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    Message  lilou57 Dim 13 Fév 2011 - 17:46

    LEON, Donna 97820210

    Le prix de la chair
    Roman policier

    Un célèbre avocat vénitien se fait assassiner. Le commissaire Brunetti, en arpentant les quartiers malfamés de Venise, tombe sur la piste d'un ignoble trafic international de prostitution... Meurtres et corruption, argent sale et troubles implications de l'élite vénitienne sont au rendez-vous.

    Les polars de Donna Leon ne sont certes pas trépidants mais j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver le Commissaire Brunetti et surtout Venise si bien décrite par l'auteur. Ici Brunetti plonge dans l'enfer de la prostitution et des snuff-movies et même si les hautes sphères veulent l'empêcher d'enquêter il continue avec obstination mais aussi résignation parce qu'il sait qu'un réseau démantelé sera aussitôt remplacé. Il pourrait s'aigrir mais le Commissaire trouve son équilibre dans sa paisible vie de famille et son amour pour les bons petits plats de Paola.
    Une lectrice facile et très agréable.
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    Message  Atti' Dim 13 Fév 2011 - 18:21

    Merci Lilou pour cet avis.

    Je vais passer mon tour sur celui-là.
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    Message  Nina Dim 13 Fév 2011 - 20:47

    Merci Lilou pour ton avis.
    Je n'ai lu qu'un seul roman de cette auteur, mais j'aimerai retrouver le temps d'en lire un autre.
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    Message  lilou57 Mar 15 Fév 2011 - 10:46

    LEON, Donna 97820210

    Entre deux eaux
    Roman policier

    Venise en hiver : une cité crépusculaire, envahie par les eaux de la lagune durant l'acqua alta, et où l'on est obligé d'enfiler des bottes si l'on ne veut pas se mouiller les pieds. C'est dans cette ville battue par la pluie que le commissaire Brunetti va devoir enquêter sur la mort du dottor Semenzato, conservateur.

    Entre vrais amoureux, conservateurs peu scrupuleux et collectionneurs prêts à tout, Brunetti va devoir démêler un trafic d'objets d'art. L'enquête entre vols, meurtres et agressions est très prenante mais encore une fois c'est Venise qui tient le premier rôle. Envahie par les eaux, la ville cache ses secrets derrière ses palais et Donna LEOn en parle avec tant d'amour qu'on a envie de s'envoler pour l'Italie malgré la pluie et la montée des eaux.
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    Message  Atti' Mar 15 Fév 2011 - 11:08

    Merci Lilou pour cet nouvel avis. Wink
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    Message  lilou57 Jeu 17 Fév 2011 - 12:55

    LEON, Donna 97820211

    Péchés mortels
    Roman policier

    Premiers jours du printemps à Venise. La vie s'écoule trop calmement, et le commissaire Brunetti trouve le temps long à la questure.
    Jusqu'au moment où entre dans son bureau Suor'Immacolata, aujourd'hui défroquée et redevenue Maria Testa. Elle vient demander l'aide de la Police parce qu'un certain nombre de morts suspectes sont survenues dans l'institution où elle travaillait. Est-ce un effet de son imagination débordante ou se passe-t-il réellement des choses effrayantes autour de ces personnes âgées qui lèguent leur fortune à diverses congrégations religieuses ?
    Brunetti va enquêter et découvrir qu'une institution toute puissante tire les ficelles avec l'aide de certains prêtres fanatiques. Difficile de se battre contre une société secrète, même lorsqu'on décide de se servir des armes de l'adversaire.

