition de la Martinière - 191 pages
Présentation de l’éditeur :
Une trentenaire désabusée en proie à des idées sombres traîne son autodestruction et morcelle son intégrité dans ses relations amoureuses. Hazel, c’est son nom, s’automutile et se donne à des hommes le temps d’une nuit, comme de petits abandons volontaires qui la dépossèdent d’elle un peu plus à chaque fois. Jusqu’au jour où elle rencontre Ian. L’attraction est immédiate, irrépressible. Au rythme du Paris nocturne et des fumoirs de boîtes de nuit, Hazel et Ian se perdent dans une histoire d’amour vouée à l’échec. Jusqu’à sa fin… inattendue.
Mon avis :
Je regarde cette histoire depuis l’extérieur. Je me sens tellement éloignée de l’univers d’Hazel, jeune femme dont le mal être est tellement profond qu’elle n’aspire qu’à une chose : s’auto-détruire, et le plus vite sera le mieux pour elle. Scarification, tentative de suicide ont marqué son adolescence sans que personne ne trouve le moyen de l’aider, ne serait-ce qu’un peu.
Pourtant, dans les premières pages du roman, nous découvrons qu’elle est sur le point de se marier mais avec qui ? Son meilleur ami, Romain, celui qui a assisté à ses années de désespérance, la conduit à l’autel. Mais qui épouse-t-elle, elle qui a enchaîné les relations sans lendemain ?
Au cours des pages qui suivront, fortes, percutantes, nous découvrons la relation toxique qu’Hazel entretient avec Ian, relation aliénante, étouffante, dont le dénouement ne peut qu’inquiéter le lecteur. Hazel parviendra-t-elle à se défaire de cette emprise ? Et Ian, peut-on attendre quoi que ce soit de positif de lui ? Il est difficile de lâcher la lecture de ce livre qui nous entraîne dans une spirale de souffrance, de dépendance au côté d’Hazel dont la vie professionnelle est aussi réussie que son psychisme est en lambeaux. Tout comme la meute, premier roman de l’autrice, Hazel va à cent à l’heure, parce qu’il faut – aussi – se dépêcher avant que la vie ne vous rattraper.