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    TREMBLAY, Michel

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    Message  Pinky Mer 20 Juin 2012 - 8:24

    merci de ta visite Lariflette
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    Message  Pinky Sam 15 Déc 2012 - 12:32

    LE PREMIER QUARTIER DE LA LUNE

    TREMBLAY,  Michel - Page 2 28153310

    Roman

    312 Pages, édité chez actes sud en novembre 2011

    Résumé

    Montréal, 20 juin 1952, jour de la fin des classes et du solstice d'été. Pour le fils de la Grosse Femme, c'est aussi jour d'initiation : avec son cousin Marcel, le simple d'esprit aux histoires fabuleuses, il verra cette journée fertile en événements devenir un kaléidoscope d'émotions en assistant à la naissance de l'été et de l'amour. D'un coup, le réel change d'octace, et la magie de l'imagination vient décupler son sentiement d'exister. Côtoyant sa mère, sa tante Albertine, ses cousines, le frère Martial qui fait la classe, et les amis réels et imaginaires de Marcel - Peter Pan et Dupessis, le chat invisible -, le fis de Grosse Femme sent que la fin des classes signifie aussi la fin d'un monde : demain, rien ne sera plus comme avant, au bout de l'enfance en allée.


    Mon ressenti


    Un nouvel épisode des chroniques du Mont Royal, c’est le deuxième que je lis puisque le premier est la grosse femme d’à côté est enceinte. Le premier quartier est le n°5… Dans le premier il est question de la naissance du narrateur. 10 ans séparent ces deux opus. Il est question du fils de la grosse femme et de son cousin Marcel, et c’est avec le regard du fils de la grosse que j’ai suivi et apprécié cette journée particulière dans le monde de l’enfance.

    L’histoire se déroule sur une journée, dernier jour d’école et premier jour de l’été mais c’est aussi une journée de passage à bien des niveaux. Le fils de la grosse femme prend conscience des différences qui l’oppose à Marcel alors qu’ils vivent sous le même toit et qu’il adore son cousin. Marcel est épileptique, âgé de 13 ans et est toujours dans une classe primaire. C’est sa dernière année, ses crises deviennent de plus en plus ingérables et son comportement est inquiétant. Il n’est pas soigné et est de plus en plus marginalisé tant dans sa famille que socialement. Aussi pour supporter l’insupportable, Marcel s’invente un monde féerique où son chat Duplessis (mort 10 ans auparavant) est très présent et le réconforte. Il réinvente la réalité. Mais le rêve n’est pas la réalité, si le fils de la grosse femme l’envie parfois, il prend conscience que l’on peut aussi s’y perdre. C’est cette différence qui nait ce jour de juin 1952. L’univers de Marcel va se morceler de plus en plus alors que le sien va s’ouvrir. Pour le fils de la grosse femme tout lui est possible, il peut conquérir le monde et s’inventer.

    C’est un livre qui m’a touchée profondément car ces deux jeunes garçons nous montrent combien la vie peut parfois se montrer injuste mais que chacun d’entre nous a un potentiel qu’il peut faire fructifier ou mettre en place des défenses. J’ai ressenti le désarroi du fils de la femme, éprouvé beaucoup d’empathie et ressenti cette tendresse teintée de tristesse. J’entends souvent les parents dire que les enfants sont durs entre eux et ne se font pas de cadeaux. Nous oublions souvent que les enfants expérimentent simplement ce que nous leur montrons dans nos propres relations de tous les jours.

    C’est une très belle leçon de tolérance car le narrateur donne la parole à ceux qui ne l’ont pas et à ceux qui n’ayant pas accès à la connaissance sont condamnés à errer d’une chimère à une autre.
    Un autre regard sur l’enfance ou sur la fin de celle-ci : c’est toujours un passage délicat lorsque nous passons d’un cap à un autre, il faut toujours abandonner quelque chose pour conquérir ou acquérir autre chose.

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    Message  Volodia Mer 19 Juin 2013 - 19:43

    TREMBLAY,  Michel - Page 2 87658062_pLe Coeur découvert

    Quatrième de couverture :

    Evocations d'amours multiples et - au bout du compte - heureuses, ce roman est celui d'un couple d'hommes, Jean-Marc et Mathieu, dont la relation d'abord hésitante - Ils ont quarante et vingt ans - s'affirme peu à peu, compliuée mais nourrie par une parternité exercée à deux.

