Monsieur Maurice.
édition Actes Sud - 130 pages.
Mon résumé :
La narratrice est au soir de sa vie. Pourtant, elle se souvient de ses années de jeunesse, au château de Bruhl dont son père était le gouverneur. Elle venait de le rejoindre après avoir vécu dix ans chez une vieille tante. Un jour, un mystérieux prisonnier fut amené : monsieur Maurice.
Mon avis :
Un premier amour ne s'oublie pas et jamais la narratrice n'a oublié monsieur Maurice. N'allez pas croire qu'il se soit passé quoi que ce soit de scabreux entre ce jeune homme et la jeune narratrice âgée de dix ans. Pourtant, c'est bien de l'amour qu'elle a éprouvé pour cet homme, retenu prisonnier sur ordre du roi de Prusse. Pourquoi emprisonner ce français, qui serait bien mieux rendu à son pays ? Nous sommes dans les premières années de la Restauration, et le souvenir de Napoléon est encore bien vivace, tout comme la menace qu'il a exercée sur l'Europe. Monsieur Maurice (nous ne saurons jamais sa véritable identité) était bonapartiste, peut-être même l'a-t-il aidé après son évasion de l'île d'Elbe. Là non plus, nous ne saurons pas.
Ce que nous saurons, et c'est largement suffisant, est que le prisonnier, tout comme son geolier involontaire, est un homme d'honneur mais aussi un homme à la santé fragile qui ne supporte pas l'enfermement. Vous vous attendez à un affrontement entre le prisonnier et son geolier ? Il n'y en aura pas. Le père de la narratrice se retrouve lui aussi prisonnier des conditions de plus en plus drastiques d'enfermement du prisonnier, conditions qui cachent elles aussi un mystère.
Ce court roman met en scène des personnages aux prises à des forces et à des intérêts qui les dépassent. Dans toute autre oeuvre, l'issu aurait été tragique, dramatique. Le tour de force d'Amélia Edwards est d'utiliser les ressorts du fantastique pour nous amener vers une fin qui, si elle n'est pas complètement heureuse, est du moins fort émouvante. Certains diront peut-être "niaise", ou alors "pas crédible".Le fantastique n'a pas à être crédible, mais à maintenir le doute. Il n'a pas non plus à être tragique.
édition Actes Sud - 130 pages.
Mon résumé :
La narratrice est au soir de sa vie. Pourtant, elle se souvient de ses années de jeunesse, au château de Bruhl dont son père était le gouverneur. Elle venait de le rejoindre après avoir vécu dix ans chez une vieille tante. Un jour, un mystérieux prisonnier fut amené : monsieur Maurice.
Mon avis :
Un premier amour ne s'oublie pas et jamais la narratrice n'a oublié monsieur Maurice. N'allez pas croire qu'il se soit passé quoi que ce soit de scabreux entre ce jeune homme et la jeune narratrice âgée de dix ans. Pourtant, c'est bien de l'amour qu'elle a éprouvé pour cet homme, retenu prisonnier sur ordre du roi de Prusse. Pourquoi emprisonner ce français, qui serait bien mieux rendu à son pays ? Nous sommes dans les premières années de la Restauration, et le souvenir de Napoléon est encore bien vivace, tout comme la menace qu'il a exercée sur l'Europe. Monsieur Maurice (nous ne saurons jamais sa véritable identité) était bonapartiste, peut-être même l'a-t-il aidé après son évasion de l'île d'Elbe. Là non plus, nous ne saurons pas.
Ce que nous saurons, et c'est largement suffisant, est que le prisonnier, tout comme son geolier involontaire, est un homme d'honneur mais aussi un homme à la santé fragile qui ne supporte pas l'enfermement. Vous vous attendez à un affrontement entre le prisonnier et son geolier ? Il n'y en aura pas. Le père de la narratrice se retrouve lui aussi prisonnier des conditions de plus en plus drastiques d'enfermement du prisonnier, conditions qui cachent elles aussi un mystère.
Ce court roman met en scène des personnages aux prises à des forces et à des intérêts qui les dépassent. Dans toute autre oeuvre, l'issu aurait été tragique, dramatique. Le tour de force d'Amélia Edwards est d'utiliser les ressorts du fantastique pour nous amener vers une fin qui, si elle n'est pas complètement heureuse, est du moins fort émouvante. Certains diront peut-être "niaise", ou alors "pas crédible".Le fantastique n'a pas à être crédible, mais à maintenir le doute. Il n'a pas non plus à être tragique.