    Privé d'enquêtes par le calme persistant de la ville et libéré de son chef parti en vacances, Brunetti s'intéresse aux soupçons de l'ancienne religieuse Maria Testa. Ses investigations vont le conduire au coeur de l'Opera Pia, une organisation religieuse très puissante et qui effraie même les ministres.
    Cette sixième enquête du Commissaire Brunetti est à mon avis la plus passionnante même si comme d'habitude le rythme de l'histoire reste lent. Au fil des livres, on s'attache à Brunetti, à sa famille et à ses collaborateurs et bien sûr à Venise et je prends toujours du plaisir à les retrouver.
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    Message  Pinky Sam 19 Fév 2011 - 11:38

    merci Lilou pour ces nombreux avis sur l'auteur
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    Message  Valou Sam 19 Fév 2011 - 11:42

    Je le note aussi! on verra bien! Merci Lilou!
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    Message  lilou57 Mer 23 Fév 2011 - 10:53

    LEON, Donna 97820212

    Noblesse oblige
    roman policier

    Un cadavre décomposé est découvert dans les environs de Venise. Seule sa chevalière permet de l'identifier : il s'agit d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, Roberto Lorenzoni, fils d'une des plus grandes familles vénitiennes, kidnappé deux ans plus tôt et jamais retrouvé.
    Chargé de rouvrir l'enquête, le commissaire Brunetti aura besoin de l'appui de sa noble belle-famille pour s'introduire au cœur de l'aristocratie italienne où, noblesse oblige, les secrets sont bien gardés...

    Le moins bon de tous.
    Les choses se mettent en place très lentement et je me suis ennuyée. C'est d'autant plus dommage que l'idée de départ était plutôt bonne et que l'exploration dans l'aristocratie, ses secrets, ses intrigues, est assez intéressante. Mais vraiment c'est trop trop long. Heureusement, il reste Venise, toujours superbe sous la plume de Donna Leon.
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    Message  Marilee Mar 19 Juil 2011 - 19:50

    LEON, Donna 41GZ7HCB39L._SL500_AA300_

    Mort en terre étrangère
    Roman policier


    Qui est donc ce jeune homme retrouvé mort dans un canal vénitien ? Aucun papier d'identité, juste quelques pièces de monnaie américaine dans ses poches. Le commissaire Guido Brunetti pense, sans pouvoir le justifier, qu'il est issu de la base militaire américaine de Vicence. Mais si c'est le cas, pourquoi ses supérieurs s'inquiètent-ils si peu de lui ? Avec son obstination habituelle, Brunetti fera tomber le mur du silence américain... avec des résultats plutôt effrayants.



    Mon avis
    Le début m'as paru très long et j'ai eu du mal a poursuivre la lecture, mais une fois l'histoire installée on se laisse emmener par l'intrigue. Le commissaire Brunetti découvre dans ce roman un trafic plutôt effrayant mais qui hélas est bien réel et dont on ne parle quasiment jamais. l'enquête est bien ficelée, et j'aime bien l'humour de Brunetti, dommage qu'il y ait des longueurs
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    LEON, Donna Empty L'affaire Paola

    Message  Mississipi Jeu 28 Juil 2011 - 20:44

    L'affaire Paola - Donna Leon

    Voilà de quoi retourner le sang du pourtant très calme commissaire Brunetti : sa propre femme, Paola, est arrêtée pour avoir démoli la vitrine d'une agence de voyage qui ferait la promotion du tourisme sexuel. Et voici que ledit propriétaire de l'agence est retrouvé assassiné !

    La splendide cité des doges est de retour et on goûte une fois de plus aux délices quelques peu surannés des romans de Donna Léon, hors du temps et de l'outrage de celui-ci tout comme Venise finalement qui se laisse vivre au fil de l'eau. Donna Leon, ce n'est pas du grand polar mais c'est une ambiance, une ville, un personnage et un parfum particulier qui toujours nous prend.
    Nina
    Nina
    ML
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    Message  Nina Dim 31 Juil 2011 - 14:20

    Le cantique des innocents.
    éditions Points - 341 pages.

    Mon résumé :

    Le commissaire Guido Brunetti est réveillé en pleine nuit : un médecin a été agressé, il doit voir de quoi il retourne. Arrivé à l'hôpital, il découvre que l'homme a lui-même agressé un carabinier, qui venait reprendre Alfredo, le fils du docteur, adopté illégalement. Brunetti devra encore déméler un écheveau compliqué.

    Mon avis :
    En lisant ce livre, je me suis dit que sa construction ressemblait à s'y méprendre à la composition d'un morceau de musique, avec un thème principal, et un contrepoint. Je me disais qu'il était dommage de ne pouvoir l'inclure dans le challenge Des notes et des mots, quand j'ai enfin fait attention au titre (j'étais tellement absorbée par l'intrigue que je n'y faisais plus vraiment attention).