    Dans le Montréal des années 1980, Michel Tremblay décline, entre introspection et tolérance un boheur possible, et rappelle, avec force et talent que "l'amour est rare".



    Mon avis : Volodia

    L’histoire se déroule au Canada dans les années 80 et met en scène l’amour que se porte deux hommes, Jean-Marc presque 40 ans et Mathieu 24 ans. Le récit retrace les différentes étapes que tout nouveau couple peut avoir à franchir : le doute, la peur, la passion, la jalousie, la confiance et finalement le bien être dans une relation stable mais pleine d’inconnue.

    Jean-Marc qui s’il a eu beaucoup d’aventures, n’a presque rien vécu, et Mathieu, qui lui a été marié, a fait un enfant, a divorcé lorsqu’il a découvert son homosexualité. Jean-Marc arrive avec ses peurs, ses doutes, Mathieu lui arrive avec un enfant. Très responsable vis-à-vis de son fils il se demande s’il doit l’emmener dans le nouveau couple qu’il forme avec Jean-Marc. Pour finir, ils l’élèveront ensemble.

    Ce récit, de deux hommes qui s’aiment, qui font des concessions, s‘avouent leur amour est intemporel, il peut se transposer à tous les couples qu’ils soient gays et/ou hétérosexels.

    Par ailleurs, il est rare, sauf erreur de ma part, que dans un couple homosexuel, on parle et introduise un enfant dans le récit. Dans ce livre, Sébastien, l’enfant de Mathieu est élevé par deux hommes et une femme ( la mère de l'enfant). Tout le monde est de bonne foi et cherche à travailler au bonheur de l’enfant. C’est ce qui à mon sens fait l’intérêt de ce roman.

    J’ai beaucoup aimé ce livre et l’univers de Michel Tremblay.

    A noter :

    Ce roman est suivi par le "Coeur éclaté". Mais il peut être lu indépendamment de ce dernier.
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    Message  Pinky Mer 19 Juin 2013 - 20:24

    merci Volodia pour cette belle présentation,  un livre que j'ai  à découvrir prochainement
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    Message  Volodia Dim 23 Juin 2013 - 13:46

    TREMBLAY,  Michel - Page 2 87760372_p Le Coeur éclaté

    Quatrième de couverture :
    Ici, le couple du Coeur Découvert, roman des amours heureuses, éclate : Mathieu après dix ans de vie commune, déménage et met un terme à une relation qui s'était étiolée.
    Jean-Marc, entre effondrement et désespoir donne corps au seul proet possible : il par pour Key West, et là, dans la capitale des artistes et des prix Pulitzer peu à peu devenue le mouroir de l'Amérique, il apprend à accepter la douleur et tente d'affronter le sentiment de culpabilité qui l'assaille.


    Mon avis : Volodia

    Bien que le premier livre puisse se lire indépendamment du second, je me suis pris de passion pour l'histoire de Jean-Marc et Mathieu. Il m'était impensable de ne pas connaître ce qu'il advenait de leur amour.

    Ce second livre est plus sombre. Mathieu déménage avec son fils Sébastien. Ne reste plus à Jean-Marc que les souvenirs d'une liaison qui fut heureuse. Une rupture étant pas essence douloureuse, Jean-Marc a du mal à s'en remettre et fait crise d'angoisse sur crise d'angoisse.

    Malgré l'affection presque maternelle de ses voisines, et pour tenter d'oublier, Jean-Marc décide de partir pour Key West, non sans culpabilité, car un de ces ex-amants dont il est pratiquement seul à se soucier; se meurt du sida à l'hôpital.

    Logé chez un couple d'homosexuels, extravertis et fêtard, qui tente maladroitement de lui faire reprendre goût à la vie et parmi la luxuriance des paysages de key west, il arrive peu à peu à surmonter sa douleur. Professeur de français et écrivain, pour gagner sa vie, il arrive malgré tout à réécrire, et entame une liaison avec un "natif" de l'île. Liaison sans lendemain, mais qui aura pour but de l'apaiser et lui redonner confiance en lui.

