Maboul kitchen
édition Pocket – 224 pages
Présentation de l’éditeur :
Avec l’aide de quelques zinzins triés sur le volet, Mémé s’envole vers son rêve : ouvrir un palace à Saint-Amand-sur-Fion. Après avoir épousé le proprio, un vieux solitaire rencontré à l’asile, elle passe son voyage de noces à Etretat pour le charme de ses falaises. Une fois veuve et héritière, à la tête du domaine avec une équipe de pétés du bulbe et un cuisinier maboul, la vieille monte une arnaque pour financer les travaux de la baraque en ruine. Sa stratégie pour plumer les gens ? Une vierge qui s’illumine et attire la foule criant au miracle. Lourdes peut aller se rhabiller. Le miracle qu’elle vise, elle, c’est de rassembler assez de fric pour se payer un relooking à faire pâlir Pamela Anderson. Son but, inexorable : reconquérir Jean-Claude Van Damme. Mais ça pourrait bien virer au boxon et à l’Auberge Rouge…
Mon avis :
Si vous aimez les intrigues reposantes, si vous aimez tout ce qui reste bien dans les clous du bon goût, ne lisez surtout pas ce livre : il n’est pas fait pour vous ! Mémé Cornemuse arrache tout sur son passage – a-t-elle vérifié qu’elle n’est pas une descendante d’Attila ? On peut se poser légitimement la question !
Toujours en mouvement, mettant tout en oeuvre pour parvenir à ses fins, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Par contre, épuiser tout le monde, engager une équipe aussi barrée qu’elle ou presque, c’est tout à fait dans ses cordes : il faut dire qu’elle les a trouvés dans un asile et ils sont prêts à tout pour que leurs talents personnels s’épanouissent (mention spéciale pour le cuisinier). Mémé a un objectif : reconquérir JCVD (grand philosophe, pour ceux qui ne le connaîtrait pas, d’un tout autre niveau que BHL) et pour cela, elle envisage un ravalement de façade digne de feue la baronne de la Tronche en biais (pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage, je vous invite à le découvrir). Gare à ceux qui auraient l’idée ô combien absurde de se mettre en travers de son chemin – il en est qui ne vont pas tout comprendre de ce qui va leur arriver. Ils l’auront, pour certains, bien cherché – se confronter à l’inventivité extrême de Mémé, à ses ressources inépuisables pour se tirer des situations les plus embarrassantes est véritablement risqué.
Il est bon de le rappeler : Mémé est d’une fidélité à toute épreuve envers la Belgique, le grand amour de sa vie (avec JCVD). Gare à ceux qui en douteraient – et ce n’est pas incompatible avec un voyage de noces à Etretat (il y a de belles falaises). Et si cette enquête est « officiellement » la dernière, j’aimerai bien revoir Mémé Cornemuse – qui semble assez en forme à la fin de l’ouvrage, finalement….