    Le roman débute par un motif qui paraît sans rapport avec la suite, et qui pourtant répparaîtra ponctuellement dans le récit : la déposition d'une femme qui avertit la police d'un fait qu'elle juge important. Puis, la violence fait irruption, fortissimo :les carabiniers font irruption chez un couple respectable, agressent le mari et prennent l'enfant, adopté illégalement dit-on.

    Les thèmes se repondent et, comme un accompagnement, se déploie la vie quotidienne du commissaire Brunetti, de sa femme, universitaire, de leurs enfants, une vie paisible, heureuse, de personnes aimant manger (des recettes cuisinées par madame), boire (de l'excellent vin), lire (Saint Luc, un aristocrate voyageur du XVIIIe siècle) et s'aimer. Le commissaire ne dissimule rien à sa femme, même les subterfuges et les travestissements (comme dans l'opéra) qu'il est obligé d'employer pour ses enquêtes.

    Les thèmes sont forts : l'adoption illégale d'enfants (ou la vente, si vous préférez), la baisse de fertilité dans les pays développés et leurs causes, l'escroquerie à l'équivalent de la sécurité sociale italienne (ou comment faire consulter des patients morts pour toucher une commission) et la corruption qui règne en Italie. Ce sont les thèmes principaux, mais, tel un contrepoint, d'autres motifs apparaissent subtilement et nous interroge. Que signifie être père, être mère ? Qu'est-ce qui fait que l'on se sent le père ou la mère de cet enfant, même s'il n'est pas notre enfant biologique ? Donna Leon nous pousse plus loin dans nos retranchements, en nous demandant s'il est possible de ne pas parvenir à aimer un enfant adopté, rejoignant un autre thème fort, le racisme, qui a pignon sur rue : les enfants adoptés viennent de pays pauvres, des extracommunitarii. Ces enfants, on ne les verra pas, on ne les entendra pas dans ce récit : je ne sais comment la loi française jugerait les faits, mais en Italie, ces enfants (ils ont entre dix-huit mois et trois ans) resteront dans des orphelinats et ne seront jamais rendus à leurs parents adoptifs (pourtant aimants) ni à leurs parents biologiques (qui ne les désiraient pas). Quel sera leur avenir ? Nul ne le sait. Certes, ils sont l'illustration de l'exploitation des pauvres par les riches, qui est poussée parfois jusqu'à l'extrême (les trafic d'organe), mais ils sont surtout sacrifiés, comme les saints Innocents. Ils n'ont même plus d'identité puisque leurs certificats de naissance sont des faux. Le silence est leur langage.

    D'autres au contraire feraient mieux de se taire. Ils parlent, ils chuchotent, ils insinuent, ils ne font pas taire leur petite voix intérieure qui leur permet de distinguer à tous les coups le bien du mal - et la nécessité de révéler ses fautes, au nom de leur vision du Bien et des visées de Dieu - l'eugénisme n'est pas loin, et rejoint le thème précédent. La violence fera à nouveau irruption, fortissimo, juste avant que le silence ne s'impose, définitivement.
    Nina
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    ML
    ML


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    Message  Nina Jeu 18 Fév 2016 - 23:00

    LEON, Donna Entre_10
    Brunetti entre les lignes.
    Edition Calmann-Levy.

    Présentation de l’éditeur :

    En ce maussade lundi de printemps, le commissaire Guido Brunetti pensait n’avoir rien d’autre à faire que de lire des rapports, quand il reçoit soudain un appel fiévreux de la directrice d’une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d’autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres, mais pour Brunetti, quelque chose ne colle pas. Prenant l’affaire en main, le commissaire commence par enquêter sur les visiteurs réguliers de la bibliothèque et en conclut que le voleur n’a pas pu agir seul. Mais quand l’un des suspects est retrouvé mort chez lui, l’affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre.

