Le contrat
Donald WESTLAKE
traduit de l'américain par Daniel Lemoine
Editions Rivages/Noir 2010 - 316 pages
Résumé :
Tout commence dans la salle de lecture d'une bibliothèque de Manhattan. Bryce Proctorr, auteur à succès, y prend des notes pour son prochain roman, qu'il a d'ailleurs du mal à commencer. Il faut dire que Bryce est en train de divorcer et que Lucie, sa future ex-femme, a juré de le saigner à blanc. Soudain, il aperçoit Wayne Prentice, un " collègue " qui n'a pas eu sa chance, du moins en termes de ventes, et qui voit son crédit fondre auprès des éditeurs. Les deux hommes exposent leurs difficultés respectives et Bryce a alors une idée de génie : Wayne a un manuscrit, mais pas d'éditeur ; Bryce a un éditeur, mais pas de manuscrit. Wayne va donc " vendre " son œuvre à Bryce qui la fera publier sous son nom, et les bénéfices seront répartis de façon égale. Séduit, Wayne accepte. Mais Bryce ajoute une clause très particulière a l'étrange contrat qui les lie : son épouse doit mourir... Dans la lignée du Couperet, Westlake dissèque les mœurs éditoriales américaines en un récit implacable, couronné par l'un de ces dénouements saisissants dont il a le secret
Mon ressenti :
Wayne accepte donc le contrat et tue Lucie, la femme de Bryce, avec l'assentiment voire les encouragements de sa propre femme, Susan. J'ai été horrifiée par la manière extrêmement brutale dont ce meurtre est commis, horrifiée également par le fait que les 4 personnes dans le secret l'acceptent si facilement et continuent à mener leur vie comme si de rien n'était. L'enquête policière piétine. Pendant ce temps on a un aperçu du fonctionnement du monde éditorial américain. Wayne peut enfin faire la preuve de son talent tandis que Bryce échappe à l'angoisse du manque d'inspiration. Les deux y trouvent leur compte et surtout de substantielles sommes d'argent.
Pourtant la tension psychologique monte, surtout chez Bryce qui perd les pédales petit à petit et qui voudrait bien savoir comment ça fait de tuer... On sent venir le dénouement mais pas forcément dans le sens qu'on croyait