PODIUM
Roman
496 pages édité chez Grasset et Fasquelle en septembre 2002
Résumé
"II y a des types qui, après des années de boulot pour obtenir leur officialisation en Claude François, en Michel Sardou ou en Johnny (les trois sections les plus prestigieuses et les plus prisées, parce qu'offrant le plus de débouchés), abandonnent. Ce qui n'empêche pas que l'année d'après, ils peuvent être reçus du premier coup dans Aznavour, Roch Voisine ou Renaud. Ça prouve seulement qu'ils s'étaient trompés de voie. Je connais un sosie qui, après avoir été recalé trois fois à l'examen de Johnny officiel a fini en officiel de Herbert Léonard avec la meilleure moyenne jamais obtenue depuis la création de la section "Léonard". Un ancien Julien Clerc frappé de calvitie a dû, lui, se recycler dans Obispo où il s'est essayé six mois. II s'est ensuite fait poser des implants. Ratage intégral : on aurait dit un champ de poireaux. Aujourd'hui, il coule des jours heureux dans Michel Fugain".
Roman burlesque sur les sosies, fable sur les années Cloclo, balade nostalgique au musée Grévin des icônes de la culture populaire, Podium raconte drôlement fine histoire désespérée : comment le désir d'être célèbre est devenu la religion des temps modernes.
Mon ressenti
Que de souvenirs… c’est fou quand même, ce ne sont pas mes chanteurs préférés dont il est question mais je m’aperçois que je connais pratiquement toutes les chansons qui sont nommées dans ce livre. Ha mémoire, Ha culture… ce sont les débuts des magazines avec OK magasine, Podium… les premiers fans… les cris… mes oreilles d’enfant ou d’adolescente de l’époque n’ont rien perdu… aujourd’hui, elles enregistrent moins, ou je suis peut être moins perméable…
Entre humour, et ironie… le monde des sosies est dévoilé dans toute sa splendeur mais aussi avec tout le côté pathétique que cela comporte. On vit dans la peau d’un autre qui le temps éphémère d’une soirée va donner du rêve à des fans… plus ou moins hystériques.
Le pouvoir des images, de la télé réalité, du marchandising, de l’apparence… jusqu’à se perdre pour … allez faites l’expérience (non pas de vous transformer en sosie), regarder un chanteur ou un acteur mort, aujourd’hui rapporte combien ! Les 20 ans de Gainsbourg, ceux de Brel… d’Elvis, de Claude François… car ses personnes continuent de sortir des inédits… c’est pas beau ça ! bon mais revenons au cœur du livre… même si il traite de cela !
Les sosies, une usine à rêve qui a ses codes, ses valeurs, ses règles et qui promulgue ou non un sosie star ou qui le relaie dans les oubliettes. La seule différence avec les vrais, le sosie doit connaître sur le bout des doigts, la vie de l’autre, ses goûts, ses mimiques, ses défauts… il n’est en aucun cas créatif, il est une copie dans tous les sens du terme… mais pourquoi se sacrifier autant ? entre tournée minables, la course aux cachets, de parking de supermarchés ou de foires, c’est toujours le même topos, donner du rêve pour atteindre à jamais cette star tant aimée et qui a disparu…
Un véritable travail : d’enquête qui retrace l’époque émaillée d’articles, de vocabulaire (un langage spécial Nanard), d’analyse des chansons, est fait dans ce livre. A tel point que j’ai été vérifiée plein de choses après la lecture… je ne vous dis pas lesquelles car cela dévoilerait le livre…
J’ai beaucoup apprécié le film et j’ai aimé le personnage de Bernard dit Nanard et de Couscous. Les deux acteurs rendent ces personnages drôles et attendrissants même si parfois ils sont un peu « crétins »…
Par contre dans le livre, le personnage de Bernard est détestable… mesquin, avare, gougeât, colérique (scandales dans les restos qui osent lui refuser "un menu à volonté" !), raciste… le livre est plus noir que le film même si il est plein d’humour, noir parfois…
A découvrir
Roman
496 pages édité chez Grasset et Fasquelle en septembre 2002
Résumé
"II y a des types qui, après des années de boulot pour obtenir leur officialisation en Claude François, en Michel Sardou ou en Johnny (les trois sections les plus prestigieuses et les plus prisées, parce qu'offrant le plus de débouchés), abandonnent. Ce qui n'empêche pas que l'année d'après, ils peuvent être reçus du premier coup dans Aznavour, Roch Voisine ou Renaud. Ça prouve seulement qu'ils s'étaient trompés de voie. Je connais un sosie qui, après avoir été recalé trois fois à l'examen de Johnny officiel a fini en officiel de Herbert Léonard avec la meilleure moyenne jamais obtenue depuis la création de la section "Léonard". Un ancien Julien Clerc frappé de calvitie a dû, lui, se recycler dans Obispo où il s'est essayé six mois. II s'est ensuite fait poser des implants. Ratage intégral : on aurait dit un champ de poireaux. Aujourd'hui, il coule des jours heureux dans Michel Fugain".