    Mon avis :

    Les fans du commissaire Brunetti seront ravis. Le commissaire ne change pas : il est toujours aussi consciencieux, et tant pis si son supérieur a d’autres préoccupations. Ceux qui sont sous ses ordres, à commencer par Elettra, lui sont entièrement dévoués, et effectuent tout ce qu’il leur demande. D’un autre côté, il ne demande jamais rien qui ne soit pour le bien de l’enquête. Heureux en ménage, Brunetti n’a pas non plus de soucis avec ses enfants ou ses beaux-parents : la sérénité de sa vie privée est assez rassurante.
    Les thèmes de l’enquête tranchent aussi avec la violence d’autres polars actuels. Pourtant, la violence est bien là, dans le pillage systématique de la culture italienne. Des livres anciens sont mutilés, volés, qui s’en inquiètent véritablement ? Certainement pas les hommes politiques italiens. La culture n’a plus rien à faire là-dedans, au contraire du désir de possession, de la volonté d’épater les autres. Dans le même registre, on peut trouver les dérogations pour le passage des gigantesques bateaux de croisière – et tant pis pour Venise et ses vieilles pierres.
    Il n’est pas que les hommes politiques qui en prennent un coup, les hommes d’église ne sont pas épargnés, ceux qui ne le font que par désir de pouvoir, et peu leur importent les dégâts qu’ils causent.
    Deux regrets cependant : le dénouement est un peu trop abrupte et j’aurai véritablement aimé revoir certains personnages qui nous quittent au beau milieu du récit.
    Pinky
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    Message  Pinky Ven 19 Fév 2016 - 11:49

    merci Nina pour ces présentations
    Nina
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    Message  Nina Ven 19 Fév 2016 - 12:04

    Merci Pinky pour ta visite.
    Keana
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    Message  Keana Ven 19 Fév 2016 - 14:30

    Une affaire qui a l'air intéressante.
    Merci pour ton avis Nina.
    Nina
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    Message  Nina Ven 19 Fév 2016 - 20:25

    Merci Keana pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Lun 3 Oct 2016 - 10:51

    LEON, Donna 51iglg10

    Titre : Brunetti en trois actes. (tome 24)
    Editeur : Calmann-Levy.
    Nombre de pages : 342 pages.
    Parution: 3 octobre 2016.
    Présentation de l’éditeur :

    Brunetti en plein cœur de l’opéra vénitien à La Fenice !
    Accompagné de son épouse Paola à la Fenice, Brunetti assiste à la Tosca, avec la diva Flavia Petrelli sur scène. Le spectacle, grandiose, s’achève par une pluie de roses jaunes tandis que Flavia est ovationnée. Mais des centaines d’autres roses jaunes attendent la soprano dans sa loge. Et en rentrant chez elle, elle trouve un nouveau bouquet sur le pas de sa porte. Un admirateur secret la gratifie ainsi de ces fleurs depuis plusieurs mois, de Saint-Pétersbourg à Londres, d’Amsterdam à Venise, et Flavia commence à s’inquiéter de ces signes d’adoration excessifs.
    Bientôt, la chanteuse confie son appréhension à Brunetti, qui lui promet de mener sa petite enquête.

    Mon avis :

    Dans une série policière, il est des tomes plus réussis que d’autres : Brunetti en trois actes est de ceux-là. Guido Brunetti a une particularité : il est un policier qui, en dépit de son travail, parvient à avoir une vie de famille équilibrée. Cela ne veut pas dire qu’il rentre chez lui tous les soirs à dix-huit heures et surveille les devoirs de ses (grands) enfants tout en mettant le couvert pour le dîner (quoique…. c’est parfois vrai). Non, cela veut dire que Paolo, sa femme, sait qu’elle a épousé un policier qui prend son métier à cœur (ne l’a-t-elle pas épousé pour cette raison ?) tout comme elle adore le sien et profite des moments qu’ils passent ensemble, sans se soucier de ceux qu’ils auraient pu passer.

