L'armée des sables
(The lost army of Cambyses)
Presses de la Cité - 2002 - 468 pages
Résumé éditeur:
Les morts se succèdent dans le monde de l'archéologie, depuis la découverte, sur le site de Louksor, d'une tombe pharaonique au contenu exceptionnel : un fragment de plâtre plus précieux qu'un trésor sur lequel est inscrite une suite de hiéroglyphes.
Surgie d'un lointain passé, l'épitaphe raconte l'histoire fabuleuse de 50 000 soldats perses, ensevelis vivants dans la Grande Mer de Sable en 523 avant J. -C. L'inspecteur Youssouf Khalifa en est persuadé : cette mythique année, Saint-Graal des chercheurs, excite toujours les convoitises. Et c'est elle qui serait à l'origine de la série de meurtres qui ensanglantent les bords du Nil. Au plus vite, il doit retrouver Tara Mullray, fille d'un célèbre égyptologue décédé dans de mystérieuses circonstances, impliquée dans cette enquête.
Sans le savoir, l'un et l'autre partent à la rencontre des mystères d'une Égypte vieille de vingt-cinq siècles.
Mon avis :
J'aime le sable.
J'aime le désert égyptien.
J'aime le Caire, Saqqarah, Gizeh et Louqsor (Thèbes).
J'aime le Nil, l'Egypte et les égyptiens d'alors et de maintenant.
Relier un fait vingt-cinq siècles plus tard n'est pas facile. Des fouilles ce n'est pas ce qui manque, d'autant que le désert varie selon la volonté du Khamsin, le vent qui, lorsqu'il souffle terrasse tout sur son passage, soulève les dunes et transforme le paysage à son gré.
Sussman rend tout cela avec brio. Son intrigue est bonne et crédible (la fin l'est moins, bon...). Il écrit intelligemment, d'un style tout en phrases alertes et simples. Pas besoin d'être archéologue pour comprendre. Tout s'enchaine, tout se tient, on tire la langue et on met un mouchoir sur sa bouche quand le vent souffle.
Ah, les chameaux, les bédouins, les vieilles pierres... un rêve.
Pas facile de rester neutre dans ce genre d'enquête mêlant passé et présent. Attentats sanglants et vie de tous les jours. Enquête policière et intérêts touristiques.
Sussman réussit la gageure pour notre plaisir.
L'enquête est bien menée, pas facile, la vie égyptienne est bien rendue, Khalifa est attachant. Les méchants sont très méchants, bref un très bon moment de lecture et un livre vite lu.
Je retire un point pour la fin, sur laquelle il n'y a rien à dire, si ce n'est qu'on ne réchappe pas du Khamsin quand il souffle, à moins d'être abrité derrière quelque chose en dur.
4/5
B