Viviane Elisabeth Fauville
Edition de Minuit – 155 pages.
Quatrième de couverture :
Vous êtes Viviane Élisabeth Fauville. Vous avez quarante-deux ans, une enfant, un mari, mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Heureusement, je suis là pour reprendre la situation en main.
Mon avis :
Ce livre est un premier roman et croyez-moi, il est très difficile de le remarquer, tant l’écriture est maîtrisée, tant le récit est bien mené.
Qui est l’héroïne, Viviane Elisabeth Fauville ? Elle est en instance de divorce, elle est la mère d’une petite fille dont le prénom ne sera dit qu’une seule fois, elle travaille pour les Bétons Biron et gagne fort bien sa vie. Elle consulte un psy deux fois par semaine pour soigner son mal-être, sans jamais parvenir à mettre le doigt sur la cause de celui-ci – à moins qu’il n’y en ai pas.
Bien sûr, je me suis aussi posé la question de ce double prénom, car l’héroïne se fait tantôt appeler Viviane, tantôt Elisabeth. Dédoublement de personnalité ? Volonté de se trouver (consciemment cette fois-ci) une autre identité ? En tout cas, Viviane Elisabeth Fauville est aussi un roman sur les liens mère/fille – Viviane ne parvient pas à se séparer de l’appartement de sa mère, pas plus qu’à y habiter, et entretient un relation particulière avec sa fille, qu’elle a eu très tardivement. Deux autres femmes croiseront son parcours, l’une n’a jamais été mère (Gabrielle, un prénom unisexe), l’autre s’apprête à le devenir.
Je n’ai pas envie d’en dévoiler davantage. J’ai simplement envie de vous dire que Viviane Elisabeth Fauville n’est pas que l’histoire d’une femme qui a tué son psy, comme je l’ai entendu dire. Ce roman mérite mieux que cette phrase lapidaire.