Titre : Dope.
Auteur : Sara Gran.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 370.
Genre : roman policier.
Quatrième de couverture :
Joséphine devrait être morte. D’une overdose, ou d’une balle. Pourtant elle tente de refaire sa vie. Un couple fortuné lui propose de rechercher leur fille, Nadine, disparue après avoir sombré dans la drogue. Elle relève le défi. La voici donc de retour dans les bars de nuit des bas-fonds de Manhattan, parmi les junkies, les dealers, les prostituées et les fantômes de son propre passé.
Mon avis :
Mon genre littéraire de prédilection est le roman policier et j'essaie, dans la mesure du possible, de découvrir de nouveaux auteurs. Dope est le premier roman de Sara Gran.
Premier constat : il se lit très facilement. Le style est fluide et agréable, les chapitres sont suffisamment longs pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim, suffisamment court pour tenir en haleine et donner envie de lire la suite. Le récit se divise en deux parties quasiment égales. La première voit Joséphine Flannigan, dite Joey, ex-prostituée, ex-droguée, enquêter pour retrouver Nadine, pauvre petite fille riche, qui a sombrée dans la drogue. Joey, narratrice du roman, mène cette enquête avec nonchalance, se contentant de renouer avec d’anciennes connaissances, au gré des indices qu’elle parvient à dénicher. Un coup de théâtre magistral coupe le roman en deux. Joséphine, prise au piège, va se démener pour se tirer d’affaire mais aussi pour retrouver Nadine au plus vite. Joey est en effet une exception dans son milieu : elle a réussi à décrocher depuis deux ans, et elle brûle d’aider Nadine, abandonnée de tous, à en faire autant.
Plus que l’enquête policière elle-même, c’est la peinture du New York des années cinquante qui m’a intéressée. Ce roman est celui de la désespérance. Où que je tourne mon regard, je ne vois que des personnages condamnés à répéter jour après jour les mêmes petites combines pour se procurer leur drogue. Se tirer d’affaires n’est pas possible, ce n’est même pas envisageable pour eux. Leur porte de sortie, après la dégringolade, est la mort. Les plus à plaindre sont les femmes. Pour une Shelley qui décroche un rôle dans une série télévisée, combien de Laura ou de Nadine qui devront se contenter de travailler dans des cabarets de plus en plus miteux, d’arpenter le trottoir, toujours sous la « protection » d’un homme ? Les femmes aisées ne sont pas mieux loties. Madame Nelson dépend entièrement de son mari et ne songe pas à lui tenir tête.Quant aux études, elles ne permettent pas aux femmes de devenir indépendantes, leur seul utilité est de leur faire rencontrer un riche fiancé.
Dope est un roman qui renoue avec la tradition du roman noir américain. Je ne regrette pas d'avoir découvert cet auteur.
Note : l'édition de poche présente les six premières pages du deuxième roman de Sara Gran, Viens plus près.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 370.
Genre : roman policier.
Quatrième de couverture :
Joséphine devrait être morte. D’une overdose, ou d’une balle. Pourtant elle tente de refaire sa vie. Un couple fortuné lui propose de rechercher leur fille, Nadine, disparue après avoir sombré dans la drogue. Elle relève le défi. La voici donc de retour dans les bars de nuit des bas-fonds de Manhattan, parmi les junkies, les dealers, les prostituées et les fantômes de son propre passé.
Mon avis :
Mon genre littéraire de prédilection est le roman policier et j'essaie, dans la mesure du possible, de découvrir de nouveaux auteurs. Dope est le premier roman de Sara Gran.
Premier constat : il se lit très facilement. Le style est fluide et agréable, les chapitres sont suffisamment longs pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim, suffisamment court pour tenir en haleine et donner envie de lire la suite. Le récit se divise en deux parties quasiment égales. La première voit Joséphine Flannigan, dite Joey, ex-prostituée, ex-droguée, enquêter pour retrouver Nadine, pauvre petite fille riche, qui a sombrée dans la drogue. Joey, narratrice du roman, mène cette enquête avec nonchalance, se contentant de renouer avec d’anciennes connaissances, au gré des indices qu’elle parvient à dénicher. Un coup de théâtre magistral coupe le roman en deux. Joséphine, prise au piège, va se démener pour se tirer d’affaire mais aussi pour retrouver Nadine au plus vite. Joey est en effet une exception dans son milieu : elle a réussi à décrocher depuis deux ans, et elle brûle d’aider Nadine, abandonnée de tous, à en faire autant.
Plus que l’enquête policière elle-même, c’est la peinture du New York des années cinquante qui m’a intéressée. Ce roman est celui de la désespérance. Où que je tourne mon regard, je ne vois que des personnages condamnés à répéter jour après jour les mêmes petites combines pour se procurer leur drogue. Se tirer d’affaires n’est pas possible, ce n’est même pas envisageable pour eux. Leur porte de sortie, après la dégringolade, est la mort. Les plus à plaindre sont les femmes. Pour une Shelley qui décroche un rôle dans une série télévisée, combien de Laura ou de Nadine qui devront se contenter de travailler dans des cabarets de plus en plus miteux, d’arpenter le trottoir, toujours sous la « protection » d’un homme ? Les femmes aisées ne sont pas mieux loties. Madame Nelson dépend entièrement de son mari et ne songe pas à lui tenir tête.Quant aux études, elles ne permettent pas aux femmes de devenir indépendantes, leur seul utilité est de leur faire rencontrer un riche fiancé.
Dope est un roman qui renoue avec la tradition du roman noir américain. Je ne regrette pas d'avoir découvert cet auteur.
Note : l'édition de poche présente les six premières pages du deuxième roman de Sara Gran, Viens plus près.