LE COMPLEXE D'EDEN BELLWETHER
Roman, édité chez Zulma en août 2014
512 pages
Résumé
Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant de la chapelle de King's College. Subjugué malgré lui, il ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n'est autre que la soeur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Mon ressenti
Un roman envoutant et perturbant : j’ai été littéralement embarquée par cette histoire et la manière dont l’auteur a campé ses personnages. J’ai été mise sur un fil rouge et j’ai mis du temps pour savoir de quel côté basculer entre folie et réalité scientifique possible, entre malaise et incompréhension, entre machiavélisme et perversion, entre richesse et pauvreté…
Alors de quoi parle ce roman ? L’histoire se passe sur un campus et ses miroirs aux alouettes. Dans une petite communauté, Oscar est un jeune homme qui travaille auprès de personnes âgées dépendantes. Il gagne sa vie et ne compte pas ses heures. C’est au détour d’une promenade qu’il entre dans une église attirée par la musique qu’il va faire la rencontre d’Iris et de son frère Eden. Tous les deux font partis des nantis et d’un groupe de jeunes gens étudiants sur le campus. Au fur et à mesure, Oscar va faire partie de ce petit groupe particulier. Il va découvrir l’appartenance, l’attirance pour un monde qu’il a rayé faute de moyens : les études, mais aussi une certaine reconnaissance de ce qu’il est par ses pairs.
Pourtant rapidement, Oscar est mal à l’aise et ne comprend pas tout. Le lecteur est un peu Oscar. Eden est un jeune homme qui est semble-t-il un génie dans sa partie : passionné de musique, il fait le lien entre guérison et celle-ci. Pour cela, il s’appuie sur certaines recherches qui indiquent que certaines fréquences interagissent sur le psychisme en induisant des impulsions entraînant de façon partielle voire pérenne une guérison. Pour asseoir ses thèses, ayant une certaine ascendance sur ses petits camarades (eux-mêmes musiciens) , il va monter un groupe particulier qui jouera ce qu’Eden a concocté pour faire ou parfaire ses démonstrations. Voilà pour le décor.
L’auteur nous entraîne dans les méandres qui mettent en opposition le génie et la folie, la réalité et le fantasme, l’ascendance et la toute-puissance. Rapidement, j’ai ressenti un malaise en présence d’Eden sans l’identifier dans un premier temps. Il est vrai que le personnage est désagréable à souhait. Puis, j'ai eu envie de les secouer amis ou parents d’ailleurs, en me disant que la solution est dans la sauvegarde de soi, les alerter et de fuir, mais ce n’est pas ce que fait Oscar (d’accord il est amoureux d’Iris ce qui n’est pas mon cas !). Il est le seul à penser qu’Eden a un sérieux problème mais comment convaincre ceux qui le monte aux nues.
Le livre commence par la fin mais curieusement, j’ai occulté cette fin pour ne la redécouvrir qu’à la fin de ce flash-back que dure le livre. C’est avec maestria et diabolisme que l’auteur nous entraîne dans le labyrinthe de la pensée manipulatrice de son personnage Eden. A l’inverse, Oscar fait du bien, il distille du bien être là où il passe et se montre humble, humain.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui se lit rapidement construit à la façon des poupées russes. N’hésitez pas à vous laisser prendre et emporter par la musique de ce livre.
A découvrir absolument
Roman, édité chez Zulma en août 2014
512 pages
Résumé
Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant de la chapelle de King's College. Subjugué malgré lui, il ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n'est autre que la soeur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Mon ressenti
Un roman envoutant et perturbant : j’ai été littéralement embarquée par cette histoire et la manière dont l’auteur a campé ses personnages. J’ai été mise sur un fil rouge et j’ai mis du temps pour savoir de quel côté basculer entre folie et réalité scientifique possible, entre malaise et incompréhension, entre machiavélisme et perversion, entre richesse et pauvreté…
Alors de quoi parle ce roman ? L’histoire se passe sur un campus et ses miroirs aux alouettes. Dans une petite communauté, Oscar est un jeune homme qui travaille auprès de personnes âgées dépendantes. Il gagne sa vie et ne compte pas ses heures. C’est au détour d’une promenade qu’il entre dans une église attirée par la musique qu’il va faire la rencontre d’Iris et de son frère Eden. Tous les deux font partis des nantis et d’un groupe de jeunes gens étudiants sur le campus. Au fur et à mesure, Oscar va faire partie de ce petit groupe particulier. Il va découvrir l’appartenance, l’attirance pour un monde qu’il a rayé faute de moyens : les études, mais aussi une certaine reconnaissance de ce qu’il est par ses pairs.
Pourtant rapidement, Oscar est mal à l’aise et ne comprend pas tout. Le lecteur est un peu Oscar. Eden est un jeune homme qui est semble-t-il un génie dans sa partie : passionné de musique, il fait le lien entre guérison et celle-ci. Pour cela, il s’appuie sur certaines recherches qui indiquent que certaines fréquences interagissent sur le psychisme en induisant des impulsions entraînant de façon partielle voire pérenne une guérison. Pour asseoir ses thèses, ayant une certaine ascendance sur ses petits camarades (eux-mêmes musiciens) , il va monter un groupe particulier qui jouera ce qu’Eden a concocté pour faire ou parfaire ses démonstrations. Voilà pour le décor.
L’auteur nous entraîne dans les méandres qui mettent en opposition le génie et la folie, la réalité et le fantasme, l’ascendance et la toute-puissance. Rapidement, j’ai ressenti un malaise en présence d’Eden sans l’identifier dans un premier temps. Il est vrai que le personnage est désagréable à souhait. Puis, j'ai eu envie de les secouer amis ou parents d’ailleurs, en me disant que la solution est dans la sauvegarde de soi, les alerter et de fuir, mais ce n’est pas ce que fait Oscar (d’accord il est amoureux d’Iris ce qui n’est pas mon cas !). Il est le seul à penser qu’Eden a un sérieux problème mais comment convaincre ceux qui le monte aux nues.
Le livre commence par la fin mais curieusement, j’ai occulté cette fin pour ne la redécouvrir qu’à la fin de ce flash-back que dure le livre. C’est avec maestria et diabolisme que l’auteur nous entraîne dans le labyrinthe de la pensée manipulatrice de son personnage Eden. A l’inverse, Oscar fait du bien, il distille du bien être là où il passe et se montre humble, humain.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui se lit rapidement construit à la façon des poupées russes. N’hésitez pas à vous laisser prendre et emporter par la musique de ce livre.
A découvrir absolument