    A son retour, Luc l'ancien ami qu'il visitait à l'hôpital est à l'article de la mort. Suite à sa demande et malgré ses réticences, il accédera à son désir de l'aider à mourir, dans la dignitié, et pour lui éviter des souffrances supplémentaires.

    J'ai adoré ce livre, et le style d'écriture de cet auteur, comme s'il parlait. Moi qui n'aimait pas l'accent canadien, je me suis surpris à lire ces livres avec cet accent, ces mots et ces expressions si particulières de façon tout à fait naturelle, je lisais intérieurement et m'entendais parler, mais ce n'était plus moi, Volodia, mais Jean-marc qui s'était substitué à moi.
    peyrelong
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    TREMBLAY,  Michel - Page 2 Empty Re: TREMBLAY, Michel

    Message  peyrelong Dim 23 Juin 2013 - 15:19

    Merci Volodia pour cette belle présentation.
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    Message  Pinky Lun 24 Juin 2013 - 9:16

    merci Volodia, il est noté aussi dans mon petit carnet
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    Message  Volodia Mer 15 Oct 2014 - 21:36

    TREMBLAY,  Michel - Page 2 99548013
    Des nouvelles d'Edouard - Michel Tremblay



    Quatrième de Couverture :
    La grande Duchesse de Langeais ne régnera plus sur les nuits chaudes de la Main. La reine des travestis, qui a tout enseigné aux Créatures du célèbre cabaret Coconut Inn, trouve la mort en plein coeur du Red Light de Montréal. Mais Edouard, son alter égo diurne, laisse en héritage le précieux journal de son voyage à Paris en 1947.
    La ville qui a nourri son imaginaire pendant si longtemps, par les romans de Zola et de Balzac, par les chansons de Lucienne Boyer, par les films de Pierre Fresnay, s'incarne dès son arrivée gare Saint Lazare.
    C'est à sa belle-soeur, la Grosse femme, qu'il destine son journal, mais devant tant de beautés et d'émotions fortes, la solitude pèsera bien lourd sur les épaules de la Duchesse.

     Mon avis :
    Pour information  :
    Ce livre est le quatrième tome des Chroniques du Plateau-Mont-Royal et fait suite à "La Duchesse et le Roturier", mais à mon avis, il peu se lire indépendamment des autres.
    Le roman commence à la mort d’Edouard, assassiné dans un parking sordide, par Tooth Pic, homme de main de Maurice, Patron du Cabaret de travestis « Le Coconut  Inn » Travesti vieillissant, à la langue bien acérée et aux répliques citronnées, Edouard, homosexuel canadien d’origine modeste, vendeur de chaussures dans un quartier élégant le jour, est travesti la nuit sous le nom de la Duchesse de Langeais (nom choisi en raison de son amour pour la culture française). Personnage haut en couleur, auréolé de légendes, il régnait depuis longtemps sur les travestis de la rue Saint Laurent et s’était attiré les foudres de nombre d’hommes du milieu.
    A la mort de la Duchesse de Langeais, terrorisée par une époque pour médecins et chirurgiens pouvaient créer d’un homme une presque femme qui reprendrait le flambeau de sa folie douce, le quartier de la « Main » à Montréal portera un certain temps le deuil de celle qui en disparaissant les laissait dans le désarroi, mais c’était sans compter le journal  qu’Edouard avait écrit lors de son voyage à Paris en 1947, qu’Hosanna et Cuirette découvriront, liront et feront connaître.
    Edouard raconte son départ pour Paris, grâce à un héritage de sa mère. Ville qu’il ne connait que par les films et les acteurs, mais dont il rêve et où il espère bien trouver sa place.  Il y décrit sa traversée de 10 jours sur le bateau « Le Liberté », en première classe et ses différentes rencontres avec des passagers d’un milieu social plus élevé que le sien. Ce qui donne lieu à des situations cocasses. Son arrivée au Havre ville bombardée en reconstruction puis, Paris, encore sous tickets de rationnement. Tout est pour lui sujet d’étonnement, les noms de rues, qui ne sont pas des Saints de quelque chose…., les façades décrépites des immeubles, les restaurants où on ne peut dîner qu’à partir de 7 heures, le métro dont les effluves d’urine prennent à la gorge, les rues réservées avec les « guidounes » bien en vues, etc… le tout sur un ton très jubilatoire.
     Mais ce récit nous confronte au portrait des divers milieux sociaux entre personnes ordinaires et parvenus. Malgré tous ses efforts, Edouard souffre de solitude. Il n’a personne avec qui partager ce qu’il voit. Seul au milieu d’une aventure trop grande pour lui, Mourant d’ennui de peur et de frustration, exclu d’une culture qu’il avait rêvée, en raison de son accent et de l’acculturation générale dont sont victime les Québécois à la fin des années 1947. Tout cela le pousse à rentrer en catastrophe au Canada après avoir passé seulement 36 heures à Paris.
     Toutefois n’étant pas prêt pour affronter sa famille suite à ce voyage raté et ne voulant pas passer pour un sans allure, un gaspilleur, il va s’enfermer dans une chambre d’hôtel le temps qu’aurait duré son séjour, pour s’inventer un voyage fantastique qu’il mettra « bien au point » pour le servir à tout le monde en rentrant en Montréal. Mais loin de choquer ses amies, la découverte de cette humble vérité qui contraste violemment avec celle qui était devenue l'âme de la Main, élève celle-ci au rang de légende.
    J’ai adoré ce livre, la verve et l’humour d’Edouard son accent, qui m’a donné pour quelques heures, l’illusion de parler à mon tour le français comme un canadien. Mais j’ai aussi été peiné de ses déboires. Bref, Edouard alias la Duchesse de Langeais est un personnage au combien attachant. 
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    Message  Pinky Jeu 16 Oct 2014 - 9:34

