DISGRACE
Points - 2002 - 288 pages
Résumé éditeur :
Âgé de 52 ans et deux fois divorcé, David Lurie enseigne à l'université du Cap. Encore jeune de corps et de coeur, ce Don Juan du campus se laisser aller à un dernier élan de désir, d'amour peut-être, avec une jeune étudiante. mais l'aventure tourne mal. Convaincu de harcèlement sexuel, David Lurie démissionne.
Réfugié auprès de sa fille Lucy, dans une ferme isolée, il tente de retrouver un sens au seul lien qui copte encore à ses yeux. Mais les temps ont changé. le fracture sociale est arrivée jusqu'au cœur de ce pays et la violence n'épargne pas les campagnes.
Aussi sombre que magnifique, l'élégie cynique de J.M. Coetzee jette une lumière glacée et crépusculaire sue la nation arc-en-ciel et consigne l'avènement d'un nouvel âge de fer.
Mon avis :
D'après ce que j'ai pu lire de la biographie de J.M. Coetzee, c'est, pour partie, ce roman qui l'a fait obtenir le Nobel et je pense que ce n'est pas du vol car c'est un bouquin admirable. Ce n'est cependant pas un roman facile et pour ma part je me suis souvent posé la question de savoir ce que voulait exactement ce David Lurie, ce qu'il cherchait? Car, en effet, le bonhomme est contrasté. Contrasté par son manque de discernement dans son aventure et sa réaction, il ne manquait pas grand chose pour que la vie continue, il fallait bien que cela arrive un jour et cette disgrâce aurait tout aussi bien pu être évitée. Il cherche par la suite à trouver du réconfort auprès de sa fille autant qu'avec Bev, cette femme qu'il rencontrera sans jamais savoir exactement où il va. Lurie est perdu dans ce monde qui change autour de lui, perdu dans ses sentiments et dans les réactions de ceux qui l'entourent. A la toute puissance blanche a succédé la violence des natifs a fortiori dans les fermes loin des grandes villes. Ce livre est noir, dur, impitoyable, sans concession et Coetzee s'applique, dans une langue appropriée, à ne s'attacher qu'aux personnages plus qu'aux descriptions qui s'avéreraient inappropriées.
Ayant vu le film, bien que moins fort à mes yeux, j'avais dans la tête, lors de ma lecture, l'image de John Malkovich, excellent dans le rôle de David Lurie.
B
PS : Cette critique apparait sous mon ex pseude : Lariflette. Je suppose que j'ai dû me tromper quelque part !!!