Roman burlesque sur les sosies, fable sur les années Cloclo, balade nostalgique au musée Grévin des icônes de la culture populaire, Podium raconte drôlement fine histoire désespérée : comment le désir d'être célèbre est devenu la religion des temps modernes.
Mon ressenti
Que de souvenirs… c’est fou quand même, ce ne sont pas mes chanteurs préférés dont il est question mais je m’aperçois que je connais pratiquement toutes les chansons qui sont nommées dans ce livre. Ha mémoire, Ha culture… ce sont les débuts des magazines avec OK magasine, Podium… les premiers fans… les cris… mes oreilles d’enfant ou d’adolescente de l’époque n’ont rien perdu… aujourd’hui, elles enregistrent moins, ou je suis peut être moins perméable…
Entre humour, et ironie… le monde des sosies est dévoilé dans toute sa splendeur mais aussi avec tout le côté pathétique que cela comporte. On vit dans la peau d’un autre qui le temps éphémère d’une soirée va donner du rêve à des fans… plus ou moins hystériques.
Le pouvoir des images, de la télé réalité, du marchandising, de l’apparence… jusqu’à se perdre pour … allez faites l’expérience (non pas de vous transformer en sosie), regarder un chanteur ou un acteur mort, aujourd’hui rapporte combien ! Les 20 ans de Gainsbourg, ceux de Brel… d’Elvis, de Claude François… car ses personnes continuent de sortir des inédits… c’est pas beau ça ! bon mais revenons au cœur du livre… même si il traite de cela !
Les sosies, une usine à rêve qui a ses codes, ses valeurs, ses règles et qui promulgue ou non un sosie star ou qui le relaie dans les oubliettes. La seule différence avec les vrais, le sosie doit connaître sur le bout des doigts, la vie de l’autre, ses goûts, ses mimiques, ses défauts… il n’est en aucun cas créatif, il est une copie dans tous les sens du terme… mais pourquoi se sacrifier autant ? entre tournée minables, la course aux cachets, de parking de supermarchés ou de foires, c’est toujours le même topos, donner du rêve pour atteindre à jamais cette star tant aimée et qui a disparu…
Un véritable travail : d’enquête qui retrace l’époque émaillée d’articles, de vocabulaire (un langage spécial Nanard), d’analyse des chansons, est fait dans ce livre. A tel point que j’ai été vérifiée plein de choses après la lecture… je ne vous dis pas lesquelles car cela dévoilerait le livre…
J’ai beaucoup apprécié le film et j’ai aimé le personnage de Bernard dit Nanard et de Couscous. Les deux acteurs rendent ces personnages drôles et attendrissants même si parfois ils sont un peu « crétins »…
Par contre dans le livre, le personnage de Bernard est détestable… mesquin, avare, gougeât, colérique (scandales dans les restos qui osent lui refuser "un menu à volonté" !), raciste… le livre est plus noir que le film même si il est plein d’humour, noir parfois…
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