Titre : La famille Indri-Indri
éditions : éditions Les Monédières - Nombre de pages : 40 pages
Présentation de l’éditeur :
Que se passe-t-il dans la bruissante forêt de Madagascar ?
Au plus haut des arbres, la famille Indri-Indri mène une vie tranquille, sauf le petit dernier, qui a le vertige… pas facile pour un lémurien !
Le jour où, soudain, le danger subit, menaçant petite famille, forêt, habitants et même le lynx-fossa, que vont-ils devenir ?
Qui sait, les arbres sont si robustes.
La terre et la nature, si généreuses.
Mon avis :
Je lis moins d’album depuis que je fréquente… moins les bibliothèques, pour cause de fermeture aléatoire et de fréquentations difficiles vue les conditions actuelles. La dernière Masse critique a été pour moi l’occasion de renouer avec le genre. Tout d’abord, je tiens à dire que l’objet-album est en lui-même très beau. La couverture représente, au milieu de la luxuriante forêt malgache, le petit dernier de la famille Indri-Indri, une famille de lémurien. Oui, les lémuriens vivent tous sur l’île de Madagascar – et l’album de commencer comme un conte étiologique, racontant comme l’île de Madagascar s’était formée, entraînant avec elle tous les lémuriens.
Mais le conte ne dure pas longtemps, parce que les luxuriantes forêts se retrouvent dévastées par les flammes, et le territoire des lémuriens se retrouve amputée d’autant, sans que les arbres ne parviennent à reconquérir le territoire dévasté. Il faut dire qu’il ne s’agit pas que d’un incendie, mais que les incendies sont fréquents et ne dévastent un peu plus le territoire. Pourtant, la famille Indri Indri se veut optimiste, et accueille un troisième rejeton, celui-là même qui est en couverture. Il a une particularité : il a le vertige ! Voltiger est pour lui impossible. Il est la cible des quolibets des autres lémuriens. Oh, nous ne les verrons pas, non, nous entendrons leurs voix, rumeurs collectives qui accompagnent, soulignent le problème du petit Indri-Indri. Jusqu’au jour où…. il est amené à se dépasser.
Malgré des passages sombres, la visée de l’album est optimiste. Il est possible d’aller au-delà de ses peurs. Il est possible de changer les choses – avant qu’il ne soit trop tard. Preuve que le message de l’album va avec le message de cette maison d’édition : il est publié sur du papier issu de forêts gérées durablement.
Avec tout ceci, je n’ai même pas parlé des très belles illustrations de Claire Chavenaud, qui donnent parfois l’impression de voir des collages, des tissages, un ensemble délicat en surimpression.
Un album à partager.