    merci Volodia pour cette intéressante présentation, il est noté dans mon petit carnet. Comme toi j'aime la verve et l'humour que distille l'auteur dans ses livres.
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    Message  Volodia Jeu 16 Oct 2014 - 20:21

    Spassiba, merci de ta visite Pinky je me suis découvert une passion pour cet auteur !
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    Message  Pinky Ven 17 Oct 2014 - 8:32

    je suis une fan aussi
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    Message  Pinky Sam 16 Mai 2015 - 14:05

    DES NOUVELLES D'EDOUARD

    TREMBLAY,  Michel - Page 2 51qsq310

    Roman édité chez Actes Sud en mars 2006

    321 pages

    Résumé

    La grande Duchesse de Langeais ne régnera plus sur les nuits chaudes de la Main. La reine des travestis, qui a tout enseigné aux créatures du célèbre cabaret Coconut Inn, trouve la mort en plein coeur du red light de Montréal. Mais Édouard, son alter ego diurne, laisse en héritage le précieux journal de son voyage à Paris en 1947. La ville qui a nourri son imaginaire pendant si longtemps, par les romans de Zola et de Balzac, par les chansons de Lucienne Boyer, par les films de Pierre Fresnay, s'incarne dès son arrivée gare Saint-Lazare. C'est à sa belle-soeur, la Grosse Femme, qu'il destine son journal, mais devant tant de beautés et d'émotions fortes, la solitude pèsera bien lourd sur les épaules de la Duchesse.

    Mon ressenti

    Ce n’est pas mon opus préféré des chroniques du Plateau Mont-Royal. J’ai moins adhéré au propos : est-ce le fait de connaître d’entrée le sort réservé à Edouard. Peut-être. Est-ce le fait que Michel s’est essayé à l’humour avec un grand H et qui n’y a pas réussi ? Peut-être.

    L’histoire reste émouvante, touchante avec des descriptions bien senties (le bar de la main, le bateau avec sa cabine…), puis la vie parisienne est somme toute celle de tous visiteurs découvrant Paris pour la 1ère fois. La conscience des fossés sociaux, l’isolement, les moqueries et les mesquineries renforcent le sentiment de solitude profonde.

    J’aime toujours autant les expressions québécoises qui rythment les pages mais qui a mon sens n’ont pas réussi à effacer quelques longueurs. Il faut aussi replacer dans le contexte ce livre qui est en fait le journal d’Edouard pour tenir une promesse faite à sa belle-sœur. Cette dernière (la grosse femme d’à côté est enceinte) sait pratiquement tout de lui et lui demande d’être ses yeux lors de son voyage à la capitale française.

    J’ai encore à lire quelques chroniques du Plateau Mont-Royal et qui sont parues avant ce livre qui est le 4ème .



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