Les marais sanglants de Guérande
Edition Presses de la cité - 392 pages.
Présentation de l’éditeur :
En ce jour de la fin d’été, le commissaire Dupin arpente les sentiers labyrinthiques de Gwen Ran, le pays blanc, où s’étendent à perte de vue les marais salants de Guérande. C’est à la demande de Lilou Breval, journaliste d’investigation à Ouest-France, qu’il est venu fureter à la recherche de mystérieux barils. Soudain, Dupin est la cible d’une fusillade. Il se réfugie in extremis dans un grenier à sel. Le lendemain, la journaliste est injoignable… Dupin mène son enquête auprès des propriétaires de salines. Epaulée par la fidèle Nolwenn, Dupin plonge une fois encore au cœur des mystères du pays breton et découvre les multiples enjeux de la récolte de l’or blanc… et les convoitises qu’il suscite…
Mon avis :
Derrière le pseudonyme se cache un auteur allemand, tombé amoureux de la Bretagne. Cela se sent à la lecture et parfois, franchement, j’avais bien envie de sauter des pages tant j’avais l’impression de lire un guide touristique spécialisé dans la géographie et les légendes bretonnes – sachant, de plus, que la majorité de l’action se situe en Loire Atlantique. Il faut passer outre, de même qu’il faut passer outre le fait que le commissaire est complètement accro au café – j’ai renoncé à compter le nombre de tasse de café qu’il ingurgite et qui sont, selon lui, nécessaires au bon déroulement de l’enquête.
Au début, le commissaire s’était mis dans de sales draps. Il avait accepté le rendez-vous d’une amie journaliste, et voilà qu’il se trouve pris au milieu d’une fusillade, puis au milieu d’un groupe de policiers pas vraiment satisfaits de voir un collègue venir sur leur territoire. La situation devient plus dramatique encore quand Lilou Bréval est retrouvée assassinée, preuve s’il en est qu’elle avait trouvé quelque chose de gênant – mais quoi ? Elle était une journaliste intègre, et, pour Dupin, il est hors de question que son travail reste ignoré.
Il a de la chance : la commissaire chargée du dossier veut bien faire équipe avec lui – une guerre d’égo en haut lieu facilite les rapprochements. Il pénètre alors dans le monde des paludiers, entre savoirs ancestraux, rivalités et modernités – pour ne pas dire sabotage aussi. Tous les coups semblent permis, tant l’or blanc suscite des convoitises. Plus les enjeux financiers sont importants, plus les tentations sont grandes, ainsi que les risques, pour ceux qui ne voudraient pas plier.
Enquêter est un travail d’équipe – et heureusement, les équipes sont soudées, efficaces. Identifier le ou les coupables n’est pas si simples, surtout quand les suspects n’ont pas la gentillesse d’avoir des alibis en or blanc massif.
Les marais sanglants de Guérande – une enquête pour les amoureux de la Bretagne.