Edition Charles Corlet. 240 pages.
Présentation de l’éditeur :
« Il a pas opéré, l’assassin ! Il a bricolé, nuance ! » Qui a tué Annabelle Tourte de manière si peu conventionnelle ? Dans la célèbre cité balnéaire, le commissaire Faidherbe, du Havre, est chargé de l’enquête. Sur sa route, il croise des personnages décalés semblant tout droit sortis des romans de Maurice Leroux, célébrité locale… Un neveu excentrique, une gouvernante anglaise portée sur les liqueurs fortes, un notaire équivoque, un cabaretier fort en gueule…Le mystère s’épaissit à mesure que s’allonge la liste des victimes.
Mon avis :
Amis de la Normandie, bonsoir ! En effet, ce roman policier nous mène sur les sentiers normands, et plus précisément à Etretat.
Etretat, ses falaises, son Aiguille, son gentleman cambrioleur. Mais l’écrivain à l’honneur ici n’est pas Maurice Leblanc, mais Maurice Leroux, un excentrique de la pire espèce – il n’est même pas sympathique. En revanche, le commissaire Faidherbe, lui, est véritablement attachant, et pas au bout de ses surprises.
C’est qu’il s’en passe de belles, sur les falaises. Crimes, suicides, un peu de drogue par-ci, beaucoup d’alcool par-là et des relents nauséabonds de la Seconde guerre mondiale. J’ai l’impression qu’il est difficile d’ancrer un récit en Normandie sans évoquer cette période et ses conséquences.
Pourtant, en dépit des crimes qui s’accumulent et d’un passé qui refait surface, ce polar est loin d’être désespérant, tant les péripéties sont nombreuses – à croire que le commissaire ne pourra jamais passer une seule journée tranquille à Etretat, même après le dénouement de l’affaire. Il est à la hauteur, pour le rocambolesque, de l’intrigue qui l’a précédé.
Clou d’éclat à Etretat est un charmant polar normand.