LES AVENTURES FANTASTIqUES D'HERCULE BARFUSS
Roman
432 pages édité au livre de poche en mai 2012
Résumé
Hiver 1813. Dans une maison close de Königsberg, deux enfants, Hercule et Henriette, naissent la même nuit. Infirme, nain, sourd et muet, Hercule possède un talent bien singulier, celui de lire dans les pensées. Le destin les sépare brutalement. La vie du garçon devient alors une suite de drames, de persécutions, de meurtres… Malgré les épreuves atroces qu’il doit affronter, Hercule n'aura de cesse de retrouver sa bien-aimée, la douce et belle Henriette. À travers cette histoire d'amour, étrange et émouvante, C.-J. Vallgren livre une peinture à la fois sombre et lumineuse de l'Europe à peine sortie des guerres napoléoniennes, où l’injustice, l’intégrisme religieux et l’obscurantisme font bon ménage.
Mon ressenti
Je ne peux que saluer cette fresque grandiose de ces temps qui s’ouvraient sur la modernité et sur tous les espoirs (19 ème et début 20ème). Hélas, pour pouvoir profiter de la vie et de ses bienfaits, il faut être comme tout le monde. Ce sont des temps où il ne fait pas bon être différent. Le handicap, les difformités faisaient de ses personnes des parias, des êtres issus du diable et il était de bon ton de les détruire voir de leur faire subir les pires martyres, sévices… Paradoxalement, ces êtres attiraient tout autant, il faut se rappeler le cirque de Barnum et de son formidable succès… cela rassurait et l’on pouvait dire que j’étais ou que je suis MOI du bon côté de la barrière…
Une nuit mouvementée dans un lieu tout aussi mouvementé, deux naissances ont lieu : une fille (toutes les fées du monde semblent s’être penchées sur son berceau…) et un garçon qui cumule difformité sur difformité, handicap (sourd, muet, bosse, pas d’oreille, une vue trouble, pas d’avant-bras ni de main, bec de lièvre… et j’en passe…). Contre toute attente, ces deux-là sont unis pour la vie et personne ne mesure la profondeur de ce lien… mais c’est lui qui sera le guide à bien des niveaux. Son don va au-delà de la transmission de pensée, il est capable de voir dans la plus noire des âmes ou de comprendre ce que vous êtes…
Une fresque grandiose qui montre par bien les travers de notre société, que celle-ci a bien évolué et changé… et pourtant, il n’en reste pas moins que la différence passe toujours mal de nos jours. C’est une histoire extraordinaire qui chante un hymne à l’humanité, à l’ouverture d’esprit et à la vie. Un être vivant a besoin d’amour pour pouvoir : grandir, évoluer, maturer et vivre tout simplement, priver de ce fabuleux engrais, il dépérit et se transforme en véritable bonbonne de haine, de souffrance…
J’aime beaucoup moins l’avant dernière partie du livre, où Hercule sombre dans la haine pure parce que ses méfaits, ses meurtres sont décrits minutieusement et la perversion abreuve chacun des mots… Ce n’est pas mon truc, trop gore…
A part ce bémol, je ne peux que souligner la formidable envie de vivre d’Hercule qui a défié tous les pronostics vitaux à son encontre. Lorsque l’on se bat autant, on ne peut pas perdre indéfiniment… c’est un salut à tous ces êtres laissés pour compte, bafoués, mis au banc de notre société, une belle leçon de vie et un formidable espoir pour la vie et son optimisme.
Un livre émouvant qui est un coup de cœur pour moi
Roman
432 pages édité au livre de poche en mai 2012
Résumé
Hiver 1813. Dans une maison close de Königsberg, deux enfants, Hercule et Henriette, naissent la même nuit. Infirme, nain, sourd et muet, Hercule possède un talent bien singulier, celui de lire dans les pensées. Le destin les sépare brutalement. La vie du garçon devient alors une suite de drames, de persécutions, de meurtres… Malgré les épreuves atroces qu’il doit affronter, Hercule n'aura de cesse de retrouver sa bien-aimée, la douce et belle Henriette. À travers cette histoire d'amour, étrange et émouvante, C.-J. Vallgren livre une peinture à la fois sombre et lumineuse de l'Europe à peine sortie des guerres napoléoniennes, où l’injustice, l’intégrisme religieux et l’obscurantisme font bon ménage.
Mon ressenti
Je ne peux que saluer cette fresque grandiose de ces temps qui s’ouvraient sur la modernité et sur tous les espoirs (19 ème et début 20ème). Hélas, pour pouvoir profiter de la vie et de ses bienfaits, il faut être comme tout le monde. Ce sont des temps où il ne fait pas bon être différent. Le handicap, les difformités faisaient de ses personnes des parias, des êtres issus du diable et il était de bon ton de les détruire voir de leur faire subir les pires martyres, sévices… Paradoxalement, ces êtres attiraient tout autant, il faut se rappeler le cirque de Barnum et de son formidable succès… cela rassurait et l’on pouvait dire que j’étais ou que je suis MOI du bon côté de la barrière…
Une nuit mouvementée dans un lieu tout aussi mouvementé, deux naissances ont lieu : une fille (toutes les fées du monde semblent s’être penchées sur son berceau…) et un garçon qui cumule difformité sur difformité, handicap (sourd, muet, bosse, pas d’oreille, une vue trouble, pas d’avant-bras ni de main, bec de lièvre… et j’en passe…). Contre toute attente, ces deux-là sont unis pour la vie et personne ne mesure la profondeur de ce lien… mais c’est lui qui sera le guide à bien des niveaux. Son don va au-delà de la transmission de pensée, il est capable de voir dans la plus noire des âmes ou de comprendre ce que vous êtes…
Une fresque grandiose qui montre par bien les travers de notre société, que celle-ci a bien évolué et changé… et pourtant, il n’en reste pas moins que la différence passe toujours mal de nos jours. C’est une histoire extraordinaire qui chante un hymne à l’humanité, à l’ouverture d’esprit et à la vie. Un être vivant a besoin d’amour pour pouvoir : grandir, évoluer, maturer et vivre tout simplement, priver de ce fabuleux engrais, il dépérit et se transforme en véritable bonbonne de haine, de souffrance…
J’aime beaucoup moins l’avant dernière partie du livre, où Hercule sombre dans la haine pure parce que ses méfaits, ses meurtres sont décrits minutieusement et la perversion abreuve chacun des mots… Ce n’est pas mon truc, trop gore…
A part ce bémol, je ne peux que souligner la formidable envie de vivre d’Hercule qui a défié tous les pronostics vitaux à son encontre. Lorsque l’on se bat autant, on ne peut pas perdre indéfiniment… c’est un salut à tous ces êtres laissés pour compte, bafoués, mis au banc de notre société, une belle leçon de vie et un formidable espoir pour la vie et son optimisme.
Un livre émouvant qui est un coup de cœur pour moi