Titre : Juste une erreur.
Auteur : Hubert Ben Kemoun.
Editeur : Le Seuil.
Nombre de pages : 135.
Quatrième de couverture :
L’une séduisante et spontanée rêve de célébrité ; l’autre plus effacée aspire à davantage de tranquillité. Tout pourrait les opposer, elles sont pourtant les deux plus grandes complices de leur collège. Lorsqu’une agence de publicité organise un casting, l’une n’hésite pas un instant et s’imagine déjà en beauté sur les affiches quitte à marcher sur ses concurrentes ; l’autre n’hésite pas plus à l’accompagner pour la soutenir. Mais si les publicitaires savent vanter les mérites de leurs produits, parfois ils se trompent et propulsent leurs proies dans des tourbillons dignes des plus terrifiants manèges de la fête.
Mon avis :
L'an dernier, j'ai découvert Hubert Ben Kemoun grâce à son livre Les signatures du hasard. Je le retrouve cette année avec Juste une erreur, très bon roman de littérature jeunesse, qui comme son prédécesseur, alterne les points de vue des trois personnages principaux.
Les thèmes choisis sont très actuels (la recherche éperdue de la célébrité et ses conséquences). Ils sont exposés et analysés avec acuité. Les personnages sont deux amies, Mélitine et Mélanie, très proches alors que tout les oppose. Mélitine a la chance d'avoir grandi dans une famille équilibrée et aimante. Elle est un mélange de naïveté et de maturité. Mûre, elle sait ce qu'elle veut et prend la défense de son amie de manière argumentée. Elle résiste aux sirènes de la célébrité et tient tête à ceux qui veulent la persuader du contraire. Remplie de qualité (honnêteté, courage, fidélité, sincérité), mais naïve, elle croit que ses amies partagent ses valeurs. L'ambitieuse Mélanie est son contraire. Sous des apparences conquérantes, elle cache une grande fragilité. Elle s'effondre au premier échec, se montre crédule, égoïste, et même machiavélique.
Face à ses deux amies se tient Sonia, mère de la candidate malheureuse, Eléonore. Cette femme, directrice d'un institut de beauté est absolument fascinante. Mère abusive, manipulatrice, elle veut tout contrôler, y compris la carrière de sa fille, et quand celle-ci est victime d'un "accident", elle ne va pas chercher les causes réelles de ce qui s'est passé (je me suis demandé si Eléonore n'avait pas tenté de se suicider), elle invente une version des faits bien moins douloureuse pour elle et mettre tout en oeuvre pour retrouver le monde parfait dans lequel elle était la mère parfaite d'une fille parfaite.
Tragédie d'un monde moderne, Juste une erreur est un récit dynamique, soigné, aux péripéties nombreuses et parfaitement agencées. Le style est précis, percutant, très adapté à un lectorat adolescent. Une vraie réussite.
Auteur : Hubert Ben Kemoun.
Editeur : Le Seuil.
Nombre de pages : 135.
Quatrième de couverture :
L’une séduisante et spontanée rêve de célébrité ; l’autre plus effacée aspire à davantage de tranquillité. Tout pourrait les opposer, elles sont pourtant les deux plus grandes complices de leur collège. Lorsqu’une agence de publicité organise un casting, l’une n’hésite pas un instant et s’imagine déjà en beauté sur les affiches quitte à marcher sur ses concurrentes ; l’autre n’hésite pas plus à l’accompagner pour la soutenir. Mais si les publicitaires savent vanter les mérites de leurs produits, parfois ils se trompent et propulsent leurs proies dans des tourbillons dignes des plus terrifiants manèges de la fête.
Mon avis :
L'an dernier, j'ai découvert Hubert Ben Kemoun grâce à son livre Les signatures du hasard. Je le retrouve cette année avec Juste une erreur, très bon roman de littérature jeunesse, qui comme son prédécesseur, alterne les points de vue des trois personnages principaux.
Les thèmes choisis sont très actuels (la recherche éperdue de la célébrité et ses conséquences). Ils sont exposés et analysés avec acuité. Les personnages sont deux amies, Mélitine et Mélanie, très proches alors que tout les oppose. Mélitine a la chance d'avoir grandi dans une famille équilibrée et aimante. Elle est un mélange de naïveté et de maturité. Mûre, elle sait ce qu'elle veut et prend la défense de son amie de manière argumentée. Elle résiste aux sirènes de la célébrité et tient tête à ceux qui veulent la persuader du contraire. Remplie de qualité (honnêteté, courage, fidélité, sincérité), mais naïve, elle croit que ses amies partagent ses valeurs. L'ambitieuse Mélanie est son contraire. Sous des apparences conquérantes, elle cache une grande fragilité. Elle s'effondre au premier échec, se montre crédule, égoïste, et même machiavélique.
Face à ses deux amies se tient Sonia, mère de la candidate malheureuse, Eléonore. Cette femme, directrice d'un institut de beauté est absolument fascinante. Mère abusive, manipulatrice, elle veut tout contrôler, y compris la carrière de sa fille, et quand celle-ci est victime d'un "accident", elle ne va pas chercher les causes réelles de ce qui s'est passé (je me suis demandé si Eléonore n'avait pas tenté de se suicider), elle invente une version des faits bien moins douloureuse pour elle et mettre tout en oeuvre pour retrouver le monde parfait dans lequel elle était la mère parfaite d'une fille parfaite.
Tragédie d'un monde moderne, Juste une erreur est un récit dynamique, soigné, aux péripéties nombreuses et parfaitement agencées. Le style est précis, percutant, très adapté à un lectorat adolescent. Une vraie réussite.