    Il faut dire aussi que Venise est une ville presque paisible, dans laquelle on peut se promener le soir jusque fort tard sans risque d’être agressé. Elle est certes minée par la corruption, sans aucun doute. Plus adaptée aux touristes qu’à ses habitants, aussi. Elle n’est plus ce qu’elle était, mais les vénitiens font avec, sans presque se plaindre. Les parents de Paola, ou son meilleur ami, Freddy, marquis d’Istria ont trop d’élégance et de savoir-vivre pour se comporter ainsi, ou soupirer « c’était mieux avant ».
    Comme à la Fenice, finalement, dont les techniciens ne vont pas hésiter à se mettre en grève, menaçant les dernières représentations de la Tosca. Ce n’est pas le plus grave, ce qui l’est, c’est le harcèlement dont est victime Flavia Petrelli. Elle est une diva moderne, c’est à dire qu’elle a eu un mari, qu’elle a des enfants – et qu’elle a eu une compagne. L’étalage de sa vie privée n’a guère duré, pourtant, et si les divas sont encore couvertes de fleurs sur scène, si les fans les attendent à la sortie des théâtres, elles ne font plus que très rarement la une des magazines à sensation – et ce n’est pas plus mal pour leur art et pour leur vie privée.
    Le harcèlement étonne, les conséquences sur ses proches aussi  – et si la machine judiciaire se met en branle, c’est aussi parce qu’elle est Flavia Petrelli, et non une obscure choriste ou une quelconque étudiante. La machine est lente, non seulement à cause des luttes de pouvoir dont Brunetti se passerait bien, mais encore à cause du caractère inédit du mobile de l’agresseur, de sa folie. Brunetti, en homme raisonnable, comprend le raisonnement du harceleur, tout en démontrant l’absurdité cruel de son comportement : « Quel degré de raison accorder à une personne qui s’imagine pouvoir recouvrer son ancien amour en tuant la personne désormais aimée ? Est-il possible de conquérir l’amour de quelqu’un sous la menace ? »
    Il ne s’agit pas de jouer serré, lorsque l’ennemi est invisible. Il faut utiliser toutes les ressources qui sont à sa disposition – et même celles qui ne le sont pas. Quand on vous dit qu’enquêter est difficile. Même les fleurs jaunes, maladives, signes de tromperie pour peu que l’on pratique un peu le langage des fleurs, ne sont pas des plus réjouissantes.
    Tous les fans de Brunetti se retrouveront dans ce livre.
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 4 Oct 2016 - 9:05

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Mer 13 Sep 2017 - 15:49

    LEON, Donna Cover122

    Minuit sur le canal San Boldo
    Edition Calmann-Lévy.

    Mon résumé :

    Brunetti accepte de rendre un service à sa belle-mère : l’une de ses amies, aristocrate vénitienne, veut faire toute la lumière sur l’agression de sa petite-fille Manuella. Celle-ci a été poussée dans le canal San Boldo et n’a du sa survie qu’à un ivrogne notoire, qui a plongé à l’eau pour la sauver. Elle a conservé des dommages irréversibles, qui la condamne à avoir sept ans pour toujours. Comment trouver le responsable, quinze ans après ?

    Mon avis :

    Retrouver le commissaire Brunetti pour sa vingt-cinquième enquête, c’est un peu retrouver un vieil ami, un ami sûr, dont on sait qu’il ne nous décevra pas, mais qu’il n’aura pas beaucoup changé non plus. Il s’entend toujours aussi bien avec Paola, sa femme, qui,universitaire, cuisine toujours aussi bien tout en conservant sa passion pour Henry James. Il a des discussions passionnées avec ses enfants, ce qui le questionne aussi sur le sentiment d’insécurité qui commence à s’imposer à Venise, sentiment qui était inimaginable quelque temps plus tôt. Il peut toujours compter sur Eletra, la secrétaire spécialisée dans toutes les recherches d’information – surtout celles que l’on veut maquiller ou cacher. Il a vieilli, certes, et se rend compte que son corps ne répond plus aussi bien que par le passé à ses sollicitations – thème que l’on retrouve chez tous les auteurs dont les personnages sont évolutifs (difficile d’imaginer que vingt-cinq enquêtes puissent être bouclées en une année).
    Justement, c’est sur une affaire ancienne que Brunetti devra enquêter. Non que de nouveaux éléments soient apparus, non, il s’agit de faire plaisir à une amie de sa belle-mère, membre de l’aristocratie vénitienne. Pourquoi maintenant ? Demetriana a 86 ans, s’occupe activement de la préservation de Venise et sait qu’elle n’a plus que quelques années à vivre, quelques années pour savoir qui a agressé sa petite-fille, lui causant des dommages cérébraux irréversibles. Demetriana veut savoir, elle qui, avant l’agression, transformait les liens affectifs en liens financiers.
    Encore une fois, le livre est une charge contre la « justice » en Italie, et les magouilles en tout genre qui permettent (ou non) de faire progresser les choses. Les scandales ne manquent pas, à Venise.
    J’ai tout de même un goût d’inachevé à cette lecture. Je ne puis m’empêcher de penser que, sous d’autres cieux, avec des parents plus attentifs, avec une justice qui remplit réellement son rôle, l’affaire aurait pu être résolue bien plus tôt. Puis, Brunetti est sympathique, certes, il n’a pas ce quelque chose en plus qui rend si charismatique à mes yeux un Salvo Montalbano ou un Rocco Schiavone pour citer d’autres héros italiens. IL a même quelque chose en moins, par rapport aux héros que j’ai cités plus tôt. J’ai beaucoup aimé la scène finale du roman – mais elle ne doit rien à Brunetti, et elle aussi aurait dû avoir lieu quinze ans plus tôt.
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 14 Sep 2017 - 9:10

