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Editeur : L’Olivier – 2010
Pages : 253 p.
Genre : Roman contemporain
Résumé quatrième de couverture :
Mélanie Coste est mise au pied du mur ; elle doit écrire le discours inaugural d'une exposition sur la sexualité, et pour cela (pense-t-elle) trouver un amant, la semaine même où elle a décidé d'arrêter de fumer, de boire et de manger. Difficile pour cette "professionnelle de la communication" de 40 ans, bourrée de symptômes. Psychanalyste, alcooliques anonymes, tabacologue, hypnotiseur, tous lui proposent leurs services. En vain. Amateur de vernissages, internaute, cadre sup, joueur en Bourse, militant altermondialiste, aucun ne fait vraiment l'affaire. Comment va-t-elle s'en sortir? Prenant exemple sur la comédie anglo-saxonne, Dominique Souton trempe sa plume dans l'acide et dézingue les clichés d'une pseudomodernité envahissante.
Avis :
La chick-lit me tentant moins en ce moment j’ai longtemps repoussé la lecture de ce roman mais en fait il ne s’agit pas de chick-lit mais bien d’un roman contemporain. L’héroïne est une femme très réaliste et qui possède un humour et une ironie qui m’ont très souvent fait sourire. Son regard sans concession sur le monde de la culture, sur ses collègues, sur elle-même, sur ses erreurs, sur ses relations difficiles avec sa mère ou sa fille est toujours plein d’une ironie douce-amère. Elle pose sur le monde un regard sans illusions et en même temps elle en espère encore des choses. Bref, c’est un être humain du XXIème siècle dont la vie paraît désespérante mais on en rigole tout le temps avec elle et quelque part quand son flirte rate avec un homme on se dit tant mieux pour elle car elle mérite mieux.
Et elle s’accroche ! Son tee-shirt « Je ne suis pas à vendre » est d’ailleurs emblématique : elle fait très justement remarquer que les êtres humains sont maintenant considérés comme des objets de rendement, des marchandises (ça m’a fait repenser à cette expression qu’on emploie souvent « Je ne sais pas me vendre » quand on passe un entretien d’embauche). Ensuite elle barre sur son tee-shirt « Je ne suis pas à vendre », notamment quand elle part à la chasse à l’homme, toujours cette ironie, ce second degré. Et pour finir, elle se solde en marquant sur son tee-shirt « je suis à prendre »…
Ce roman m’a vraiment enthousiasmée par le côté lucide et plein d’humour du personnage et surtout le fait qu’elle n’abandonne jamais malgré tout.