La folie des papillons
éditions Scrineo - 384 pages
Présentation de l’éditeur :
Dans un Paris dirigé par les hommes et marqué par la guerre, le gang des « Papillons Noirs » sévit la nuit. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un groupe de voleuses qui s’en prend aux biens des hommes riches. Un sujet qui sème la discorde dans toute la ville…
Alors que la police mène l’enquête sur ces Robins des bois au féminin, trois amies, Léontine, Alice et Emma, tentent de trouver leur place dans la société des années folles. Journaliste, couturière ou passionnée d’art, c’est à travers leurs passions, leurs revendications et les rencontres du hasard, qu’elles prendront en main leur destin.
Mon avis :
Un livre intéressant et nécessaire.
Oui, je sais, la formule est un peu courte, et j’aimerai vous dire que ce roman parle d’une chose qui est totalement passé, à savoir la difficulté, quand on est une femme, de se faire une place dans une société régie par et pour les hommes. Or, ce n’est pas passé, ce n’est pas terminé, les femmes doivent encore se battre pour pouvoir faire ce qu’elles veulent, pour ne plus être réifiées aussi par leur conjoint. L’on peut cependant, en lisant ce roman, mesurer le chemin parcouru, et se dire aussi qu’un retour en arrière est malheureusement toujours possible.
Nous suivons trois héroïnes, Léontine, Alice et Emma. La première veut être journaliste, si ce n’est que les hommes, qui se sont arrogés le droit de protéger les femmes, pensent que des mains de femmes ne sont pas faites pour taper à la machine – alors ne parlons même pas du sérieux qu’ils peuvent accorder à leurs articles. Léontine est donc obligée de signer « Léon », en attendant mieux, en espérant enfin s’imposer, et pas seulement pour écrire des articles de mode (si l’on cherche encore actuellement, le désir de cantonner les femmes à des domaines féminins est encore très fort). Alice est couturière, elle prend soin de sa mère qui ne s’est pas remise du choc de la première guerre mondiale. Le travail est dur, tout ce travail invisible effectué par les petites mains, et dont personne ou presque n’est conscient (ma grand-mère était couturière, ma grand-tante, dentellière). Pour Emma, la vie semble facile : elle a épousé l’homme qu’elle aimait, elle est amatrice d’art, elle n’a aucun souci financier, mais elle est totalement sous la coupe de son mari, qui exige de tout savoir de ce qu’elle fait de ses journées, qui lui impose de ne plus fréquenter ses amies, qui veut absolument qu’elle reste à la maison.
Ce qui changera tout ? Des rencontres, avec d’autres femmes, qui veulent que la place des femmes évolue, qui voit qu’elles ne sont pas les seules, elles, françaises, à se battre, pour réparer les injustices qu’elles ont subi, pour faire avancer leurs droits. Ce n’est pas simple. Et la lecture de ce livre n’est pas simple non plus, parce que certaines scènes sont très dures, parce que l’on sait qu’un dénouement heureux, totalement heureux est quasiment impossible. L’intrigue montre aussi comment certains hommes peuvent véritablement soutenir le combat des femmes, soutenir les femmes, sans empiéter sur leurs revendications, sans se substituer à elle dans leurs luttes.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas un livre léger, c’est un livre qui interroge, mais qui montre aussi à quel point les femmes peuvent faire avancer la société – la sororité n’est pas un vain mot.
éditions Scrineo - 384 pages
Présentation de l’éditeur :
Dans un Paris dirigé par les hommes et marqué par la guerre, le gang des « Papillons Noirs » sévit la nuit. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un groupe de voleuses qui s’en prend aux biens des hommes riches. Un sujet qui sème la discorde dans toute la ville…
Alors que la police mène l’enquête sur ces Robins des bois au féminin, trois amies, Léontine, Alice et Emma, tentent de trouver leur place dans la société des années folles. Journaliste, couturière ou passionnée d’art, c’est à travers leurs passions, leurs revendications et les rencontres du hasard, qu’elles prendront en main leur destin.
Mon avis :
Un livre intéressant et nécessaire.
Oui, je sais, la formule est un peu courte, et j’aimerai vous dire que ce roman parle d’une chose qui est totalement passé, à savoir la difficulté, quand on est une femme, de se faire une place dans une société régie par et pour les hommes. Or, ce n’est pas passé, ce n’est pas terminé, les femmes doivent encore se battre pour pouvoir faire ce qu’elles veulent, pour ne plus être réifiées aussi par leur conjoint. L’on peut cependant, en lisant ce roman, mesurer le chemin parcouru, et se dire aussi qu’un retour en arrière est malheureusement toujours possible.
Nous suivons trois héroïnes, Léontine, Alice et Emma. La première veut être journaliste, si ce n’est que les hommes, qui se sont arrogés le droit de protéger les femmes, pensent que des mains de femmes ne sont pas faites pour taper à la machine – alors ne parlons même pas du sérieux qu’ils peuvent accorder à leurs articles. Léontine est donc obligée de signer « Léon », en attendant mieux, en espérant enfin s’imposer, et pas seulement pour écrire des articles de mode (si l’on cherche encore actuellement, le désir de cantonner les femmes à des domaines féminins est encore très fort). Alice est couturière, elle prend soin de sa mère qui ne s’est pas remise du choc de la première guerre mondiale. Le travail est dur, tout ce travail invisible effectué par les petites mains, et dont personne ou presque n’est conscient (ma grand-mère était couturière, ma grand-tante, dentellière). Pour Emma, la vie semble facile : elle a épousé l’homme qu’elle aimait, elle est amatrice d’art, elle n’a aucun souci financier, mais elle est totalement sous la coupe de son mari, qui exige de tout savoir de ce qu’elle fait de ses journées, qui lui impose de ne plus fréquenter ses amies, qui veut absolument qu’elle reste à la maison.
Ce qui changera tout ? Des rencontres, avec d’autres femmes, qui veulent que la place des femmes évolue, qui voit qu’elles ne sont pas les seules, elles, françaises, à se battre, pour réparer les injustices qu’elles ont subi, pour faire avancer leurs droits. Ce n’est pas simple. Et la lecture de ce livre n’est pas simple non plus, parce que certaines scènes sont très dures, parce que l’on sait qu’un dénouement heureux, totalement heureux est quasiment impossible. L’intrigue montre aussi comment certains hommes peuvent véritablement soutenir le combat des femmes, soutenir les femmes, sans empiéter sur leurs revendications, sans se substituer à elle dans leurs luttes.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas un livre léger, c’est un livre qui interroge, mais qui montre aussi à quel point les femmes peuvent faire avancer la société – la sororité n’est pas un vain mot.