Titre : Quoi de neuf sur la guerre
auteur : Robert Bober
Éditions : Folio
Nombre de pages : 248
Résumé :
Quoi de neuf sur la guerre ?
En principe rien, puisqu'elle est finie.
Nous sommes en 1945-1946, dans un atelier de confection pour dames de la rue de Turenne, à Paris. Il y a là M. Albert, le patron, et sa
femme. Léa. Leurs enfants, Raphaël et Betty. Léon, le presseur. Les mécaniciens, Maurice, rescapé d’Auschwitz et Charles
dont la femme et les enfants ne sont pas revenus. Et les finisseuses, Mme Paulette, Mme Andrée, Jacqueline. Et il y a l'histoire
de leurs relations et de leur prétention au bonheur.
Dans l'atelier de M. Albert, on ne parle pas vraiment de la guerre.
On tourne seulement autour même si parfois, sans prévenir, elle fait irruption. Alors les rires et les larmes se heurtent sans
que l'on sache jamais qui l'emporte. Alors, "ceux qui ont une idée juste de la vie" proposent simplement un café ou un verre de thé avec,
au fond un peu de confiture de fraises.
1981-1982. Trente cinq ans après, quoi de neuf sur la guerre ? rien de neuf sur la guerre. Parce que, comme le disait M. Albert en 1945 :
"Les larmes c'est le seul stock qui ne s'épuise jamais."
Mon avis :
J'ai hésité longuement avant d'ouvrir ce livre, encore un sur la guerre!!!
Pour honorer le challenge de Zazy "Prix du livre France-Inter", je me suis lancée. C'est une agréable surprise qui m'attendait là...
Dans l'atelier de confection de M. Albert, règne une ambiance chaleureuse, les âmes blessées pansent leurs maux dans cet atelier,
auprès de leurs semblables, autour d'une tasse de thé.
Tour à tour, les protagonistes prennent la parole à chaque paragraphe, un petit moins à mes yeux car il faut un certain temps
avant de comprendre qui parle en début de chapitre. Cela, ne m'a toutefois pas vraiment gênée dans ma lecture.
Tous les personnages sont très attachants et touchants. Pour ma part, j'ai eu un petit faible pour Charles, cet homme blessé qui ne rit
jamais, mais, qui sait écouter et réconforter son entourage.
En fait, dans ce récit, la guerre n'est pas omniprésente. Comme il est dit dans le résumé : "On tourne seulement autour même si parfois,
sans prévenir, elle fait irruption."
J'ai aimé ce roman, j'ai aimé partager les moments chaleureux passés dans l'atelier de M. Albert.
Encore une fois je constate que les victimes de cette guerre ne se plaignent jamais, savent rester dignes et unis.