Megumi et le fantôme
Edition Didier Jeunesse - 224 pages.
Présentation de l’éditeur :
Megumi n’a peur de rien. Surtout pas d’un fantôme irlandais qui hante la maison de ses ancêtres ! Saura-t-elle lever la malédiction qui pèse sur lui ? Une histoire pleine de rebondissements où l’on croise Yokaï et robots dans le Japon des années 80.
Mon avis :
Si vous ne connaissez pas Eric Senabre, ce roman est l’occasion de découvrir cet auteur, son style, et ses sources d’inspiration variées.
L’action se passe au milieu des années 80 et les parents de Megumi ont décidé de partir en vacances en Irlande. C’est en arrivant dans ce pays que Megumi apprend par sa mère qu’un de leurs ancêtres est irlandais. Megumi, curieuse, découvre ce qui reste de sa maison, mais aussi la présence du fantôme de son aïeul. Il est un peu du fantôme de Canterville dans ce fantôme attaché à sa maison, à sa terre, mais Horatio est un fantôme immédiatement sympathique, qui ne cherche pas vraiment à effrayer la petite fille qui est venu dans cette demeure, pas au mieux de sa forme (la maison, pas la petite fille). Commence alors une amitié pour le moins inattendu entre Horatio et sa descendante. Comment pourra-t-elle perdurer, puisque Megumi doit repartir après les vacances ? Et comment faire pour lever la malédiction dont, comme presque tout fantôme qui se respecte, qui attache Horatio à sa maison ?
Et l’on découvre alors que le Japon est l’autre pays des fantômes, ou plutôt le pays des yokai, ces créatures surnaturelles qui, pour certaines, ont les capacités de se métamorphoser. Il est question aussi des récits fantastiques japonais qui, de mon point de vue, sont moins connus du jeune public que les mangas. L’on découvre aussi la vie quotidienne d’une écolière ordinaire entre école et cours de musique, rapprochement ou rivalité avec d’autres élèves, professeurs stricts et parents parfois un peu loufoques. Même si le père de Megumi est ingénieur, il essaie surtout de créer robot et jeux video lors de leurs premiers balbutiements, avec plus ou moins de bonheur. Débuter, c’est le plus difficile.
Narrer ainsi, l’histoire semble presque uniquement amusante. Pourtant, il est aussi question de séparation, de deuil, de douleurs. IL s’agit aussi pour Megumi de comprendre pourquoi le fils d’Horatio est parti pour le Japon, et s’il connaît les circonstances de la mort d’Horatio, il restera bien d’autres faits à éclaircir.
Megumi et le fantôme est une jolie histoire d’amitié au pays du soleil Levant.