    merci Nina pour cette présentation
    Nina
    Nina
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    LEON, Donna Empty Re: LEON, Donna

    Message  Nina Jeu 14 Sep 2017 - 21:54

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Mer 17 Avr 2019 - 20:31

    LEON, Donna Cvt_le16

    Les disparus de la Lagune
    Edition Calmann-Lévy - 354 pages

    Présentation de l’éditeur :
    Le commissaire Brunetti, surmené par des dossiers compliqués, s’offre une retraite solitaire dans une superbe villa de l’île de Sant’Erasmo, loin de sa femme Paola et de son patron. Il a bien l’intention d’y passer ses journées à ramer sur la lagune vénitienne et à déguster des plats locaux. Mais soudain, le paradis vire au cauchemar quand le gardien de la villa, Davide Casati, disparaît lors d’un violent orage.
    Mon avis :
    Un roman pour les fidèles du commissaire, qui suive son parcours pas forcément depuis le début, mais au moins depuis quelques enquêtes. En effet, Brunetti est à bout, c’est l’affaire de trop, pour lui, pour l’un de ses hommes, alors pour l’empêcher de faire une bêtise, il simule un malaise et se retrouve illico à l’hôpital. Hypertendu, il se voit prescrire par la doctoresse, pas dupe (les électrocardiogrammes mentent rarement) deux à trois semaines de repos, loin de tout et surtout de la police.
    Grâce à sa femme, il emménage dans une villa qui appartient à un membre de sa famille. Là, il retrouve Casati, le gardien de la villa qui a bien connu son père. Là, il peut profiter du calme, ramer avec le vieil homme presque toute la journée, parler le dialecte vénitien. Les journées s’écoulent, calmes, paisibles, et Guido peut faire le point sur ce qu’il veut faire, vraiment.
    Seulement, la lagune ne peut empêcher les tragédies de survenir : Davide Casati est porté disparu au cours d’une tempête. Parce que c’est son devoir, Guido participe aux recherches, il en prend presque la tête, et, après la macabre découverte du cadavre de Davide, endosse à nouveau son uniforme de commissaire.
    Faire toute la lumière sur ce qui s’est passé, et en même temps renouer les fils de sa vie, voici la tâche de Brunetti, qui s’interroge sur les recherches de Davide, sa préoccupation principale étant la disparition des abeilles, et le deuil de sa femme.
    Enquête apaisante ? Non, pas vraiment. Désespérante serait plus juste à sa conclusion. Plus qu’à une enquête policière, l’on peut penser plutôt à une fable, dans le sens de La Fontaine, dans laquelle des personnes finissent par payer, et plus cher que prévu, leur inconséquence.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 18 Avr 2019 - 11:34

    merci Nina pour cette présentation
    Nina
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    Message  Nina Ven 19 Avr 2019 - 11:17

    Merci Pinky pour ta visite.

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