Fanny Price arrive dans la famille de sa mère, chez sa tante et son oncle, à l’âge de neuf ans. La famille Bertram, qui l’accueille, est une famille dite « du monde ». Sir Thomas est un grand pasteur, homme d’affaire.
Fanny est élevée dans l’ombre de ses cousines, Julia et Maria, mais tiens une relation beaucoup plus sincère avec son cousin Edmond, le seul à considérer Fanny.
Avec le temps, le mariage de Maria, Fanny prend un peu plus de place dans la famille. Sir Thomas est très fière de cette jeune femme, certes effacée et timide, mais toujours sincère et de bonne compagnie.
La vie à Mansfield se résume à se faire bien voir des Grant, des Crawford ou des Rushworth. Le souci est de bien se faire voir du monde, d’organiser des bals, de s’adonner au théâtre, ou de se promener dans de belles propriétés.
C’est le monde de tous les romans de Jane Austen : la haute société anglaise au XVIIème siècle qui n’a pas d’autres soucis que de paraître bien dans le monde. Tout cela est décrit avec beaucoup de second degré et d’ironie. Par exemple : le personnage de Mme Norris, qui se voit passer avec malice et délice comme quelqu’un de radin, mesquin et de mauvaise foie. Une vraie caricature !
De plus, il n’y a pas réellement de personnage principal. On suit la famille Bertram au jour le jour sans que le texte se focalise vraiment sur quelqu’un. Au fur et à mesure, on sent bien une approche plus précise sur Fanny, mais cela vers la fin du roman, quand elle est le dernier personnage intéressant à rester à Mansfield Park.
C’est mon deuxième roman de Jane Austen, et je ne compte pas m’arrêter là. Me plonger dans les belles robes et une société d’avant me plait beaucoup. L’écriture est si fine et si intéressante ! Un vrai tableau impressionniste !
Malgré quelques longueurs et pas de réelle intrigue, on passe vraiment un bon moment.