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    BOURGEOIS, Laetitia

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    Message  Nina Sam 8 Fév 2020 - 11:35

    BOURGEOIS, Laetitia Couv3110

    Le denier du Gévaudan
    édition 10/18 – 218 pages
    Présentation de l’éditeur :

    La Margeride, dans les Cévennes, en 1363. Les paysans de Marcouls se battent pour survivre malgré la faim, le froid, la crainte des bandes de pillards. Quand le collecteur d’impôts disparaît aux abords du village, c’est toute la communauté qui se trouve mise en accusation. Meurtre ou mystification ? Comment Barthélémy, sergent de justice, déchiffrerait-il cette énigme quand les limiers du seigneur s’y sont cassé les dents un mois entier ? Pourtant, l’enquêteur novice n’est pas dépourvu de ressources. De rencontre en rencontre, dans les foires, les tavernes, les forêts que l’on croit désertes et les chaumières enfumées, il interroge et écoute. Surtout, il peut compter sur l’aide d’Ysabellis, la guérisseuse, celle qui connaît les secrets que les femmes ne disent qu’aux femmes…

    Mon avis :

    Deux ans après. Après quoi ? Après l’épidémie de peste de 1361, qui décima tant de gens – hommes, femmes, enfants, dont la femme et la fille de Barthélémy, sergent de justice, ou le père d’Ysabellis, qui n’était pas encore la guérisseuse ostracisée du village : il n’est jamais bon de se comporter différemment des autres, ni de connaître certains petits secrets. Ce jour, cependant, c’est la disparition du collecteur d’impôt qui inquiète, et avec lui, celle de l’argent qu’il avait collecté. Les villageois n’ont pas de quoi payer l’impôt une seconde fois, encore moins celui de subir des interrogatoires comme on en faisait à l’époque.

    Plus que l’enquête, qui est bien là, c’est la vie dans un village au Moyen-Age qui m’a intéressé dans ce livre, et qui est au coeur même de l’intrigue. Le sentiment qui domine est la peur, quotidienne. Pas de sécurité en dehors du village, les routiers pillent sans souci. Et, à l’intérieur du village, la peur de la mort est toujours présente. Ainsi, Béatrice, la femme de Jehan Abauzit, est présentée de la mère de quatre enfants vivants – trois sont morts, à sa grande douleur, et Margarita, sa fille aînée, souffre de douloureux cauchemars avant la mort d’un des siens. Johanette Freydera veille sur le seul enfant qui lui reste, après la mort de son mari et de ses aînés – la peste est passé par là, la peste, mais aussi la pauvreté qui fait que beaucoup ne mangent pas à leur faim. J’aimerai dire qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas – hélas, non. De même, être une femme seule et indépendante (et jeune) est tout sauf facile. Ysabellis ne recherche pas de protection, et sait très bien aussi que peu se préoccupent vraiment de ce qui pourrait lui arriver, si elle a de quoi se nourrir, de quoi se chauffer aussi. Il serait aussi très simple de la faire disparaître, ou de s’approprier ses biens – une accusation mensongère est si vite arrivée.

    C’est en ces lieux qu’enquête Barthélémy, d’abord pour retrouver le collecteur d’impôt, puis pour retrouver ceux qui sont responsable de sa mort. Ce n’est pas tant que l’on veut croire à une mort accidentelle, c’est plutôt que le crime d’une bande de routiers est bien plus facile à accepter, et ne lèse pas du tout les villageois – ni le ou les véritables coupables, on s’en doute. Même les amis du mort semblent satisfaits : il a fallu tant de temps pour trouver le corps, et un coupable qu’on ne va tout de même pas laisser un sergent de justice enquêter davantage. Que pourrait-il trouver que les seigneurs n’auraient pas trouver ? Beaucoup plus, sans aucun doute, parce qu’il veut chercher la vérité, et peut se rendre bien plus facilement dans des lieux peu connus, ou du moins, connus des villageois seuls.

    Quant au dénouement, ce n’est pas qu’il laisse sur sa faim, non, c’est simplement qu’il laisse la porte ouverte à une suite – cinq autres tomes ont paru à ce jour.
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    Message  Pinky Sam 8 Fév 2020 - 14:06

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Sam 8 Fév 2020 - 22:28

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 11 Avr 2020 - 9:35

    BOURGEOIS, Laetitia 51tu5u10

    La chasse sauvage
    Edition 10/18 – 312 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Des cavaliers masqués sèment la tourmente au Val d’Amblavès, durant le mois de la Fête des morts. Barthélemy, le bayle du lieu, a-t-il affaire à des brigands ou pire encore ?
    La fièvre gagne les villageois et les vieilles superstitions resurgissent du passé, laissant le champ libre à l’imagination. Qui sont vraiment ceux que l’on nomme désormais les Écorcheurs ? Car dans ce Moyen Age du XIVe siècle, une seule chose est capable de faire perdre la tête aux gens : la sorcellerie.

    Préambule : avoir le tome 1 et le tome 4 à la bibliothèque municipale. Logique.

    Mon avis :

    J’ai lu ce quatrième tome en étant immédiatement plongée dans le roman, dans ce moyen-âge du Val d’Amblavès. Barthélémy est toujours bayle, mais pas dans le Gévaudan dont il a dû partir dans le premier tome de ses enquêtes, et Ysabellis, sa femme, exerce toujours ses talents de guérisseuse. Dès le début du livre, elle a accompagné une jeune femme lors de son accouchement, et veille sur les suites de ses couches, ainsi que sur son bébé : elle sait qu’il faut bien peu pour emporter une mère, son enfant, ou les deux en même temps.

