VERDICT
Pocket - 2008 - 437 pages
Le mot de l'éditeur :
Joel Deveraux est à l'orée d'une brillante carrière dans un cabinet réputé d'avocats d'affaires new-yorkais. Mais celle-ci est brisée net par une sinistre histoire de drogue, et Joel se retrouve du jour au lendemain avocat commis d'office dans de minables affaires de délinquance. Lui qui ne fréquentait que les hautes sphères de la société se retrouve ainsi dans les rouages les plus misérables du système juridique, parmi les pauvres et les déshérités. Vient enfin le jour où il est affecté à une affaire plus importante, aux côtés d'une autre avocate, Myra Goldstein. Un dealer notoire est accusé du meurtre d'un jeune étudiant. Le suspect est noir, la victime juive et blanche. Lors d'un procès passionnant, aux rebondissements multiples, Joel va vite comprendre qu'en matière criminelle la culpabilité ou l'innocence d'un prévenu importe moins que la force de persuasion de son avocat. Et que le verdict dépend bien souvent de celui qui aura su raconter l'histoire la plus convaincante. Servi par une écriture magnifique, Justin Peacock, salué par une critique unanime, se hisse d'emblée à la hauteur des grands maîtres du genre, de John Grisham à Scott Turow. Sa connaissance parfaite du milieu judiciaire américain et de ses dérives donne à cet ouvrage, fourmillant de détails sur les procédures et la vie quotidienne des avocats, un aspect brut et quasi documentaire qui le rend plus terrifiant encore.
Mon avis :
Je suis très amateur de polars juridiques. Je ne connaissais pas cet auteur, il avait bonne presse, j'ai donc fait connaissance avec son écriture et bien m'en a pris.
C'est un premier roman, certes il faut bien commencer, mais certains commencent mieux que d'autres et c'est le cas, ici, pour Justin Peacock. Ce dernier, avocat de formation, connaît forcément la chanson. Un noir accusé d'avoir tué un blanc et blessé un autre noir, tel est le thème du bouquin. L'avocate principale déléguée sur cette affaire est Myra, Joël, notre héros, le scripteur lui est adjoint. Il plaidera, à un moment, de façon stratégique, Myra restant maître du dossier. Peacock place son intrigue chez les dealers, drogués, petits chefs de gangs et affidés. Il n'y a pas vraiment de nouveauté, il s'agit d'une affaire classique dans ce genre, rivalité, argent dû, retard à payer, embrouilles, femmes et, forcément, bagarre amenant au dérapage.
Joël a un passé qui l'a amené d'un cabinet réputé à un cabinet nettement moins huppé aux affaires de commis d'office.
Commis d'office ou non, ce qui compte c'est le résultat, le verdict. Aussi, classiquement la construction est basée sur le procès, pièce maitresse du roman : présentation, enquête, procès et verdict, dénouement.
Le début est un peu lent, l'intrigue monte en puissance, alors, page après page pour prendre le lecteur et ne plus le lâcher, le ficelant de fait à son fauteuil, jusqu'au dénouement que, personnellement, je ne voyais pas venir.
C'est de la belle ouvrage! Les personnages jouent habilement le rôle qu'ils se sont vus confier par l'auteur, les dialogues claquent et sont vifs quand il le faut, le langage des rues, tel qu'il doit être parlé là-bas, quant-au procès, les échanges procureur/avocats de la défense, les interrogatoires et contre interrogatoires un régal. Bref pourquoi s'en priver?
B