La diagonale du loup
Edition du Toucan - 276 pages.
Présentation de l’éditeur :
Faute d’officier de police disponible au coeur de l’été, Franck Bostik, un petit lieutenant muté à Autun après un passage en commission de discipline, quitte son « placard » au guichet du dépôt de plaintes. Il est envoyé à Bibracte, en pleine forêt morvandelle, où une précieuse relique et surtout une jeune fille de quinze ans, Kamilla, ont disparu le même jour. Il y retrouve la soeur jumelle de la disparue, mais aussi des pilleurs de patrimoine et une jeune scientifique à la recherche de l’homme de sa vie. En un siècle, seulement 3 % du site de Bibracte ont été fouillés. Franck Bostik, lui, a seulement 48 heures pour retrouver une trace de la jeune fille.
Mon avis :
Désabusé, le lieutenant Bostik ? A peine. Sa carrière est au placard depuis son passage en commission de discipline. Sa vie privée est privée de tout : plus de compagne, plus de promesse d’enfant. Il lui reste Oppi, son chien. Il en est réduit à faire du travail plus que routinier, jusqu’au jour où, dans ce coin du Morvan où il ne se passe jamais rien, une jeune fille disparaît. Tous les OPJ étant déjà occupés ailleurs – il faut dire aussi qu’ils ne sont pas nombreux – c’est à Franck qu’incombe la tâche d’enquêter.
Est-ce facile ? Non, surtout qu’il retourne sur les traces d’un passé qui n’est pas vraiment joyeux pour lui. Si tant est que le présent le soit : Hana, la soeur jumelle de Kamilla n’est pas optimiste quant à la disparition de sa soeur. Franck rencontrera des personnes hautes en couleur, comme Jeff, retrouvera des personnes issues de son passé et fort sympathiques, comme Livia, et d’autres que l’on se passerait bien de connaître.
Tout autant que l’intrigue, c’est le cadre dans lequel elle se déroule qui est important. La forêt morvandelle ne livre pas facilement ses secrets. J’ai beaucoup aimé le personnage de Franck, attachant parce qu’il ne cache pas ses convictions, parce qu’il va jusqu’au bout des choses, quitte à en subir les conséquences. Ne lui parlez pas de « carrière », il ne connaît pas ce mot. Franck Bostik est un personnage que j’aurai plaisir à retrouver dans un autre roman.