Titre : Quand la révolte gronde
Auteur : Anne Lecap.
Editeur : Flammarion jeunesse
Nombre de pages : 216.
Quatrième de couverture :
En 1936, Emilie, quinze ans, quitte sa grand-mère pour travailler à l'usine. Dès les premiers jours, elle doit faire face à une discipline de fern un travail exténuant et un salaire d emisère. Bientôt, un jeune cheminot va tout changer : il lui parle de dignité, de grève, de congé payés. Le coeur battant, Emilie s'engage à ses côtés dans le combat solidaire des travailleurs, malgré les risques qu'elle encourt.
Mon avis :
Ce roman est facile à lire, il est aussi extrêmement bien documenté, et permet de revivre cette année 36 qui a vu l'avènement des congés payés, et de la semaine de quarante heures. Tout est juste, d'un point de vue historique, et la vie quotidienne est bien retracée. Emilie fait découvrir en même temps que le lecteur, le monde du travail des années 30, l'usine, la possibilité de ne pas être réemployée du jour au lendemain, sans véritable motif (ce que nous nome rions aujourd'hui la précarité), la difficulté à trouver un logement. S'ajoutent aussi certaines pratiques qui vont décontenancer les adolescents à qui ce livre est destiné : une jeune fille "bien" ne sort pas "en cheveux" et une promenade avec un garçon est un engagement qui peut vous mener au mariage.... Point important : le roman ne s'arrête pas avec la résolution du conflit, il se poursuit en montrant les changements que les réformes ont apporté à chacun.
Pourtant, je ne suis pas satisfaite de cette lecture. Trop d'éléments, sans doute, comme s'il y avait une volonté d'en apprendre le plus possible sur cette période, au détriment de la crédibilité du récit. Si Emilie, Vincent, Rémy, Juliette, ou les ouvriers de Bertier et Cie prennent vie devant nous, de manière très juste, j'ai trouvé que les relations entre Emilie et ses parents étaient assez artificielles, à l'image de ces lettres qu'ils échangent et qui permettent de découvrir le travail dans les grands magasins (avec une référence à Emile Zola).
Ce qui m'a vraiment dérangé est le second sujet qui est traité dans ce livre et avec lui, j'arrive à un trop-plein. Ce sujet est la désertion pendant la première guerre mondiale Non seulement j'ai trouvé qu'il se greffe sur le récit principal de manière très artificielle, mais encore qu'il est traité de manière superficielle. C'est d'autant plus dommage que l'évocation de la première guerre mondiale était particulièrement réussi.
Quand la révolte gronde me laisse un souvenir en demi-teinte, j'aurai pourtant envie de le faire découvrir à mes élèves.
Auteur : Anne Lecap.
Editeur : Flammarion jeunesse
Nombre de pages : 216.
Quatrième de couverture :
En 1936, Emilie, quinze ans, quitte sa grand-mère pour travailler à l'usine. Dès les premiers jours, elle doit faire face à une discipline de fern un travail exténuant et un salaire d emisère. Bientôt, un jeune cheminot va tout changer : il lui parle de dignité, de grève, de congé payés. Le coeur battant, Emilie s'engage à ses côtés dans le combat solidaire des travailleurs, malgré les risques qu'elle encourt.
Mon avis :
Ce roman est facile à lire, il est aussi extrêmement bien documenté, et permet de revivre cette année 36 qui a vu l'avènement des congés payés, et de la semaine de quarante heures. Tout est juste, d'un point de vue historique, et la vie quotidienne est bien retracée. Emilie fait découvrir en même temps que le lecteur, le monde du travail des années 30, l'usine, la possibilité de ne pas être réemployée du jour au lendemain, sans véritable motif (ce que nous nome rions aujourd'hui la précarité), la difficulté à trouver un logement. S'ajoutent aussi certaines pratiques qui vont décontenancer les adolescents à qui ce livre est destiné : une jeune fille "bien" ne sort pas "en cheveux" et une promenade avec un garçon est un engagement qui peut vous mener au mariage.... Point important : le roman ne s'arrête pas avec la résolution du conflit, il se poursuit en montrant les changements que les réformes ont apporté à chacun.
Pourtant, je ne suis pas satisfaite de cette lecture. Trop d'éléments, sans doute, comme s'il y avait une volonté d'en apprendre le plus possible sur cette période, au détriment de la crédibilité du récit. Si Emilie, Vincent, Rémy, Juliette, ou les ouvriers de Bertier et Cie prennent vie devant nous, de manière très juste, j'ai trouvé que les relations entre Emilie et ses parents étaient assez artificielles, à l'image de ces lettres qu'ils échangent et qui permettent de découvrir le travail dans les grands magasins (avec une référence à Emile Zola).
Ce qui m'a vraiment dérangé est le second sujet qui est traité dans ce livre et avec lui, j'arrive à un trop-plein. Ce sujet est la désertion pendant la première guerre mondiale Non seulement j'ai trouvé qu'il se greffe sur le récit principal de manière très artificielle, mais encore qu'il est traité de manière superficielle. C'est d'autant plus dommage que l'évocation de la première guerre mondiale était particulièrement réussi.
Quand la révolte gronde me laisse un souvenir en demi-teinte, j'aurai pourtant envie de le faire découvrir à mes élèves.