Titre : Lettres à sa fille.
Auteur : Calamity Jane.
Editeur : Rivages.
Nombre de pages : 127.
Quatrième de couverture :
Le 8 mai 1941, Madame Jean McCormick, invitée de l'émission "We the people" sur CBS, déclare être la fille de Calamity Jane et tenir en sa possession les lettres que sa mère lui a écrite durant vingt-cinq ans. Le monde entier découvre alors une Calamity Jane sensible et aimante, une femme rongée par le remords d'avoir abandonné son enfant qu'elle ne pouvait élever. Cette femme d'exception, figure emblématique du Far West, voulait que sa fille connaisse une vie stable et profite dune éducation solide. Elle la fit adopter à l'âge d'un an par un couple originaire de l'Est, Jim et Helen O'Neil.
Précision :
Certains historiens américains considèrent ses lettres comme apocryphes. Ne pouvant juger, puisque je n'ai pas le texte original sous les yeux, je prends le parti de considérer ses lettres comme authentiques.
Mon avis :
J'ai eu l'impression de lire un texte brut, peu travaillé. Les phrases sont courtes, hachées, comme écrites dans l'urgence. Les répétitions sont très nombreuses, les contradictions aussi (sur les raisons qui ont poussé Jane à abandonner sa fille, notamment). Il est vrai que la situation est souvent précaire, et que contrairement aux épistolaires célèbres, Jane manque de tout (encre, papier, support) pour écrire en toute sérennité. Surtout, le danger n'est jamais loin. Il peut s'agir d'une attaque d'indien, de bandits, ou plus simplement du sentiment de solitude qui étreint Jane lors de ses rendez-vous annuels avec sa fille.
On ne trouvera pas ici les marques habituelles de la correspondance. Les dates ne sont pas toujours indiquées, les lieux encore moins. Jane n'entretient pas une correspondance suivie, puisque Janey ne lui écrit jamais, par contre le soucis de savoir si sa fille la lira un jour est constant. En filigrane, apparaissent les lettres de Jim, et surtout les photos qu'il lui envoie.
Des personnages marquants émergent de ces lettres, Wild Bill, bien sûr, qui fut (peut-être) son mari. A aucun moment, elle ne cache la violence à laquelle ils ont été confrontés, elle assure cependant toujours Janey de la parfaite honnêteté de son père tout comme elle ne cesse de vanter les qualités de Jim O'Neil, père adoptif aimant et attentif. Puisque tes pères sont des gens biens, ta mère est une personne bien, me paraît être le discours sous-jacent. Très souvent reviennent aussi la litanie des personnes qu'elle a aidée, le plus souvent jeunes, comme si Jane avait un trop plein de sentiments maternels. Nous croisons également quelques figures marquantes de l'Ouest, comme Buffalo Bill ou Jack Dalton. Nous découvrons aussi à quel point la vie pouvait être difficile pour une femme qui voulait vivre comme un homme dans l'Ouest. Tour à tour joueuse de pocker, conductrice de dilligence, mais aussi infirmière et cuisinière (livrant au passage quelques recettes de cuisine), Jane se montre de plus en plus amère, dure avec elle-même autant qu'avec autrui. Et si elle rend hommage aux hommes, elle n'oublie pas son cheval, son "pauvre vieux copain fidèle".
A lire si vous aimez le Far West et le genre épistolaire.
Auteur : Calamity Jane.
Editeur : Rivages.
Nombre de pages : 127.
Quatrième de couverture :
Le 8 mai 1941, Madame Jean McCormick, invitée de l'émission "We the people" sur CBS, déclare être la fille de Calamity Jane et tenir en sa possession les lettres que sa mère lui a écrite durant vingt-cinq ans. Le monde entier découvre alors une Calamity Jane sensible et aimante, une femme rongée par le remords d'avoir abandonné son enfant qu'elle ne pouvait élever. Cette femme d'exception, figure emblématique du Far West, voulait que sa fille connaisse une vie stable et profite dune éducation solide. Elle la fit adopter à l'âge d'un an par un couple originaire de l'Est, Jim et Helen O'Neil.
Précision :
Certains historiens américains considèrent ses lettres comme apocryphes. Ne pouvant juger, puisque je n'ai pas le texte original sous les yeux, je prends le parti de considérer ses lettres comme authentiques.
Mon avis :
J'ai eu l'impression de lire un texte brut, peu travaillé. Les phrases sont courtes, hachées, comme écrites dans l'urgence. Les répétitions sont très nombreuses, les contradictions aussi (sur les raisons qui ont poussé Jane à abandonner sa fille, notamment). Il est vrai que la situation est souvent précaire, et que contrairement aux épistolaires célèbres, Jane manque de tout (encre, papier, support) pour écrire en toute sérennité. Surtout, le danger n'est jamais loin. Il peut s'agir d'une attaque d'indien, de bandits, ou plus simplement du sentiment de solitude qui étreint Jane lors de ses rendez-vous annuels avec sa fille.
On ne trouvera pas ici les marques habituelles de la correspondance. Les dates ne sont pas toujours indiquées, les lieux encore moins. Jane n'entretient pas une correspondance suivie, puisque Janey ne lui écrit jamais, par contre le soucis de savoir si sa fille la lira un jour est constant. En filigrane, apparaissent les lettres de Jim, et surtout les photos qu'il lui envoie.
Des personnages marquants émergent de ces lettres, Wild Bill, bien sûr, qui fut (peut-être) son mari. A aucun moment, elle ne cache la violence à laquelle ils ont été confrontés, elle assure cependant toujours Janey de la parfaite honnêteté de son père tout comme elle ne cesse de vanter les qualités de Jim O'Neil, père adoptif aimant et attentif. Puisque tes pères sont des gens biens, ta mère est une personne bien, me paraît être le discours sous-jacent. Très souvent reviennent aussi la litanie des personnes qu'elle a aidée, le plus souvent jeunes, comme si Jane avait un trop plein de sentiments maternels. Nous croisons également quelques figures marquantes de l'Ouest, comme Buffalo Bill ou Jack Dalton. Nous découvrons aussi à quel point la vie pouvait être difficile pour une femme qui voulait vivre comme un homme dans l'Ouest. Tour à tour joueuse de pocker, conductrice de dilligence, mais aussi infirmière et cuisinière (livrant au passage quelques recettes de cuisine), Jane se montre de plus en plus amère, dure avec elle-même autant qu'avec autrui. Et si elle rend hommage aux hommes, elle n'oublie pas son cheval, son "pauvre vieux copain fidèle".
A lire si vous aimez le Far West et le genre épistolaire.