L’extraordinaire destin de Jeanne Barret
édition Scrineo – 304 pages
présentation de l’éditeur :
Bergère depuis son plus jeune âge et passionnée par les fleurs, Jeanne Barret passe son enfance à parcourir les collines à la recherche de nouveaux spécimens. Jusqu’au jour où elle entre au service de Philibert Commerson, médecin et naturaliste. Grâce à lui, elle découvre que sa passion est une science et qu’elle a un nom : la botanique. Lorsque Philibert est invité à rejoindre le navire de Bougainville dans son tour du monde, Jeanne n’a qu’un désir, en dépit des conventions sociales : suivre son amant et embarquer avec lui dans cette aventure ! Elle défie alors la loi et se travestit pour devenir Jean Baré, valet du docteur Commerson. Mêlée aux 120 hommes de l’équipage pendant deux ans, parviendra-t-elle à garder son secret ?
Mon avis :
Quand je lis un roman que je qualifierai d’atypique, je me dis toujours qu’il aura du mal à trouver des lecteurs, ce qui est dommage. En effet, rares sont les romans historiques pour adolescents qui trouvent leur public, ce n’est pas vraiment le genre de prédilection des ados (qui préfèrent les histoires avec de Beaux Mecs Rebêles). D’ailleurs, ce livre n’est pas seulement un roman historique, il est aussi une biographie romancée de Jeanne Barret, la première femme à avoir fait le tour du monde.
Ce n’est pas forcément un récit facile à lire, même s’il est écrit de manière vivante et accessible. Le lecteur suit le point de vue de Jeanne, il l’accompagne non seulement dans ses aventures, mais aussi dans sa vie quotidienne, sa vie d’enfant, puis de toute jeune fille, quand elle découvrait les plantes, quand elle rêvait d’une autre vie que celle à laquelle sa condition féminine la destinait.
Alors je ne peux me défendre d’un sentiment d’amertume face à ce que Jeanne a vécu, face à ce qu’elle a dû traverser dans son coeur, dans sa chair pour accomplir ce tour du monde. Certes, Commerson, le médecin et naturaliste qui lui a permis de parfaire ses connaissances en botanisme, qui l’a prise comme son assistante lui a permis de vivre à ses côtés cette aventure, mais il était tout à fait conscient qu’il n’avait pas donné à Jeanne la place qui aurait dû être la sienne, parce qu’il ne pouvait pas la lui donner. Une autre manière, pour nos jeunes lecteurs – et les moins jeunes – de réfléchir à ce que les femmes ont dû subir pour obtenir une place qui aurait dû leur revenir de droit.
Dur, ce roman ? Juste, plutôt. Il nous raconte aussi la vie quotidienne à bord d’un bateau, parti pour un long tour du monde, pour lequel l’on s’aperçoit aussi que l’on n’a pas vraiment tout prévu.
A découvrir.
édition Scrineo – 304 pages
présentation de l’éditeur :
Bergère depuis son plus jeune âge et passionnée par les fleurs, Jeanne Barret passe son enfance à parcourir les collines à la recherche de nouveaux spécimens. Jusqu’au jour où elle entre au service de Philibert Commerson, médecin et naturaliste. Grâce à lui, elle découvre que sa passion est une science et qu’elle a un nom : la botanique. Lorsque Philibert est invité à rejoindre le navire de Bougainville dans son tour du monde, Jeanne n’a qu’un désir, en dépit des conventions sociales : suivre son amant et embarquer avec lui dans cette aventure ! Elle défie alors la loi et se travestit pour devenir Jean Baré, valet du docteur Commerson. Mêlée aux 120 hommes de l’équipage pendant deux ans, parviendra-t-elle à garder son secret ?
Mon avis :
Quand je lis un roman que je qualifierai d’atypique, je me dis toujours qu’il aura du mal à trouver des lecteurs, ce qui est dommage. En effet, rares sont les romans historiques pour adolescents qui trouvent leur public, ce n’est pas vraiment le genre de prédilection des ados (qui préfèrent les histoires avec de Beaux Mecs Rebêles). D’ailleurs, ce livre n’est pas seulement un roman historique, il est aussi une biographie romancée de Jeanne Barret, la première femme à avoir fait le tour du monde.
Ce n’est pas forcément un récit facile à lire, même s’il est écrit de manière vivante et accessible. Le lecteur suit le point de vue de Jeanne, il l’accompagne non seulement dans ses aventures, mais aussi dans sa vie quotidienne, sa vie d’enfant, puis de toute jeune fille, quand elle découvrait les plantes, quand elle rêvait d’une autre vie que celle à laquelle sa condition féminine la destinait.
Alors je ne peux me défendre d’un sentiment d’amertume face à ce que Jeanne a vécu, face à ce qu’elle a dû traverser dans son coeur, dans sa chair pour accomplir ce tour du monde. Certes, Commerson, le médecin et naturaliste qui lui a permis de parfaire ses connaissances en botanisme, qui l’a prise comme son assistante lui a permis de vivre à ses côtés cette aventure, mais il était tout à fait conscient qu’il n’avait pas donné à Jeanne la place qui aurait dû être la sienne, parce qu’il ne pouvait pas la lui donner. Une autre manière, pour nos jeunes lecteurs – et les moins jeunes – de réfléchir à ce que les femmes ont dû subir pour obtenir une place qui aurait dû leur revenir de droit.
Dur, ce roman ? Juste, plutôt. Il nous raconte aussi la vie quotidienne à bord d’un bateau, parti pour un long tour du monde, pour lequel l’on s’aperçoit aussi que l’on n’a pas vraiment tout prévu.
A découvrir.