    Surtout, la scène initiale était saisissante. Non, ce ne sont pas des routiers, ce ne sont pas des soldats, c’est une bande de malfrats bientôt surnommés les écorcheurs qui met littéralement à sac une maison, frappant femme et fillette, massacrant quelques bêtes pour le plaisir. Quelques temps plus tôt, une bande avait été arrêtée, leur chef pendu, et il semble être rené de leurs cendres – en pire.

    Oui, Barthélémy doit les retrouver, non seulement afin que leurs agissements cessent, mais aussi pour que tous les racontars, toutes les peurs autour de ces événements s’arrêtent. A cette époque où l’on vit avec la mort, les morts, où l’on cherche à savoir si les défunts sont apaisés, ou non, où la fête des morts est une véritable fête, les peurs sont grandes, la croyance en la sorcellerie aussi.

    Puis un meurtre est commis – et peu importe pour moi que la victime trafiquait un peu, s’intéressait d’un peu trop près à la femme d’un autre (elle était consentante), ce qu’il a fait avant de mourir (tenter de porter secours à son mulet de tête, celui qu’il préférait) rend cet homme particulièrement touchant. Son apprenti, porté disparu, est tout aussi sensible, comme le montre le portrait qu’en dresse tous ceux qui l’ont connu. Autant dire que Barthélémy croit peu en ses chances de le retrouver vivant. Il peut cependant compter, encore et toujours, sur Ysabellis, qui peut plus facilement parler avec villageois, découvrir aussi des faits auxquels personne n’a fait attention : ce n’est pas d’aujourd’hui que certains sont laissés à l’écart, trop vieux, sans famille, trop différents, comme si avoir réussi à survivre était louche. Ysabellis ne dit pas que la sorcellerie n’existe pas, bien au contraire, elle dit qu’elle sait se faire discrète. Pas inquiétant du tout.

    La chasse sauvage – un roman qui m’a totalement emportée dans son univers.
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    Message  Pinky Sam 11 Avr 2020 - 10:13

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Sam 11 Avr 2020 - 10:18

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Jeu 17 Fév 2022 - 21:12

    BOURGEOIS, Laetitia Couv-d11

    Le parchemin disparu de maître Richard
    édition 10/18 - 312 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Au cœur du carême, le notaire de Saint-Clément est découvert chez lui, baignant dans son sang, son coffre à parchemins pillé.
    Chargé de l’enquête, le sergent de justice Barthélemy se trouve particulièrement démuni devant ce crime commis pour du papier. Sans savoir lire, il doit pourtant faire parler les écrits du notaire assassiné.
    Tandis que les villageois lui opposent une hostilité sourde et un silence opaque, son épouse, la guérisseuse Ysabellis, affronte elle aussi une situation périlleuse, où sa science de la médecine sera mise à l’épreuve…
    Disparitions inexpliquées et rivalités seigneuriales entachent le Gévaudan de l’an 1363, teinté d’une violence diffuse dont nul ne sort indemne.

    Mon avis :

    Cela fait très exactement deux ans que je n’ai pas lus de romans de cette autrice. La saga Barthélemy et Ysabellis comportent six tomes, j’en ai quatre en tout, et la saga n’est plus éditée de nos jours. Bref, il est peu de chance que je parvienne à lire un jour le tout dernier tome de cette série.

    Nous sommes en pleine période de Carème, et en 1363, cela n’est pas anodin. Pâques approche, la promesse d’un festin à venir après ne pas avoir mangé à sa faim pendant quarante jours. Enfin, s’il est possible de manger à sa faim. Les temps sont souvent durs, et le lecteur découvrira au fil du récit qu’il peut l’être encore plus quand les seigneurs se querellent pour un oui pour un non, faisant peser le poids de leur querelle sur les paysans, dont ils n’ont pas grand chose à faire.

    Les paysans et les paysannes, sur lesquelles un poids plus lourd encore pèse. Etre une jeune fille, une femme, c’est avant tout savoir garder des secrets, mais aussi, parfois, transmettre ses secrets à d’autres femmes qui en feront bon usage.

    Barthélemy a été nommé sergent de justice par le seigneur de Randon. A ce titre, il a moins de souci que les autres, sa vie dépend moins des récoltes qu’il fait, ou ne parvient pas à faire. Mais il est confronté à des actes effrayants : maître Richard, le notaire de Saint-Clément, a été massacré, aucun autre terme n’est possible. Les villageois ? Ils ne savent rien, ils n’ont rien vu, ou plutôt, ils ne veulent rien à dire à cet étranger, d’autant plus que les villageois ne portaient pas maître Richard dans leur coeur. Très vite, il apparaît que l’on veut empêcher Barthélémy d’enquêter : qui a déjà tué ne craint pas de tuer à nouveau.

    Oui, le récit est sombre, d’autant plus que Barthélémy ne peut pas toujours compter sur le soutien du seigneur de Randon, ou du moins, il ne lui fait pas suffisamment confiance – parce qu’il est un seigneur, et que Barthélémy n’en est pas un. Plus que l’intrigue, j’ai aimé cette immersion dans le monde médiéval, loin des clichés.

    Une série de romans qui mériteraient d’être mieux connues.
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 21 Fév 2022 - 10:01

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 21 Fév 2022 - 12:09

    Merci Pinky pour ta visite.

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